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Ampltipodeg.
La C r e v e t te d ’e a u d o u c e , Gammarus p ule x Fabr., est fréquente I
dans la beine pierreuse et dans les gazons des plantes aquatiques. I
Dans la région profonde je ne Fai pêchée qu’une seule fois par 40“ de- I
vant Morges. Un pêcheur d’Ouchy m’en a remis plusieurs exemplaires I
recueillis au fond de son bateau après qu’il avait relevé ses filets à
Féra venant des très grands fonds du lac. Cette provenance est douteuse.
Henri B la n c n’en a jamais trouvé dans la région profonde. Je I
tiens pour erratique l’individu unique que j’y ai rencontré.
La C r e v e tte la c u s - I
t r e a v e u g le , Niphar- I
gus Foreli Al. Humbert, I
est une des espèces abon- I
dantes de la région pi?o- I
fonde. De petite taille, I
d’un blanc rosé fort élé- I
gant, absolument aveu- I
glé, elle remonte un peu I
plus haut que l’Asefie I
. (Fig. 180.) Niphargus Foreli Al.-Humbert, ' aveugle ët se pêche COU- I
d’après un dessin d’Hum b e r t. Gross. 12/1. ' £
stamment depuis la pro- I
-fondeur de 30m. (j) (Fig. 180.)
La même question peut être discutée à son sujet comme à celui de 1
l’Aselle aveugle. Est-ce une espèce littorale, oculéé, qui est devenue I
aveugle dans un milieu obscur? Est-ce un échappé de la faune des I
cavernes, déjà aveugle, qui s’est acclimaté dans un milieu assez semblable fl
-àson habitat normal pour qu’il y ait fait souche? H u m b e r tn ’en faisait I
qu’une variété du Niphargus puteanus Koch, Crevette des puits ou I
-des cavernes“; il admettait une relation de, descendance entre les deux J
formes f la Crevette lacustre aveugle proviendrait sélqn: lui de la Crevette
des eaux souterraines. C’est, fondée sur des arguments morphologiques,
l’opinion que je professe en la basant |ü h des notions biolo-
.giques.
(') Voyez la description complète d’Aloïs Humtert. Matériaux, loc. cit. [p. 25]
III* série, § XXXIX.
Mais d’autre part, j’estime assez importantes les différences qui séparent
les deux formes pour élever à la dignité d’espèce la variété lacustre
d’Aloïs Humbert.
Voici les dimensions caractéristiques données par Humbert de ce
■qu’il appelait la variété lacustre du Léman du Niphargus des puits,
N. For eli.>
Longueur de l’extrémité des antennes supérieures à l’extrémité des
dernières pattes sauteuses . . . . • • • 1 2mm
Longueur du corps, du devant de la tête à l’extrémité du dernier
segment . . . . . . ; . . . . • . - ..................................-7
Longueur des antennes supérieures - . . . . . . . . . . 3
Longueur de la dernière paire de-pattès sauteuses. . . . . 2
Humbert a comparé sa variété lacustre à la variété cavicole en se
fondant pour cette dernière sur des animaux qu’il avait récoltés-dans
un puits, à Ôiïex, près Genève. Les différences peuvent se caractériser
■ainsi : Les soies et les épines sont moins nombreuses dans la forme
lacustre ; les organes formés d’articles, tels que les antennes et les
pattes natatoires ont une tendance à la réduction du nombre des
pièces. Exemple :
Forme Forme
cavicole. lacustre.
Soies et épines. Antennes inférieures, nombre des
bâtonnets .. . ; . . . . . . . . . . . 7-11' 4-
Première paire de mâchoires, nombre des soies . 9-10 7
Lames de la 2e pairè de mâchoires, id. 22 14
Lame du I e1'artic le des pattes-mâchoires, épines . 4 2
»•;. / 2e » » _ » . 16 12-15
» . 4e » » soies 50 32-35
» 5e » , » » 13 9
Articles des organes. Antennes supérieures . . . 29 19
Fouet des antennes in férieu re s................. 10-12 9
Petit rameau de la l re paire de pattes natatoires 13 10
» » 2e ■ » » 12-13 ' 9