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S i H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q u Cte.'
penitence, iürle témoignage de ceux qui l’ont ote?-
Si on le croit prêt à mourir, qu’on le reconcilie par
l’impoiitiondes mains, Sc qu’on faffe couler dans fa
bouche l’euchariffie.. S’il iurvit il fera ioûmis aux loix
de là penitence, tant que le prêtre jugera à propos,
t n general, les penitens pour avoir reçu le viatique,,
ne iont pointquittes.de leur penitence ,, jufquesa ce
qu’ils ayent reçu l’impofition des mains. Ceux qui
ayant oblervé exactement les loix de la penitence,,
meurent en voyage ou autrement fans fecours , ne1
1 ai (feront pas de recevoir la fepulture ecclefiaftique,ôs
de participer aux prier es & aux oblations. Les penitens
doivent fléchir
les g eno u x , même les jours de reîps
lâche: comme dan s le temt
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ifcal. Ceux qui doivent
être baptifez doneront leur nom, & feront long temps
ép rouv e z , parl’abftinence duv in ôt de lachair
&i la fréquente impofition des mains. Les neophitea
s’abftiendront quelque temps des fef lins, des ipeCta-
clés, & de leurs femmes. Celui qui en un jour folem-
nel va aux fpeêtacles, au lieu d’aller à l’oiflce de l’ég
l i fe , fera excommunie. De même celui qui s’adonne
aux augures, auxenchantemens,ouauxfuper-
ftitions judaïques.
Les energumenes ballieront le pavé des églifesi'
ils y feront aflîdus,&recevront leur fubflftanee journalière
parles mains des exorciftes. On aura foin des
Chrétiens qui fouflrent pour la foy catholique , ô£
les diacres leur fourniront la fubflftanee. Ce canon,,
aufli-bien que le quarante-deuxième & l e cinquantième
, regardent apparemment la perfeeution des Do-
natiftes. Ceux qui refufent aux églifes les oblations
des défunts, ou les rendent avec peine , feront excommuniez
comme meurtriers des pauvres. O n ne
recevra point les oblations de ceux qui font en difle- ^ " ‘
r e n t , n i de ceux qui oppriment les pauvres. On hono- 39
rera plus que les autres, les pauvres vieillards de l ’é
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, 4 .
glife. Un laïque n’enfeignera point en prefence de,ï e S
8,.
clercs, quepar leur ordre. Une femme/quelque in-.
•ftruite ôt quelque fainte qu’elle i o i t , n’enfeignera
point les hommes dans l’aifemblée ôt ne baptifera
point. Il faut l’entendre hors le cas de neceffite. L’é- 57.
v êqae examinera celui qui doit gouverner des reli-
gieufes. Elles ne doivent point , fous pretexte de leur
fubflftanee, v iv re familièrement avec des clercs. Les
veuves que l’églife nourrit, doivent être toutes occu-
péesdeDieu. Si elles fe marient, même après avoir
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été enlevées, époufant le raviifeur,elles feront excommuniées.
Tels font les canons du quatrième concile
deCarthage , célébré dans l’antiquité , ôc encore observez
pour la plufparr.
Le travail des mains recommandé aux clercs dans ce
•Ponciie étoit encore plus recommandé aux moines :
ôtnous en avons un traité de S. Auguft in, écrit peu
de temps après, li en rapporte ainfl l’occafion. C omme
il commençoit d’y avoir des monafteres à Car-
«liage,les uns obéiftant à l’apôtre, fubfiftoientde leur
travail; les autres vouloient v iv re des oblations des
gens de bien, fans travailler, ôt pretendoient accomplir
mieux le precepte de l ’évangile,où il eft dit :Voïez Mati-VI*
les oifeaux du ciel,8t le refte. Les Amples laïques fecu-
iiers prenaient parti dans cette difpute , ôt elle commençoit
à troubler l’églife. C ’eft pourquoi le vene-
rable Aurelius m’ordonna d’en écrire, & je le fils. Il
y traire à fond le feus de ces paroles de faint Paul :
Que celui qui ne veut point travailler ne mange î,I?;cA*11*1**
point, Car les moines fa ineans, les çxpliquoient dçs
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X X X I V .
Du travail de«
moines.