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j i i H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e . '
le peuple vint en foule à l'ég l ife,&commença! faire
de grands cris & entourer l’cvêquc , le priant & le retenant
jufques à ce qu’il eut promis avec ferment de
ne rien enlever des reliques de S. Eftienne. Evode remit
donc cette partie de-s reliques avec les autres : mais
comme il les portoit folemnellemént en proceiTion ,
du monaftere à l’églife, un aveugle toucha la chaiTe
d’argent qui les contenoi t , & recouvra auffi-tôt la
vûë. Un autre aveugle aïant été guéri, laiifa pour
offrande une lampe d ’argent.
Pour conferver la mémoire de ces miracles, Evode
les fît écrire par un de fes clercs ; & ne pouvant les rapporter
tous, il choiiît les plus connus. Onl ifoi t publiquement
cç.récit à la fçte de S. Eftienne. : & après la
leéfure de chaque miracle, on cherchoit dans le peuple
la perfonne guérie ; par exemple Hilaria qui avoit
été aveugle, On la faifoit paffer au milieu de l’églife
marchant toute feule : elle montoit les degrez del’ab-
f ide, Si y demeuroit quelque temps debout , pour
être vûë de tout le peuple. Ainfî un paralytique guéri
, & tous les autres un à un. On croïoit voir les miracles
. plûtôt que d’en entendre, le récit : & le peuple
qui s’ecoit écrié pendant la lectureredoublent a ce
fpe t l ¡cie fes acclamations & fes larmes. Plufieursprenaient
copie de la relation à mefure qu’on la lifoit.
Ce qui obligea le même auteur d’écrire enfuite un fécond
livre de ces. miracles;& nous les avons tous deux.
On y voit que S. Eftienne apparoifloit ordinairement
fous la forme d’un jeune homme , ôç quelquefois en
habit,de diacre,
Encre ces miracles d’Uzale , on «compte plufieurs
réfurreôtions, dont l’une eft auffi rapporté par S. Au-
guftin prefque pn mêmes termes. Un eqfant catectlmène
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mene mourut étant encore à la mamelle ; fa mere le
voïant perdu fans reifourcë , courut ! la mémoire de
S. Ec ien nP ,& dit : Saint mar tyr , vous voïez qu’il
ne me refte point de confolation. Rendez-moi mon
fils, afin que je le trouve devant celui qui voUsacou-
ronné. Elle pria ainfi long-temps,répandant des tor-
rens de larmes : enfin l’enfant revint en v i e , & fit
entendre fa voix. Aufli-tôt elle le porta aux prêtres ,
il fut baptifé, il reçût l ’omf tion, l ’impofition des
mains, Si tous les facremens, c’eft-à-dire, la confirmation
Si l’euchariftie , qui fuivoient toujours le
baptême. Mais Dieu le reprit aufti-tôt ; & fa mere le
porta au tombeau avec le même vifage, que il elle l’eût
porté d an s le fe in de S. Eftienne. Ce font les paroles
de S. Auguftin : qui parle encore ailleurs des miracles
qui fe faifoient à Uzale.
Il témoigne qu’il s’en faifoit beaucoup à Calame ,
dont Poflidius étoit év êque, 6c où il y avoit une mémoire
de S. Etienne, & il rapporte ceux-ci. U n prêtre
d’Efpagne nommé Eucharius demeurant à Ca lame ,
& affligé de la pierre depuis long-temps, en fut guéri
par les reliques de faint Etienne. Enfuite étant mort
d’une autre maladie, comme on commençoit à l’en-
fevelir, on rapporta une de fes tuniques de la mémoire
du faint, Si on la jetta fur fon corps: &.il reifufcita.
Deux gouteux, l’une citoïen de Ca lame , l’autre étranger
, furent' auffi guéris : le citoïen entièrement : l’étranger
apprit par revelationunremede quiàppaifoit
fa douleur toutes les fois qu’il en étoit attaqué. Un
des principaux de la ville nommé Martial, déjà âgé,
Si très éloigné de la religion chrétienne, avoit une
fille fidelle, dont le mari avoit été baptifé la même
annee. Le voïant malade, ils le prioient avec beau-
Tome V*, T t t
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21.
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y.
Miracles à Calame,
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Ibid. ». 12.
». 14.
». 13,