
a i 4 H i s t o i r e E c c i e s i a s t i q ^ e'.
les defiroit. Ce font des confolations dans l’affliétion
extrême où elle étoit par fon abfence , 8c pour les
maux de l’églife. Il l’exhorteà la patience, il l’encourage
parlaeonf iderat iondefes vertus., 8e des bonnes
oeuvres qu’elle pratiquoit depuis fi long-temps : il lui
donne des remedes contre l’abattement 8eledécoura-
Ep- 3* g ement , qu’i l lui reprefente comme le plus grand de
$t-6- tous les maux. Il luf marquefouvent une ferme efpe-
rance de fon retour. Dans une de fes lettres,il la félicité
de ce qu’elle à fouffert à l’occafion de l’embrafement
de C. P. 8e de fon éxil volontaire ; 8e dans une autre,il
parle de ceux qui étoient morts en prifon, .& dans
■ i “ 17' les tourmens.
En lui racontant ce qu’il avoit fouffert à Cefaréeen
ij» al» 14. Çappadoce, il lui recommande étroitement de n’en
point parler, 8e d ’empêcher que l ’on n’en parle, lire*
Ff.17e.aU04. commande la même cho.feàPeanius, 8e il lui en écrit
en ces termes : Ce qui s’eft paffé de la part de Phare-
trius eft affligeant 8e infuportable. Toutefois puifquc
ces prêtres ne fe font poipt rencontrez avec nos adver-
faires, comme vous d i te s , 8c ont refolu de ne point
communiquer avec eux, mais de demeurer de nôtre
côté : ne leur en dites rien, puifque le procédé de Pha-
retrius envers m o i , n’eft aucunement excufable.
Tou t fon clergé en a été affligé , 8e étoit uni avec moi
d’affeéfion. Ainf i de peur d’aigrir ceux-ci8c les éloigner
de nous : il veut dire ces prêtres qui étoient à C.
P. quand vous aurez tout apris des foldats prétoriens,
gardez-le par devers vous : Agif fez três-doucemenc
avec ces prêtres : je connois vôtre difçretion ; 8e dites
que -j’ai oui dire moi même , qu’il a été três'-fâché
de ce qui eft arr ivé, 8e qu’il n’y avoit rien qu’il ne
voulût faire pour le reparer.
Pan?
L i v r e .v i n g t -ü n i i ’ m e ; 1 1 5
Dans cette même lettre il loue Peanius du zele
avec lequel il foutenoit à C P. ceux qui étoient demeurez
fermes dans fa communion. Vous étendez, ajoû-
te-t’i l , vos foins par tout le monde , en Paleftine, en
PhenicieSc en Ci l ic ie , 8e vous devez en prendre un
foin particulier. Car les évêques de Paleftine 8e de
Phenicie, comme je l’ai appris cer tainement , n’ont
point reçu celui que nos adverfairesy avoient envoie,
Si ne lui ont daigné faire réponfe.Mais l’évêque d’Ai-
ges 8e celui de Ta r fe font de leur côté. Celui de Ga-
bales a dit à un de nos amis,que ceux de C. P. les v e u lent
engager dans leur cabale; mais qu’ ils ont refifté
jufques à prcfent. Appliquez-vous y donc, & en écrivez
à vôtre coufin l’évêque Théodore.
Dans la lettre preéedente à Olympiade , il dit :
Que l’évêque Heraclide peut donner fa démiffion s’il
veut, & fe décharger de tout : car il ne lui refte autrq
chofe. C ’eft fans doute Heraclide d’Ephefe, que les
ennemis de S. Chryfoftome tinrent quatre ans en pri—
fon à Nicomedie. Et eniuite : Rendez tous les fervi- Fai1-f.r9s.iis.
\ ces que vous pourrez à l’évêque Maruthas , 8e faites
tous vos efforts pour le retirer du goufre ; car j ’ai
grand befoin de lui pour les affaires de Perfe, 8c fça-
chez de lui, s’il eft poffible, ce qu’il y a fa i t , 8e pourquoi
il eft venu, 8e me le faites fçavoir ; 8e fi vous lui
avez rendumes deuxlettres. S’il veut m’écrire, je lui
écrirai encore; finon qu’il vous difes’il a fait quelque
chofe deplusen cepaïs- là, 8e s’il y doit faire encore
quelque bien à fon retour. C ’eft pour cela que je defi-
roislevoir. Ce goufre dont S. Chryfof tome veut tirer
Maruthas , femble être la liaifon avec fes ennemis:
car il étoit avec eux en Calcédoine &c au concile du
Chéfne : mais d’ailleurs c ’étoit un prélat d’un grand s»i « i*.
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