Brochet, Omble. Voici en quelques lignes la carrière de ce Ver; il
intéresse l’Homme dont il peut devenir le parasite (1) :
L’oeuf tombe dans l’eau et y séjourne des semaines ou des mois; au
bout de.ce temps la larve soulève l’opercule de la coque et nage librement
dans l’eau sous forme d’un animalcule sphérique, de 50 !->- de diamètre,
muni de cils vibrátiles et de trois paires de crochets. La larve périt
après quelques jours de vie libre dans l’eau, à moins qu’elle ne soit
avalée par un Poisson. Dans ce cas, arrivée dans le tube digestif, elle
perd son ectoderme cilié, elle perfore les parois intestinales à l’aide de
ses croehets et, après avoir cheminé dans les tissus, du corps, va se
loger dans le tissu conjonctif d’un organe, de préférence le foie ou un
muscle. En 1881, Max B r a u n , à Dorpat, reconnut cette larve dans les
muscles duBrochet, de la Lotte, delà Perche,du Saumon, delà Truite,
de l’Omble, del’Ombre. A Genève, Z s c h o k k e l’a trouvée dans la Lotte,
la Perche, l’Omble, et plus rarement dans le Brochet, A cet état, la
larve mesure de 8 à 30mm; elle représente ce qui sera le scolex du
strobile ou le premier anneau de l’animal adulte. L’Homme mange un
Poisson mal cuit; la larve arrivé dans son intestin et s’y développe en
un ver rubanné. Ce développement se fait très rapidement. Dans des
expériences d’infection qu’il fit à Genève sur lui-même et sur quelques-
uns de ses élèves, en 1887, Z s c h o k k e a obtenu comme maximum de
croissance en 24 jours un ver de 850 anneaux et de 1.96m de long, ou
en 25 jours un ver de 900 anneaux et de 1.31m de long.
Notre pays passait autrefois pour un des foyers favoris du Bothrio-
céphale large; un tiers, la moitié de la population, disait-on, était infectée
par ce Ver. Une enquête statistique de Z s c h o k k e à Genève a
fait juste raison de ce préjugé; cet auteur a montré que jamais la proportion
des Hommes infectés n’a dépassé 10 °/0; que l’infection est en
décroissance évidente dans les temps modernes; qu’en 1886 l’infection
n’atteint pas le 1 % de la population (2j.
Bothriocephalus.infundibuliformis Rud. Parasite de Féra, Brochet,
Truite, Omble, Perche, Lotte, Ombre.'(Zschokke.)
Triaenophorus nodulosus Rud. Perche, Lotte, Ablette, Truite, Ombre,
Omble, Brochet.
(1) Raphaël Blanchard. Les animaux parasites introduits par l’eau dans l’organisme.
Paris 1890.
(2) Fr. Zschokke. Der -Bothriocephalus latus in Genf. Centralbl. f. Bakteriologie
und Parasitenkunde, I, 377 sq. Jena 1887.
Cyathocephalus truncatus Pall. Féra, Lotte, Omble.
Taenia nodulosa Goeze, Rotengle.
T. rugosa Gm. Lotte, Omble.
T. longicollis Rud. Omble, Truite, Féra.
T. ocellata Rud. Perche, Féra, Omble, Truite, Brochet, Lotte.
T. filicollis Rud. Perche.
T. salmonis-umblae Zschokke. Omble.
T. torulosa Batsch. Féra, Ablette, Lotte.
T r ém a to d e s .
D’après les notes de G. L u n e l et de F r. Z s c h o k k e ( l). Tous parasites.
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Diplostomiim volvens Nordmann. Gardon.
Diplozoon paradoxum Nordmann. Lotte, Chabot.
Tetracotyle percae Moulinié. Perche.
Distoma rosaceurn Nordmann. Brochet.
D. folium Olfers. Chabot, Ombre, Truite, Omble.
D. nodulatum Leder. Perche.
D. longicolle Cheplin. Perche.
Distomum truncatum Rud. Perche et Omble-chevalier.
D. globiporum Rud. Carpe, Perche, Gardon.
D. laureatum Zed. Truite.
D. appendiculatum Rud. Brochet.
D. lucii Rud. Brochet.
D. tereticolle Rud. Brochet, Chevaine, Ombre, Lotte, Omble, Truite.
Monostoma maraenulae Rud. Chabot.
Sporocystis cottae Zschokke. Chabot.
T u r b e l l a r ié s .
I1Î ont ôté étudiés avec soin par G. d u P 1 e s s i s- qui en a découvert
et décrit plusieurs formes nouvelles (2); la plupart des espèces ont
été communiquées par nous à L. d e G r a ff qui, après nous en avoir
(’) Zschokke, loc. cit. [p. 119].
(a) Matériaux, loc. cit., [p. 35] §§ XVI, XXXIV, XXXVI, XXXVII, XXXVIII,