Axona versicolor Kramer [Brachypoda paradoxa, Leb.J.
Arrhenurus sinuator [A. biscissus Lebert] O.-F. Müller.
A. globator Koch.
Limnesia histnonica Bruz.
L. undulata O.-F. Muller \L. variegata Lebert, L. tessellata Leb.,
L. triangularis Leb.]. Ces six dernières espèces vivent dans la région
littorale.
L. pardina Neuman. Région littorale et région profonde zone supérieure.
Ensemble 17 espèces d’Hydrachnides appartenant à 9 genres, ont
* été constatées jusqu’à présent dans les eaux du Léman.
Trombididés.
A la famille des' Trorhbididés du même ordre des Acarinés,appartient
un animal microscopique, lent etparesseux dans ses allures, découvert
par G. du Plessis dans le détritus des dragages profonds de 50 à 150m
devant Morges, Ouchy et Villeneuve ( ‘). 11 l’attribue au genre Iialacarus
Brady [Proceed. zool. Soc. 1875. XX] mais ne lui a pas-attaché de nom
d’espèce. Cet animal n’est pas rare (2).
T a r d ig ra d e s .
De l’ordre des Tardigrades, nous avons une espèce, YArctiscon
tardigradum Schrank, fréquent dans la vase du fond, dans la région
littorale comme dans la région profonde. Cette espèce est du reste vulgaire
dans toutes les eaux temporaires ou stagnantes, jusque dans la
mousse des toits; c’est elle qui est célèbre par les. facultés de réviviscence
ou de résurrection que possèdent ses oeufs après .dessication.
Ce Tardigrade a été trouvé pour la première fois dans notre lac par le
professeur E. S e le n ka, aujourd’hui à Munich,pendant une visite qu’il
nous faisait à Morges en 1875.
(4) Du Plessis, loc. cit. [p. 25], p. 51.
(2) Th. S tu d e r a retrouvé en 1893 cet animal au lac Qhampex (Valais); il y voit
une espèce de genre Pachygnathus ; une autre forme qu’il a pêchée au Geistsee,
près- de Thoune, se rapproche du Trombidium fuscum Brady (Proceed. zool. Soc.
London, 2 jan. 1877) (Note de Th. Studer).
CRUSTACÉS
Nous connaissons dans le Léman des Crustacés de tous les ordres-
ayant des représentants dans les eaux douces, à savoir : parmi les-
Malacostracés, les Thoracostracés Décapodes, les Arthrostracés Isopo-
dès et Amphipodes ; parmi les Entomostracés, les Phyllopodes, les-
Copôpodes et les Ostracodes.
T h o r a c o s t r a c é s .
Décapodes.
L ’E c r e v i s s e d e r iv i è r e . Astacus fluviavïlis Fabr., est assez fréquente
dans les localités pierreuses de lab e in e ^ ), où elle se nourrit de
proies animées. On ne la pêche que dans le port" de Genève, où j’en ai
vu récolter des paniers bien remplis. Le doyen B r id e l attribue à cette
Ecrevisse du lac des qualités culinaires supérieures à celles de l’Ecre-
visse des ruisseaux. *
Dans le port de Genève on rencontre parfois des individus albinos, qui
sont, à l’état vivant, d’un rouge presque aussi vif que l’Ecrevisse cuite ; il y
en aurait le deux pour cent du nombre total. G. L u n e l ( 2) en fait une
variété fixée, en se fondant sur ce que, soit les oeufs, soit les jeunes
d’un individu rouge ont la même couleur que leur mère. Le sèul
exemplaire que j’aie vu vivant de cette variété rouge, le 16 janvier
1878, au milieu d’un panier d’Ecrevisses capturées par des pêcheurs
dans le port de Genève, était chargé d’oeufs, mais le vitellus en était,
brun et non rouge comme ceux de Lunel.
(l) Dans les cailloux des stations lacustres antiques de Morges, entre autres..
C2) Actes de la Soc. helv. des sc. nat. Soleure 1889, p. 64.