
j ;> 6 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ;
fa itc e que je v ô u s a i fou vent co n fe illé , de regarder
J. C . comme fon fécond ou fon rroifiéme fils, je le
».;■ reçois. Il rend raifon pourquoi il n’a point accepté la
fucceilion d’un certain Boniface, & dit à cette occa-
■ fion qu’il n’â point de ttéfor. C a r , d it- il, il ne con-
• Vient pas à Un évêque de garderffle l ’a rg en t, tandis;
que nous avons-tant de pauvres que nous ne pouvons
contenter. Puis il ajoute : Quiconque veut def-
heriter fon fils-, pour donner io'n bien à l ’églife, qu’il
cherche un autre qu’Auguftin pour le recevoir :.ou
plûtôtjSil plaît à Diëù, il ne trouvera perfonne. C om bien
a-t’on loué l’aëtion du faint éyêque Aureliusde
Carthage ? Un homme qui n’a voit point d’enfans,&
n ’enefpeïôit'poifity dpnna tous fes biens à l ’églife,fe
rcfervant l’ufufruit. Il lui vinrdesenfans, & l’évêque
lui rendit ce qu’il avoir donné, lorfqu’il s’y attendoit
le moins : il pouvoir ne le pas rendre félon le monde,
mais non pas félon Dieu.
», f. ; - Saint Auguftin déclare en co r e , qu’il a dit à ceux
qui v iv en t avec lui en communauté , de difpofer de
ce qu ils peuvent avoir , & qu’il leur a donné terme
jufques à l ’épi phanie. J’avois r é fo lu . a jo u te - t ï l , de
•i ■» fié point ordonner de. clerc., qui ne voulût demeürer
avec ttioi, & de-lui ôter la.clericature s’il quittoit la
communauté. Je change d’avis devant Dieu & devant
Vbus.’C e liX qui Veulent avoir quelque ebofe en propre
, ceux a qüi Diêii & fqn égliie. ne ïùffit pas , peuvent
demeurer où ils v e u le n t , je ne leur ôte pas la
clericature. Je ne yeux point avoir d’hypocrites. C ’eft
un grand mal deTom'pre fon voeu : mais ;é’eft encore
pis de feindre de l ’ôbierver: Je les.laiiFe.au jugement
de Dieu.' ! ip.aio / iy a ’s h;: aey;- w i a l
L i v r e v i n g t - q u a t r i e’me . js>7 XLI
Après l’épiphanie il rendit compte a fon peuple secoodfctmon.
de ce qui s’étoit paiTé â comme il leur ayoit promis.: s«-».»«. ai ¡a.
A * . I . . . / r i de diverf.
D ’abord il fit lire par un diacre nomme Lazare , le
paffagedes aétes des apôtres , où eft repreienteela vie au. i y .
commune des fideles de Jerufalem. Apres que le
diacre eut lu , faint Auguftin prit le livre r & lut
encore lui-même ce paffage par le plaifir qu’il y pre-
no it. V o i là , d i t - i l , ce que nous nous propôlons d’imiter.
Et enfuite : Je vous apporte une agréable nou- Sem■ »• fe
velle. T ou s mes freres Si mes clercs, qui demeurent
avec m o i, les prêtres, les diacres,, les ioudiacres fe
font trouvez tels que je les delîrois. Enfuite il entre *• ‘.-■¡■é*-
dans le détail de chacun de fes clercs qui avoit quelque
b ien , & rend raifon de la maniéré-dont il en a
difpofé , ou de ce qui empêche qu’il ne l’ait encore
fait : afin que tout fon peuple vo ie qu’ils fe font réduits
effediivement à la vie commune & à la pauvreté
parfaite. Dans ce détailil nomme deux prêtres L e - .
porius & Barnabé. Leporius femble être celui qui vint infini ».
de Gaule , & abjura les erreurs, comme il fera dir. S.
A u gu ftin marque qu’il étoit étranger, de très-bonne »•«;
naiffance,& qu’il avoit difpofé de fon bien avant que
de venir à Hippone. Il nomme aufli cinq diacres : ».4.
V a le n s , Fauftin qui avoit quitté la milice du fiecle ,
pour entrer dans un monaftere , ôi avoit été baptifé
à Hippone : Severe qui étoit aveugle : Hippqnenfis, ». p
qui avoit quelques efc la ve s, & les affranchit le même
jour dans l’églife : Eraclius, dont S. A u gu ftin loùë la ».7.
vertu. Il avoit fait faire à fes dépens la mémoire deS.
Eftienne : ainfi nommoit -.on le lieu où. fes reliques
étoienteonfervées. Il a vo itaulïi acheté une terre.pour
l ’églife , par le confeil de faint Auguftin. C e jo u r - là
F f f f i i j