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430 ■ H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
« \ Il pritàVec lui dtux autres évêques de ceux qui y
A n . 41 y. afflltoient, Eutonius de Sebafte &; Eleuthere de Jéricho
: & vint au lieu où les reliques avoient été trouvées.
Dès qu’on eut ouvert le cercueil de S. Etienne,
la terre tr&mbla, ■& il fortit de ce cercueil une odeur
fi agréable-, que perfonne ne fe fouvenoit d’en avoir
fenti de pareille. Un grand peuple s’étoit aflemblé ,
dans lequel étoient plufieurs perfonncs affligées de
diverfes maladies. Il y en eut foixantc & treize guéris
fur le cHamppar cette odeur. Les uns furent délivrez
du démon , d’autres de pertes de fang , d’autres
des écroüelles ou d’autres tumeurs : de fillules , de
f ievre, du ma lc a d u c , de maux de tête , de douleurs
d’entrailles. On baifa les faintes reliques ,• & on les
renferma : puis en chantant des pfeaumes & des hym-
me s , on porta celles de S. Etienne à l’églile de Sion,
où il avoit été ordonné diacre; mais on en laiffa quel-
ques petites parties a Caphargamala. Lé corps de S.
Etienne étoit réduit en cendres , hormis les os qui
étoient tous entiers , & dans leur fîtuation naturelle.
Cette tranflation fe fit le feptiéme des calendes
de Janvier, c’eft à-dire le vingt-fixiéme de Décembre
, jour où l’églife a tonjours-honoré depuis la mémoire
defaint Etienne. Toutefois on fait la mémoire
de cette invention le troifiéme jour d’Aouf t , de quoi
il n’eft pas aifé de rendre raifon. En même temps
que l’on faifoic la tranflation , il tomba une grande
pluïe , qui remedia à la fechereffe, donc-le païs étoit
affligé.
Le prêtre Lucien- fit part des reliques de S. Etienne
qu’il avoit gardées, au prêtre A vitus-Efpagnol , qui
fe trou voit depuis quelque temps en Paleftine ; & à fa
priere il écrivit une relation iimple & fid.ële delama-
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niere dont il avoit trouvé ces faints corps. Ayitüs là
traduifit en Lat in, & l’envoïa par Oroiè avec qtrel*.
ques reliques de S. Etienne, c’c f t - a - dire-'de la'poüf-
fierc de fa chair & de fes nerfs, & quelques os folides.
Il envoïa les reliques & la relation'à' Pàlconius évêque
de Brague en Lufitanie, avec Une lettré adreffée
à lui, à Ion clergé & à fon peuple, pour les confoler
dans leurs m .nix. eau fez par les incurfions des barbares.
Nous avons encore fa lettre , avec fa traduction
deda relation de Lucien.
Il y eut dans le même temps en Orient plufieurs
antres découvertes de reliques. En Paleftine on trouva
encore les reliques du prophète Z ich.ifie dans un
bourg nommé de fon non Capharzacharia 'au territoire
d’Elcutheropolis. Le faint prophète apparut à
un efclave nommé Calemere, qui gouvernait cette
terre pour fon maitre , & lui montrant tin certain
jardin,il lui dit : Creufe ici à deux coudées de la haïe
le long du chemin qui mene à la ville de Bittliercbis i
tu trouveras un coffre double, un de bois dans un de
plomb, & autour du coffre un vatffeau- de verre plein
d’eau , &. deux ferpens de grandeur medioere, doux
& fans venin. Suivant l’ordre du prophète,Calemcre
alla au heu marqué, & découvrit le coffre i.rcré aux
lignes qui ont été dits. O11 vit dedans le prophète
revêtu d’un habit blanc , comme prêtre, à ce que
l’on crut. Sous les pieds hors du coffre étoit couché
un enfant enfeveli à la roïale : car il avoir une couronne
d’or à la tête , une chauffure d ’or & des Haï
bits précieux. Comme les fqavans étoient en peiné
qui pouvoit être cet enfant : Zachafie fuperieur dii
niomftere de Gcrare dit avoir lu un ancien livre
Hebreu, qui n’étoit pas de l’écriture fainte, qui por-
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