
X EII.
V o y a g e deSaii
Chryfoftome.
Xpift. 1 4 Î . al. ZXlà
Ibid. & ep. i9i
jîrabio.
Ep. ad Cyr. 143.
ni. 12 5 ..
ZozJm, l i t , y»
M a r c tll, C h r .
Ep. 14 5 ..
Ep. 110. al. 1 i ’j .
adTheoph. ep. 7.
8* W Olymp.
Ep.i\y,aUix$,.
ail Cyr inc.
3.18 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
de.trois livres d’or pour chaque efclave ; 6c que les
corps des métiers répondroient auffi de leurs membres
, ious peines de cinquante livres d’or. Cette loy
eft adreffée au même Studius prefet de C . P.
Saint Chryfoftome étoit à N ic é e , 6c en attendant
l ’ordre pour aller au lieu de Ion e x il, il ne laiiloit pas
de s’ appliquer à la converfion des payens dePhe-nicie;
Il tro u v a àN ic é eu n moine reclus , à qui il perfuada
d’aller travailler à cette bonne oeuvre, l’adreffant au
prêtre Conftantius qui la conduifoit,8c à qui il écrivit
en partant. Il l’exhorte à ne pas fe décourager parles
conjonctures prefentes j à prendre un grand loin des
églifes de Phenicie, d ’Arabie 8c d’Orien t, 8c à lui écrire
três-foruvent. Il l'excite même à encourager les autre?
, pour s’oppofer vigoureufement aux maux de l’e-
glife, particulièrement en Afie.
O n avoit d’abord refoîu d’en vo ye r S; Chryfoftome
à Sebafte en Arménie ytnais enfin il reçût ordre d’aller
à C u cu fe , petite v ille de la même p ro v in c e , aux confins
d e la C ilie ie , continuellement expofée aux cour-
ies deslfaures; qui habitant les hauteurs inacceffibles
du naont Taurus ; en defeendoient pour ravager le
plat païs : trop foibles pour attaquer les villes fermées,
trop forts pour être aifement reprimez. Saint Jean
Chryfoftome partit de Nicé e le quatrième du mois
Panemus ou J u ille t, l’an 404. conduit par des Toi-
dats prétoriens, commandez par un capitaine nomme
Théodore. Ces gardes le traitoient fort humainement
, 8c luifervoient de domeftiques. Par tout où il
paftoit, le peuple accouroit pour le voir , fondant en
larmes,& jettant des cris lamentables. Quand il entra
dans la Cappadoce 8c la C ilic ie prés du mont Taurus,.
les moines Si les vierges vinrent par troupes au de-
' L i v r e v i n g t - u n i î ’ mb.’ 21^
! v a n t de lui, pleurant 8c d ifant : Il eût mieux valu que
le foleil eût retiré fes rayons,que de voir la bouche de
Jean dans le filence.
Il fe p on o it aflez bien quand il partit ; mais la fièvre
le.prit pendant le v o y a g e , 8c on ne laiffoit pas de
le faire marcher jo u r 8c nuit. La chaleur étoit grande,
il ne dormoit p o in t , il manquoit de tous les feCours
neceffaires, ôc étoit en inquiétude pour l’avenir. Enfin
il n’en pouvoir plus quand il a rr iv a àC e fa ré e de
Cappadoce, où il refpira un peu. Il y trouva de l’eau
pure, de bon pain , un bain paffable ; 8c eut la liberté
de demeurer quelque tems au lit. C ’eft ce qu’il marque
dans une lettre à Theodora , à qui il fe plaint
de ce que tant d’amis puiflans qu’il a v o it , ne pou-
voient lui obtenir ce qu’on ne refufoit pas aux plus
criminels ; de changer le lieu de fon ex il en un plus
■ iùportable.
Ce peu de repos qu’ il g oû to ità C e fa ré e , fut bien-
f tôt troublé par la malice de l’évêque Pharetrius. Il
t avoit en vo yé au devant de S. Chryfoftome lui faire
I des complimens, 8c lui témoigner une grande irnpa-
I tience de l’embraffer , 6c de lui donner toutes les
I marques poftîbles de charité. Saint Chryfoftome qui
I fçavoit que Pharetrius avoit fouferit par lettres -à fa
I condamnation , n’attendoit rien de bon de fa part ;
I mais il ne le témoigna pas à ceux qui lui firent ce com-
■I pliment. Il arriva àCefarée dans la plus grande ar- î deur de fa fiév,re tierce , tout brifé de la fatigue du
j chemin. Il en vo ya d’abord chercher des médecins ;
! ils vin ren t, 6c en même tems tout le c le r g é , le peuple
, les moines , les religieufes; tout le monde fe mit
_ a le fervir ôcle foulager. Il étoit chéri 6c vifité tous
I les jours., par tout ce qu’il y avo it de gens confide-
E e ij
A n. 404.
Ep, H4«W. i zo *
X L I I I .
S C h ry 'o f lom c
mal traité à C c -
iarée,
ep, 13 ,ad Olymp,