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Martyre de S.
Eutrope & deS.
Tigrius. Sowm. vi ir.
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ï n Hi s t o i r ï E c c f E s ï À~s t T'qtT sR-
Juin, fous le confulat d’Honorius Sc d’Ariilenet,c’eit-
à-direl ’an 404.
Cependant lesfoldats du prefet retenoientS. Jean
Chryloftome prifonnier en Bi thynie, avec deux évêques,
Cyriaque d’Emefe & Eulyfius de Boftre 5 les
menançantdeles punir pour l’embrafementdel’égli-
ië. Enfuite Cyriaque & Eulyfius ayant été ramenez à
C. P. avec les autres clercs, furent trouvez innocens^
& mis hors de prifon, mais envoy e z en exil. S. Chry-
foftome étant ainfi retenu, demanda à fes perfccuteurs
d’être au moins oüi fur cet embrafement de l’égJifg
dont ils l’accufoienr. Mars il ne fut pas plus écoutéfur
ce point que fur les autres,.& on l’envoya fous bonne
garde à Cucufe en Arménie..
A C P. leprefetpayen & ennemi des Chrét iens,
fit fouffrir de cruels tourmens aux amis de S.' Chry-
fof tome, fous pretexte de l’incendie. Pour en découvrir
l’auteur ,on mi ta la queftion Eutrope leéleurfiÆ
ch an t r e ,q u ia v o i t con fe r v é ia v i r g in i té , jeune & délicat.
On lui appliqua le feu , on le frappa de lanieres
crues & de bâtons ; on lui déchira avec les ongles de
fe r le s c o t e z , les joues 8t le front , jufques à lui arracher
les fourcils. Enfin on lui enfonça des flambeaux
ardens aux deux cotez,oùonJui aYoit déchiréla chair
jufques à découvrir les os ; H il expira fur le chevale
t , fans avoir rien confeffé. Les ecdefiaftiques qui
avoient pourfuivi fa mor t , l’enterrerent au milieu de
k n u i t ; & une vifion de perfonnes qui-chantoient ,
rendit témoignage à fa fainteté. Le prêtre Tig r ius fut
aufli dépoüilléi foüetté fur le dos, attaché par les pieds
& par les mains, & é tendu avec tant de v io lence , que
les jointures furent difloquéesi II étoit barbare de
naiffance, eunuque &c efclave d’un homme guiffanr,
L i v r e v i n g t - u n i e ’ me.1 jfftf
qui l’avoit affranchi pour fon merice ; &c il fut eleve
jufques à la dignité du facerdoce. Ses moeurs étoient
très-douces, & il avoit une adreffe particulière à fou-
lager les pauvres ôt les étrangers. Après les tourmens
il fut relégué en M efopotamie.L’églife honore la mémoire
de ces deux marty rs le douzième de Janvier.
Les fchifmatiques ne biffèrent pas long-temps v a quer
le fiege de C .P . & fept jours après la fortie de S-,
Chry foftome, le lundi vingt- fept iéme de Juin de la
même année 404^ iis mirent a fa place le pretre Arface
âgé de quatre-vingt ans, l'un de fes plus grands ennemis.
Il étoit frere de l’é v ê q u eN e& a i r e , & o n avoir
voulu le faire évêque de Tarfe leur patrie ; mais il
l'avoit refufé : fur quoy Neébaire lui reprocha qu'il
attendait fa mort pour lui fucceder, ôc lui fit jurer de
ne fouffrir jamais qu’on l’ordonnât évêque : mais il
viola fon ferment. Il n’avoir ni le talent de l’a&ion ,
ni le talent de la parole : ce qui étoit le plus remarquable
après S. Jean Chryfoftome. ^ Ses partifans van-
toient fa douceur, & attribuoient à ceuxqui abufoient
de fon autorité les violences exercées fous fon ponti*
fieat. Gar les Catholiques tenant toujours S. Jean
Ghryfoftome pour leur véritable pafteur , ne vou-
loient point communiquer avec Arface » 8c S. C h r y foftome
le tenoit pour un ufurpateuï.- Les Catholiques
de G. P. continuoient donc de tenir â part leurs
affemblées; ce qui attira contre eux une violente per--
fecution, dont l’embrafement de l’églife & du fenac
fut le premier prétexte. On les nomma Joannites. Ils
n’ofoient s’affembler en pu bl ie , ni paroître dans k
place ou dans les bains ; quelques-uns n'étoient pas en
fureté dans leurs maifons ; & plufieurs fe bannirent
volontairement.Qn remarque particulièrement quely
D d üj
A n. 404
Martyr. K»
XXXIX.
Arface éyêque'
de C. P.
Chr. pafch.
Socr> v. c, 19.
So&om, v u . s.
ï'y
Sup. liv , XVI I ïj-
e. j.
P ail- p* 5 4 *'
Soûniiyni', c,-
ad Cyriac»