
DifcoiVcoatrc Vers Ie même temPs un difeours des A r ie n s , fans
1« Ariens, nom d’auteur , fut envoie à S. A u g u ft in , par une
u.Retr*if.c.Si. perfonne qui le prioit inftamment d’y répondre. Il fe
conufirm. le Plus promptement & le plus brièvement qu’il
Aria». t0.S. pût : mettant le difeours à la tête de fa réponfe, & des
nombres à chaque article:afin que l ’on pût voitaifé-
ment ce qu’il avoir répondu fur chacun. C ’eft à peu
près ce qu’il dit dans fes autres ouvrages contre les
Ariens ; & dans le difeours qu’il réfuté i c i , on peut
vo ir en abrégé tout le corps de leur do&rine.
L I E R E V I N G T - Q V A T R l E 'M E .
Hiftoire^d’orofe ^ ° s E r c v inc de Jerufalem dès le commencement
de l'an 416. apportant des reliques de faint
E ftien n e , qu A vitu s lui avoit confiées, pour les porter
en Efpagne ; & qui furent les premières apportées
y s . e p . i e 6 . ai. en Occident. Il repaifa en A f r iq u e , comme S. A u -
tp . 17 J. ai. 50. guftin 1 en avoit prie : & i apporta à Carthage les let-
"îl'id.H.ij. tres d Héros & de Lazare contre Pelage/ On croit
y r y chr. qu’Orofe compofa fon hiftoire en ce temps-là ; & ce
Oref.praf. fu t par l ’ordre de faint Auguftin , pour fervir de
preuve à fon ouvrage de la cité de Dieu : dont il
compofoit alors l ’onziéme livre. L ’h iftoire d’Orofe a
pour but de faire voir aux pa ïens, que dans tous
les temps le genre humain a été affligé des mêmes
malheurs, que 1 on fentoit alors, & qu’ils attrïbuoient
au mépris de leurs anciennes fuperftitions. Il com mence
au d e lu g e , & parcourt fommairement toute
1 hiftoire du monde jufqu’à fon temps : mais il s’é tend
beaucoup plus fur 1 hiftoire Romaine que fur
les autres.
Après
L i v r e v i n g t - qji a t r i e ’m e . 505 _
Après quelque féjour en Afrique, il s’embarqua pour A n . - 41 8.
paffer en Efpagne,mais il ne put y aborder :apparem- • 11.
ment à caufe des ravages des Goths. Il s’arrêta quelque
temps dans l’iile de Minorque en la ville deMagone, cili=-
aujourd’hui M ah o n , célébré par fon port 5 & il dépo- f-tW-scver. ». 1.
fa les reliques de S. Etienne , dont il étoit chargé ,
dans une églife qui étoitprèsde la ville : étant réfolu
de s’en retourner en Afrique. La préfence de.cesreli-
ques excita le zele des chrétiens ; & ils commencèrent
par toute la ville à difputer de la religion avec les
Juifs qui étoient en grand nombre chez eux. Enfin
ils marquèrent un jour pour une conférence publique.
Les chrétiens pour s’y préparer,dreiferent un mémoire
des principaux points de cette controverfe : les Juifs
ne fç contentèrent pas de feuilleter leurs liv r e s , ils
amaiferent dans leur fynagogue des pierre s, des bâton
s , des dards & des armes de toutes fortes ; & ils
mandèrent un nommé Théodore de grande autorité
entre eux,qui étoit allé dans l’iile de Majorque. Ilsfe
fioientauili beaucoup au pouvoir d’un nommé Theo-
d ofele plus riche de toute la v ille , qui avoit parmi
eux la dignité de patriarche^ :
Severe depuis peu évêque de Minorque étoit alors
à Jammone , autre ville de l’if le , aujourd’hui C ita-
d e lla , diftante de Mahon de trente milles ou dix
lieues. Il n’ y avoit point de Juifs à Jammone, & iis
étoient periuidez qu’ils n’y pouvoient vivre. L ’évê-
que Severe en partit avec une grande multitude de
peuple fidele, qui le fuivic g a iem en t, encouragé par
des vidons que l’évenement fit croire divines. Le
J u if Théodore eut aufti un fonge qu’il raconta à plusieurs
Juifs Si à plufieurs chrétiens. Comme j’allois,
dit i l , à lgi fy n a g o g u e , douze hommes m'ont tendu
Tome E . S f i