
Qu'en étanr avertie par des gens mal intentionnez i
elle s’en éioit plainte à l'empereur, & avoit excité
Théophi le à affembler un plus vice un concile contre
Jean.
v m O n choifit pour lelieu du concile le b ou rgduCh c -
Conciie duché- près de Calcédoine, dont 1 eveque etoit Cyr in ,
Egypt ien de naiffanceôc ennemi de S. Jean Chryfof -
tome. Quand Théophile avec les évêques de fa forte
pafla à Calcédoine en allant à CP. Cy r in s'emporta
fort contre Jean, le nommant imp ie , infolent , inexorable
: ce qui faifoit plaifir aux autres évêques. Mais
il ne pût aller avec eux à CP. parce que Maruthas évêque
de Mefopotamie l'avoit bleffé par még ard, en lai
marchant fur l e p i é . ; Cependant comme Théophile
croyoit C y r in neceffaire au co n c i le , où on dévoie
accufer S. Chry foftome, il alla le tenir chez lui : joint
qu’il craignoit l ’affedion que le peuple de CP. por-
sup. xix. n. 49' toit à fon évêque. Le lieu du concile fut donc le bourg
du C h ên e , où Rufin avoit fait bâtir un palais avec
Tttii.p.yi.fhot, une églife dediee aux apôtres S. Pierre ¿¿S.Paul ,
Çoi. <9. in fin, n
un monaiterc.
Ce fut là que Théophi le aiTembla trente-fix é v ê ques
de fa province, 8c quelques autres, jufques au
nombre de quarante-cinq : les principaux étoient;
Théophi le lui -même , Acace d eBerée, Ant iochusde
Ptolemaïde, Severien de Cabales, C y r in de CilcedoU
n e , Paul d’B e r a c lé e , qui prefidoit au concile : du
chryfep.zdinn, moins aux detnieres feances. Alors Théophi le man»
J. | g aveÈ a i l t o r i t é l’archidiacre de l’églife de CP. nommé
Jean, comme fi le fiege eût déjà été vacant: l'ar-
ap. f k . chidiacre obéît , attira la plûpart du clergé : fe porta
pour le premier accufateur ? 8c propola ving t -neuf
pfiefs d'açcufation.
L i v r e V i n G t - u n i e 'më. ’ id j
Q u e S. Chry foftome l'avoit excommunié lui même,
arce qu’il avoit frappé fon valet nommé EuUlius.
* » • ' T / / 1 „ / Q J un moine nomme Jean avoit etc bat tu, trai ie ,
£c enchaîné comme les pofledez du démon , par ordre
de S. Chryfof tome. Peut-être étoit-ce un de
ceux que Théophile avoit envoyez contre les grands
freres ; 8c qui avoient été mis en prifon comme calomniateurs.
A quoi fe rapporte un autre article : Que
des hommes qui étoient en communion avec toute
l'églife , ayant été mis en prifon par fon ordre 8c y
étant morts, il les avoit méprifez , jufques à ne pas
-accompagner leurs corps à lafepulture. On l’accu-
foit encore d’avoir injurié les cleres;les appellant gens
corrompus, prêts à touc fa i r e , qui ne valoient pas
trois oboles : 8c d’avoir compofé contre-eux un livre
plein de calomnies. C ’écoit apparemment le traité
contre les femmes fous-introduites. D ’avoir fait
venir devant fon clergé trois diacres, Aca ce , Eda-
phius 8c Jean, 8c les avoir accufez d’avoir dérobé fon
pallium; demandant s’i ls l ’avoient pris pour quelque
autre ufage. S. ifidore dePe lufe ,qui vivoi t dans le
même temps, dit que cet ornement,, qui eft de laine
, fignifie la brebis fur les épaules du bon pafteur.
On àccufoit encore S. Chryfof tome d’avoir fait injure
au très-fainc Acace ; c’eft-à-dire à l’évêque de
Berée , 8c n’avoic pas voulu même lut parler : d’avoir
livré le prêtre Porphire à Eucrope,pour le faire bannir.
Porphire croit un prêtre d’Amio ch e , dont la
conduite ne donnait que trop deprife for lui. On
àccufoit S.Chryfoftome d’avoir auffi livré le prêtre
Venerius d’une maniéréoutrageufe. D’avoir donne
un coup de poing àMêmnon dans 1 eglife des apôtres
jufques à lui faire fort» le fang de la bouche, 8c
Smp. xx. n. 30«
lÀb» I . ep. 136,