Stigeoclonium sp., au milieu des Ulothrix et des Spirogyres sur les
pierres du rivage. (C h o d a t.)
Draparnaldia plumosa en compagnie du Batrachospermum densnm,
sur les pierres du littoral. (C h o d at.)
Chaetonema irreguläre, dans la gelée des Batrachospermum.
[C h o d at.]
Ulothrix zonata Aresch., U. subtilis Ktz. et U. tennis Ktz., sur les
pierres et pilotis du rivage, dans les eaux dé surface. Ces trois espèces,
seules ou associées, forment un velours verdâtre qui recouvre les
pierres, les murs et les bois immergés. Ces Algues végètent toute l’année;
elles prennent dans les bellés séries de calme un développement
splendide et leurs filaments soyeux brillent d’un yert émeraude. A
mesure qu’elles vieillissent, leur teinte devient plus sombre et elles
brunissent sous la surcharge des Diatomées qui les encrassent.
Lorsque les eaux baissent, les Ulothrix mis à l’air se .dessèchent progressivement,
formant d’abord un enduit glaireux brunâtre, puis des
écailles qui s’effritent successivement. Le niveau des hautes eaux reste
ainsi pendant longtemps dessiné par une bande horizontale sur les murs
des quais. . ; . . '
Enteromorpha intestinalis L. Trouvée par C h o d a t en 1892, en
grande abondance, au bord du lac près de Bellerive; depuis lors elle a
entièrement disparu de cette localité. Moi-même je l’avais vue envahii
au printemps de 1890, avril à juin, la rivière la Morge. sur lés trois
cents derniers mètres de son c o u r s inférieur; cette-apparition que je
n ’avais jamais vue auparavant ne s’est pas reproduite depuis.
Bolryococcus Brauni Kutzing, d’un beau vert sombre, formé jde.
petits flocons flottant à la surface ou en tre deux eaux dans la région-
pélagique. Accidentellement cette Algue est amenée par les courants
dans les eaux littorales. Je la trouve en tous temps et en toute saison.
Une seule fois, le 3 l mai 1896, j’ai rencontré dans le Léman, devant .
Morges, la variété rouge qui est très fréquente dans le lâc de Neuchâtel.
(K irc h n e r.)
Stichogloea'olivacea Chodat. Provisoirement c’est près des Botryo-
coccus que C h o d a t place son nouveau genre. C’est une petite Algue
dont le thalle est formé de 4 ou 8 cellules réunies par une gelée transparente;
celui-ci devient rouge fuchsine sous l’action du bleu de méthylène.
Région pélagique. (C h o d a t, loc. cit., V, p. 302, pl. X, flg. 'lh
et 11, et VI, p. 182). ‘
Tetraspora gelatinosa Desv., en grandes lames membraneuses d’un
vert brillant, apparaissent parfois en nombre, à Morges, sur la beine, eh
avril et mai (déjà le 25 février en 1882); ces lames détachées gisent sur
le sol en si grande abondance que la vase est cachée par elles et que le
fond paraît vert. Quand le soleil les frappe, des bulles d’oxygène se développent
dans leurs tissus, et l’Algue s’élevant à la surface de l’eau
est emportée et dispersée par les courants.
Où cette Algue se développe-t-elle? Je ne l’ai jamais vue avec certitude
fixée sur des corps solides dans les eaux du lac. S c h n e tz lo r m’a
dit cependant l’avoir trouvée une fois adhérente aux pierres d e là grève
submergée entre les Pierrèttes de Vidy et la Chamberonne, dans le lac
par conséquent ('). Je crois avoir fait une constatation semblable dans le
port de Morges, sur un morceau de bois gisant au fond de l’eau; mais
n’ayant pas eu la pièce • entre les mains, je ne puis être affirmatif. La
rareté et l’incertitude de ces observations m’engagent plutôt à croire
que la Tetraspora^st apportée au lac par les affluents; qu’elle est donc
erratique dans le Léman.
J’ai noté des apparitions de cette Algue le 23 avril 1874, 3 mai 1875,
12 avril et 6 mai 1877, 24 avril, 18 mai 1881, 25 février 1882, 18 avril
1883,17 mars 1884, 27 avril 1886, 31 mars 1896.
Nephrocytium Agardhianum Naeg., fréquent dans la région pélagique
(Chodat). Mais comme c’est une espèce de tourbières, on doit la
tenir pour erratique dans le lac.
Chlorella sp., en symbiose avec les sphères des Ophrydium.
(Chodat.)
Foreliélla perforans Chodat, dans les coquilles d,Anodonta anatina
à Versoix, Hermance, Bellerive, la Gabiule, près Genève. Cette Algue
attaque la coquille vivante, et non la coquille morte, comme le font
ordinairement les autres Algues incrustantes; elle y produit des taches
verdâtres, et soulève la face interne de la coquille par'un système de
très petites perles. (Voir la description de C h o d a t, loc. cit., VI, 434.)
Rhodophycées.
Batrachospermum moniliforme Roth, sur les pierres et les bois
des ténevières de Morges. (J.-B. S c h n e tz le r .)
C) Le 5 mai 1900 j ’ai vu la Tetraspora en voie de multiplication dans les mares
de la grève inondable des Pierrettes.