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XLIIÏ.
Pelage écrit ail
îpape.
Z o f ,e p i ( f . 4.
JL u g. d e g r a t . c h r .
f . 3 o . & d e p e c .
e r ig . c . i j .
'470 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
que de prononcer un jugement d é fin itif : afin d’en
écrire aux évêques A fr ic a in s , à qui facaufe étoit plus
connue : Se de donner du temsà Celeftius pour revenir
à la raifon. Mais il l’exhorta & les évêques qui étoient
pre fen s, d’éviter à l’avenir ces vaines difputes & ces
queftions curieufes. Il alla plus vite à l’égard d’Heros
Se de Lazare ; Se tout abfens qu’ils é to ien t , il les dé-
pofa de l’épifcopat Se les excommunia : prévenu con-
tr’eux par les plaintes de Celeftius ou de Patrocle,
qui occupoit le fiege d’ Arles à la place d’Heros.
Le pape Zofime écrivit à Aurelius Se aux autres évêques
d’Afrique , ce qu’il avoit fait en ce jug em en t, ôe
leur envoïa les aétes. Il fe plaint de ce qu’ils ont ajouté
fo i trop legerement aux lettres d’Heros & de La,
zare. Nous avons tro u v é , d it- il, que leurs ordinations
étoient irrégulières, Se on n’a pas dû recevoir de
leur part une accufation par écrit contre un abfent,
qui étant prefent m ain tenant, explique fa fo i Se défie
fon accufateur. Enfuite : Souvent quand on fait
difficulté de croire ceux qui témoignent la droiture de
leur fo i , on lesprécipite-dans l’erreur comme par ne-
çeifité. La lettre eft dattée du confulat d’HonoriusS?
de Conftantius qui eft l’an 4 17 .
Après que le pape Zofime eut écrit cette lettre , il
en reçût une de Prayle évêque de Jerufalem , fuccef-
feur de Jean , qui lui recommandoit très-affeélueu-
fement l’affaire de Pelage. A v e c cette lettre , il y en
a vo it une de Pelage même, accompagnée de fa con-
feffion de fo i : l’une Se l’autre adreflée au pape Innocen
t, dont il ne fçavoit pas encore la mort. Pelage
difoit dans fa le ttre, qu’on vouloir le décrier fur deux
points : l’un de refufer le baptême aux enfans , 5e de
leur promettre le roïaume des çieux fans la redem-
L i v r e v i n g t - t r o i s i e ’m e . 471
p tio n d e J .C . l’autre d’avoir tant de confiance aulibre
arbitre,qu’il refufoit le fecoursde la graçe. Ilre je tto it
la première erreur , comme manifeftement contraire
à l’évang-ile , Se difoit : Q u i eft allez impie pour refufer
à un enfant la rédemption commune du genre
humain , & pour empêcher de renaître pour une.vie
certaine , celui qui eft né pour une incertaine ? Il fe
fauvoit par ces dernicres paroles. Car quand on l’in-
terrogeoit fur cette matière, il difoit : Je fçai où ne
vont p^s les enfans qui meurent fans baptême , mais
je ne fçai pas où ils vont. Sur l’article de la grâce , il
difoit : Nous avons le libre arbitre pour pecherSe ne
pas pecher ; Se en toutes les bonnes oeuvres^ il eft tou,
jours aidé du fecours divin. Et enfuite : Nous difons
que le libre arbitre eft en tous généralement : dans les
Chrétiens, les Juifs Se les Gentils : ils l’ont tous parla
nature, mais il n’eft aidé par la grâce que dans les
Chrétiens. Dans les autres, ce bien de là création eft
nud Se défarmé. Ilsferont jugez Se condamnez : parce
qu’aïant le libre arbitre , par lequel ils pourraient
venir à la f o i , Se mériter la grâce de Dieu , ils ufent
mal de leur liberté : les chrétiens feront recompenfez,
parce qu’ufant bien de leur libre arbitre, ils méritent
la grâce du Seigneur, Se ôbfervent fés comman-
demens.
Saconfeffion de foi que nous avons encore , étoit
JDepec. o r ig . c\ 3 rJ
fcmblable à-celle de Celeftius. Il y exp liquo itau lon g
tous les articles de fo i , dont il n’étoit point queftion ;
depuis le myftere de la T r in ité , jufques à la réfur-
reétion de la chair. Sur le baptême il difoit : Nous
tenons un feul baptême , Se nous affinons, qu’il doit
être adminiftré aux enfans avec les mêmes paroles*
qu’aux adultes. Sur la grâce il difoit : Nous confef»
De grat. t. ) t .
L i b e l l . P e la g . tp\-
£ . c o n c . p .% ^ 6 f.