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— - eft tranquille, c'eft-à-dire la nuit; car le jour d’autre^
399. foins noustroublent. Et ailleurs ; La nuic n’eft pas
A n.
Hnm.z6,
Moy.
î9ail. p 471
H mill. de
ult.
A . to. m
faite pour être paifée toute entiere dans le fommeii
Sc 1 oiiîveté. Les art ifans, les voituriers, les marchands,
le font voir; 8c l’églife qui fe releve à minuit.
Relevez-vous auffi, Sc vo y e z le bel ordre des étoiles ,
ce filence profond, ce grand repos : l'ame eft alors
plus pure, plus legere, plus élevée; les tenebres 8c le
iilence excitent a la componction : tous les hommes
étant dans leurs l its , comme dans des fepulcres, re-
prefententla fin du monde. Je parle aux hommes Sc
aux femmes: flechiffezles g enoux, g emi f le z , priez:
fi vous avez des enfans, éveillez les auffi 1 Sc que v ô tre
maifon devienne une églife pendant la nuit. S’ils
font trop délicats pour fouffrir la ve i l le, faites-leur
faire une priere ou deux Sc les recouchez feulement
pour les accoutumer a fe relever. Ces exhortations
déplaiioient aux clercs pareileux, accoutumez à dormir
toute la nuit.
Saint Jean Chryfoftome s’appliqua encore à repris
mer 1 orgueil des r iche s , 8c à leur enfeigner la modération
Sc 1 humilité. Quel fujetavez-vous, difoit-il,
de vous eftimerfi for t , Sc de croire nous faire g râ ce,
quand vous venez ici écouter ce qui fert à vôtre fa-
lut? Vo t re richeife, vos habits de foye? Sc ne fçavez-
vous pas que des vers l ’ont filée , Sc que des barbares
1 ont mis en oeuvre ? que les courtilanes, les v o leurs
, lesfacrileges, les hommes les plus infâmes s’en
fervent ? Defcendez une fois de ce fa d e , confiderez
in f
71J.
la baifeife de la nature,
fiere,
vous n’êtes que terre, pouf-
_ cendre, fumée : vous commandez à plufieurs
hommes ; mais vous êtes efclave de vos paffions.
Ç ’ef tcomme celui, cjui datis fa maifon fe laiiferpic
t i Ÿ K - E V I N G T i e ’mï . 9 J
èattre par fes valets, Sc au dehors fe vanteroit de fa
puiifance.
Ses exhortations furent d’un fi grand fruit,que l’on
Voyoit de jour en jour toute la ville de C. P. avancer
dans la pieté. Ceux même qui avoient été paffionnez
pour les courfes des chev aux , ôcles autres fpeétacles,
abandonnoientle cirque S c le theatre, pour accourir
à l’églife : auffi voyons - nous des diieours très puiffans
concre cet abus, prononcez à Conftantinople. Ce fut
là qu’il expliqua entre-autres L’épîtrc aux Ephef iens,
l ’épître aux Coloffiens, l’épître aux Hebreux, S c les
aèUs des Apôtres. Il parloir trois fois la femaine , 8c
quelquefois fept jours de fuite. La foule é to k telle
à fes fermons ; que pour fe faire entendre de plus
p r è s , il fut obligé de quitter la place ordinaire, ôc de
s’affeoir au milieu de l’églife fur la tribune des lec-ç
teurs. Quelques-uns y venoient par curiofité : mais
plufieurs fe convertiifoient , tant des payensque des
fieretiques;
U n homme de la fecte des Macédoniens, ayant
été converti par fes inftruètions, voulut auffi ramener
fa femme à l’églife Catholique. Il l’exhorta longtemps
in u t i lem en tp a r c e que la coutume S c les con-
ver fat ions des autres femmes la retenoient : enfin, i l
la menaça de fe feparer d’elle. Lafemme promit ce
qu’il voulut , 8c vint à l’églife : le temps de la communion
étant venu,: elle reçut l ’euchariftie, 8c baiffa
la tête comme pour prier. Mais au lieu de confom-
mer l’euchariftie, elle la garda, S c mit à fa place un
pain que lui donna fecretement une fervante affidée.
Ay an t porté ce pain à fa bouche, elle fentit qu’il devint
une pierre fous fes dents. Effrayée de ce mira-
©le, elle courut à l ’évêque, lui découvrit to u t , Sc lui
A n. je»p
TtU. p. 48".
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