
XXVI.
L o i contre les
Donatiftes.
Su?, n. io .
Aug.ef. m .
al. i l z. ad Vie-
toriarn
S \ 88. al. 6 2 .
ad Janu. n. 6•
Cent. Cref. 11X.
9. 48.
JEp. i o j . al,
16 6 . ad Dsm. n.
3«
A u£. ef. 133.
a., i f y. adMar-
cell.
Cod. A fr . n.
x 07. DioȐJ
V-xig*
31 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e .
diidans ies autres oüvrages fur ce fujet.
Les Donatiftes avoient obtenu une lo y , qui per-
mettoit 1 exercice de leur religion ; 8c que l’on croit
leur avoir ete accordée par Honorius du temps que
Ion craignoit en Afr ique Conf tant in, que le tyran
Attale y avoir en v o y é , c ’eft à-dire vers le milieude
1 an 409. Encouragez par cette lo i , ils exerçoient des
violences infupportables. ils pilloient les maifons,dif-
fipoient les fruits, répandoient les vins 8c les autres
liqueurs : bruloient les bâcimens. Quand ils prenoient
des clercs catholiques, non contens de leur faire des
playes horribles, ils leur mettoient dans les yeux delà
chaux 8c du vinaigre. S. Auguft in apprit un jour qu’en
un feul l ieu , ilsavoient rébaptiféquarante-huit per-
fonnes, par la terreur de ces cruautez. Un de leurs prêtres
nommé Ref titut, dans le territoire d’Hippone à
Vi6 to r ia ,s étoit rendu Catholique de fa pure volonté,
avant lesloix qui I’ordonnoient : les clercs Donatiftes
8c leurs Circoncellions l’enleverent en plein jour
de fa maifon, 5c le menèrent dans un bourg prochain.
La en prefencede tout le peuple qui n’ofoit refifter, il
fut battu a diferetion, roulé dans une mare bourbeu-
fe, 8c revetu par dérifion d’une natte de jonc./Après
s en etre joüez autant qu’ils voulurent, ils le menèrent
a un lieu, dont aucun Catholique n’ofoit approcher,
8c ne le renvoyèrent que par fo r ce, 8c le douzième
jour après. Mais ils le tuerent enfuite: 8c coupèrent
un d o ig t , 8c arrachèrent un oeil à un autre prêtre
nommé Innocent.
Pour remedier a ces defordres, les évêques Catholiques
s affemblerenc a Carthage le dix-huitiéme des calendes
de Juillet, après le huitième confulat d’Hono-
rius, 8c le rroifieme de Theodofc, c’cft-à-dire le qualI
Ii
L i v r e v i m g t -d e u x i e ’ m e . 317
torziéme Juin 410. Là il fut refolu d’envoyer des députez
à l’empereur,qui furent les évêques Florentius,
poftidius, Prefidius 8c Benenatus, pour demander l’a bolition
de cette liberté d’exercice, dont les Donat iftes
abufoient. Ils l’obtinrent en effet n’y ayant plus
rien à craindre pour Honorius en Afr ique, après la défaite
de Conftantin 8c la dépofition d’Attale. Honor
i u s donna donc une loi datée du huitième des calendes
de Septembre, fous le confulat deVarane, c’eft-à-
dire le z j . d’Aouft 410. le lendemain de la prife de
Rome par les Goths. Cette loi porte, que fans avoir
égard à celle que les heretiques ont obtenue parfub-
reption , i l leureft défendu de s’affembler en publ ic,
fous peine de profeription 8c de la vie. Il n’étoit pas
ordinaire de menacer les heretiques de peines fi ri-
goureufes, mais la fureur des Donatiftes le deman-
doit. Cette loi eft adreffée au comte Herac l ien, qui
avoit fi bien défendu l’Afrique.
Les députez du concile de Carthage obtinrent encore
de l ’empereur Honorius un r e fe r i t , pour obl i ger
les Donatiftes à venir à une conférence publique.
C’étoit le moyen que les évêques Catholiques, principalement
Saint Auguf t in, jugeoient le plus efficace
pour defabufer les peuples, ils ne pouvoient rien faire
avec les évêques Donatiftes, qui refufoient de conférer
avec eux, quoiqu’ils y euffent été fi fouvent invitez:
& les peuples ne fefouvenoient plus d e c e a u i
avoit été fait contre les Donatiftes tous Conf tant in,
environ cent ans auparavant. Le reicrit de l’empereur
Honorius fut adreffé à Flavius Marcellin tribun
8c notaire : dignité alors conliderable. C ’étoit un
homme pieux 8c ami de S. Jerôme 8c de S. Au gu f t in,
comme il paroîc par leurs lettres. Le referit ordonne,
R r iij
L . 51* C T b.
de har.
Tojfid, vita e.
3*
Av.g. n i . contra
J v l. c. r,
n.
Cel, 1. e* 4»
Hier. ef. Sx.
Aug. ef. 1 36.
al. 58. & c .