
233 H i s t o i r e E c c l e s i a s t i q u e ,
” *j; n’cn connoît point d’autres que c cu xd eNic é e ; 8c que
404. ceuXqUecj es heretiques ont compofez, doivent être
rejectez,conformément au concile de Sardique,quand
même ils feroint d'ailleurs raifonnables. Pourremede
à tous ces maux , il dit qu'un concile oecuménique eft
neceflaire, 8c qu'il a déjà dit depuis long-tems qu’il
falloir l’aflembler, qu'en attendant il faut prendre patience,
& f e confier en Dieu.
l 1. La même année 404. il écrivit à fainr Viétriceévê-
S.Vi&rice & au- 1 n •• 1 J 1 / C ' 1 très évêques des que de R o u en , une lettre decretale, pour reponlea la
Priere C1U’^ avoit fai te, de lui marquer les jregles
i . t w c f . q UC fuivoit l’églife Romaine , fur divers points de
difeipline. Le pape Innocent lui répond, non pour
introduire rien de nouveau, mais pour conferverles
stip. //a, xviii. anciennes traditions. Sa decretale contient quatorze
articles allez femblablesà ceux de la decretale du pape
Sirice à Himerius ; la plupart fur les ordinations
e-i* Scia continence des clercs. Il y marque, que le mariage
contracté avant le baptême eft compté pour
rendre bigame , 8c par confequent ir regulier , celui
qui en a contra&é un autre depuis ; parce que le
c. ti- mariage n’eft pas comme le spe che z , qui font effacez
par le baptême, il dit qu’une femme , qui du
vivant de fon mari enaépoufé un autre, n’eft reçue
à penitence qu'après la mort de l’un des deux ; 8c que
le même doit être obfervé à l’égard d’une vierge vo i lée,
qui s’eft mariée au préjudice de fon voeu ; c ’eft-
à-dire, que ces cas étoient de ceux où l'églife aban-
donnoit les coupables à la mifericorde de Dieu , fans
leur accorder les facremens. La decretale eft dattée du
quinz ième des calendes de Mars , fous le confulat
c. tu d’Honorius 8c d’A r i f t in e t ,c ’eft-à-dire, le quinzième
de Février 404.
L i v r e v i h g t -un i e’ m e: 239
Le pape connoiffoit S .V iû r i c e par lui-même: car ~ "
il avoit été à R ome , 8c S.Paulin avoit efperé qu'il N‘
viendroit le voir à Noie. Il l'avoit vû autrefois à
Vienne chez faint Martin, 8c l’honoroit particulièrement.
S. Paulin aïant donc été privé de cette confo-
lation, 8c reçu feulement une lettre de fa p a r t , lui st' 17’
fie une réponfe, où il le loue particulièrement de fa
pauvreté apoftolique. Enfuice étant allé à Rome à
fon ordinaire pour la fête des apôtres, il y trouva le
diacre Pafchafe du clergé du R o u en , difciple de faint
Viétrice, 8c compagnon de fes voïages : & nonobftant
l’impatience qu’avoitPafehafe de retourner en Gaule,
S.Paulin l ’emmena chez lui à N o i e , 8c l’y retint
alfez long-tems. Il apprit de lui les commencemens
de la vie de faint Vitftrice, fa converfion à la f o i , fa
confeffion, Scies grandes chofes qu’il avoit faites depuis
fon épifeopat, en portant la lumière de l’évangile
furies bords de l’Ocean, aux nations encore barbares
des Morins Sc des Nerviens, dont les pais font à.
peu-près la Flandre, 8c le Hainaut. Saint Viétrice
avoit établi par tout des églifes où l’on chantoit les
louanges de Dieu , des monafteres des vierges Sc des
veuves.On le compte le huitième entre les évêques de M ^ ^
Rouen, 8c l'églife honore fa mémoire le feptieme -¿»s.
d’Aouft.
Les lettres de faint Paulin nous font connoîtreplu-
fieurs autres évêques des Gaules, illuftres par leur
faintecé. S. Delphin deBourdeaux, 8c S. Arnand fon
fuceceffeur, S. Aper d e T o u l , S. Florent d eC a h o r s ,
S. Alechiusfonfuccei feur ,S.ExuperedeTouloufe, S.
Simpliciende Vienne , S. Diogeniend’ A lb y , S. Dy -
namiusd’Angoulême, S. Venerand de Cle rmo n t , S.
Pelage de Perigueux. Celui à qui S.Paulin a le plus