
j j S H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
- même il affranchit quelques efclavesquiluireftoient,
& qui vivoient déjà dans un monaftere. C ’eft le mê-
infr.n. 4;: me Eraclius que S. Auguftin ordonna prêtre quelque
temps après, & qu’il défigna fon fucceffeur. Entre
les foudiacres il ne nomme que Patrice fon neveu,
».ij. Il exhorte fon peuple à ne rien donner au clergé
que pour la communauté. Q u e p e r fo n n c , d it- il, ne
donne ni habit,ni chemife que pour la communauté,
d’où j ’en prends pour moi-même. Je ne veux point
que vous offriez rien pour mon ufage particulier,
fous prétexte de bienféance : par exemple un manteau
de prix : peut-être convient-il à un évêque, mais
non pas à A u gu ftin , q u ie ft un homme pauvre, né de
parens pauvres. Je dois avoir un habit que je puiffe
donner à mon frere qui n’en a point : tel que peut avoir
un prêtre, un diacre, un foudiacre. Si on m’en donne
un meilleur, je le vends pour donner aux pauvres.
r.c*ng.gujf’( O n vo it ici que les clercs & les évêques mêmes n’a-
voient point encore d’habits diftinguez. C ar le birus
qui eft nommé en cet endroit, éroitcommunaux laïques.
Saint A uguftin déclare enfuite , qu’aïant trouvé
tout fon clergé difpofé à obferver la vie commun e,
*'**• il revient à fon premier fentiment : Si j’en trouve
quelqu’un , d it - il, qui vive dans l ’h yp o c rifié , & qui
garde quelque chofe en propre, je ne lui permets
point d’en difpofer par teftament, & je l’effacerai du
tableau des clercs. Q u ’il appelle contre moi à mille
conciles , qu’il paffe la mer , & s’addreffe à qui il
voudra : il demeurera où il pourra : mais j’efpcre avec
l ’aide de Dieu , qu’il ne pourra être clerc au lieu où
je ferai évêque, Ç ’eft aitifiqueS. A u gu ftin v ivo it avec
L i v r e v i n g t * - q u a t r i e ’me . j j ??
fon peuple à coeur ou v e r t, & prènoitfoin de juftifier
fa conduite & celle de fon clergé. Il demandoit aufli
leur confentement pour les ordinations des clercs.
Sa foeur étant morte , des religieufes qu’elle avoit
gouvernées , eurent pour fuperieure une fille nommée
F élic ité, formée fous fa conduite. A près lui avoir
lon g-temp s o b é i, elles fe revolterent à l’occafion
d’un nouveau fuperieur, qui étoit un prêtre nommé
Ruftique ; & demandèrent à changer de fuperieur.
S. Auguftin ne voulut point aller fur le lieu, de peur
que fa préfence ne fût occafiond’un plus grand défor-
dre : mais il écrivit à Félicité & à R u ftiq u e , pour les
confolerôc les encourager à faire leur devoir : il écrivit
au ffi aux religieufes une lettre mêlée de fe vérité &
de ch arité, où il les exhorte à la paix & à la foumif-
fion pour leur fuperieur, & leur donne des réglés pour
tout le détail de leur conduite. On y vo it qu’elles n e-
toient point enfermées, maisqu’ellesfortoient quelque
fo is, au moins trois enfemble, & qu’elles alloient
au bain une fois le mois. Elles avoient tout en commun
, jufques aux habits. Mais on avoit égard, non
feulement aux maladies, mais à la foibleffe du corps
& à la dclicateffe, pour donner à chacune les foula-
gemens dont elle avoit befoin .C ’eft cette lettre de S.
A u g u f t in , que l’on appelle communément fa rcgle ,
& qui a été depuis appliquée aux hommes.
S. A uguftin fe voïant vieux & âgé de près de foi-
x an te& douze ans , voulut pourvoir à fon fucceffeur.
Il avertit donc le peuple d’Hippone qu’il avoir quelque
chofe à leur dite ; & en effet ils fe trouvèrent en
grand nombre dans l’églife de la Paix à Hippone , le
lendemain, qui étoit le fixiéme des calendes d’O é lo -
bre , fous le douzième confulat de T h e o d o fe , & le
XLII.
R é g l é a u x r e l i g
ie u f e s .
Epifi, tx i. n.
Epifi. HO. al. %f,
Epifi* H it al. xo?.
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n. 5. la»
n. 15.
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