
i 5>s H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u r ;
à Noie voir Si Pàulin ; qui vi t âvee joye > comme il Iô
rapporte , le triomphe de fôd humilité, Elle étoit
montée fur un petit cheval qui ne valait pas un âne }
v l tu ë d’un méchant habit noir, mais fuiviedè fesen*
fans ôc de fes petits enfans ? qui tenaient à Rome les
premières places>Sc qui étoient venus au devant d'elle
jufquesaNaples , avec une fuite nombreufe, Us rem*
pliifoient la voye Apienue , Si la fâifoiéftt briller des
ornemeiis de leurs chevaux Ôi de leurs chariots dorex:
la pourpre & là loye qu’ils pôrtoiènt -, televoient la
pauvreté de la feinte v e u v e , dont ils s’eftimoiênt heureux
de toucher les haillons,
Saint Paulin les reçût dans fon petit lo g i s , où il n’y
avoi ’t qu'une chambré haute, Si une galerie qui corn-
murtiquoit aux cellules des hôtes. Il trouva toutefois
de quoi loger toute cette compagnie ; ôi tandis que les
jeunes gens Si les vierges chantèrent les loüanges de
Dieü dàtis l ’égliiê de faint Felik, cëttenombtêufe fuite
de feculiers demeurait dans Un (lience fefpechiêüx.
S.Pauliià lût à feinte Melait-re là v ie dèfàint M artin >
écrite pâr SevereSulpice, fçachant combien elleétôit
curieufe de telles hiftoires; Si demeura lui-mime char*
mé des vertus de cette feinte veuve,Elle lui fit ptêfent
d’une petite particule du bois de 1-a fainte Croix ,
qu’elle avoir feçûë de Jean évêque de Jerufalem-; Si
S. Paulih s’en ferviî Un jour pour arrêter le feu qui
s’étanc pris à une loge pleine de foin , nvenaçoit de
confirmer toute fon habitation i l donna depuiscette
relique a Severe fon ami -, pour mettre dans une égli-
fe qu’ il faifoic bâtir. Saint Paulin reçût dans l-e mlme
tems S, Nicctas évêquède Da c ie, apôtre des nations
feptentrionàles, c’éft-à dire, des Scythes, desBefies,
desGetes Si des D a c e s , dont il conver t i t un grand
L i v r e v i h o t - u n i r 'm r . . is>?
pombre, les ramenant de leurs mopurs barbare? à la
douceur de l’é v an g i le , ôî faifenc de feints moines de
çeuxqui vivoient de brigandages, il v int ep l ta l ie v i -
fiter les faipts lieux ; il y fut l’admiration des Romains
Si paffa deux fois chea S. Paulin , en venant & en
retournant quatre ans après, L’églife honore fa mémoire
le feptiçmeJanvier.
Sainte Melanie étant arrivée àRo rn e , convertit à
la foi Aprçnien mari d’Av i ta fa niece. Il étoit dp rang
dcsçlariiftmes, & homme de grande réputation? mais
payen. Melanie ne le rendit feulement pas Chrétien,
mais encore elUlui perfuada de viy re en continence
avec fa femme. Elle inftruifit auifi dans la foi Albine
fa bru, femme de fon fils, gc confirma fa petite fille
Melanie dans la bonne refolution qu’elle pri f, p f
garder la continence avec fon mari Pin ien? fils de
Severe qui avoir été préfet, La jeune Melanie avoir
été mariée malgré elle à treize ans ; car elle defiroit
ardemment imiter çe qu’elle entepdoit raconter des
vertus de fpn ayeule. Ay an t eu deux fils, ôt les ayant
perdus en leur enfance elle dit à fon mari • Si Dieu-
avoir voulu que nous vecufiiops dans le monde? ime.
nous auro.it pas ôté nos enfans fi jeunes; ôc aptes bien
dutems, c’efe-à d ir e , après fept années de mariage ,
elle lui perfuadala continence? ôi renonça 3U monde,
à vingt ans.
Le pape faint Innocent écrivit cependant aux é v ê ques
d’Efpagoe, qui avoient tenu le concile de T o lède
en 400. L'évêqueHjlaire qui y avoir affilié „alla
à Ronie avec le prêtre t lp id e } ôs fe plaignit au pape
que la paix Je l'égiife étoit troublée en Efpagoe, par
lefchilme gi le mépris dès canons. Ils forent entendus
dans ralfomblée d?s pietresfele l’égiife Romains ?
Martyr. "Rem»
Lauj. c, 118».
K3CK II
Lettré ■ Slç-
»ocfait sM fcvè-
cju-s d’Eipago^*
Innoc. ep ift 'li* -
ex edit. Sirtn*
Sup. x xx . n. 47?’