tableaux, dessins, gravures, vitraux, miniatures, pians, cartes etc J’en
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du Léman, j ai bientôt reconnu trois séries très distinctes -
«. Tout d’abord les dessins de chic, types, conventionnels de bateaux
figurés sans souci du modèle. Ce sont des barques de fantaisie, embarcations
banales, souvent incapables de naviguer, construites par des
artistes qui n avaient peut-être jamais vu de bateaux. La connaissance
de cette première série m’a été fort utile; elle m’a appris à distinguer
e qui était dessine d’après nature, ou du moins après étude des
a eaux reels, de ces bateaux de convention établis de chic par un
peintre ignorant absolument l’art de la navigation. Je suis arrivé, je le
dm ia c11 m°mS’ 3 reC°nnaître l6S « T e n t a t io n s réelles des bateaux
b. Dans ces bateaux authentiques je rencontre en premier lieu ce
lacs suLsesTla 538’ S°US I n°m M la lacs suisses, la barque primitive de notre lac. bar(Iue banale des
cchheerrcchhee dde f1 )o-ri g*in*e va nous ^occu pMer. Ci’els td, ea itnyspi eq uSep éncoiauls Bl’avo nlas drée-'
M t * Z P°nté’ àflancs^ asés’ à proue autrefois hori-
mats pible, sanTs hauban#s, à de®ux voiles làa tign0eUs Vdeomnta ill’ adnrtoeint’n eà dd’ueunxe
seule perche est saisie aux deux cinquièmes de sa longueur aux
cohection (jC(^,rS'ves extérieures), Cette barque apparaît dans notre
collection de dessms.a l’état déjà parfait sur les plans de,la paroisse de
Corner sur Yovey, 1 . 1 , 1 , ivoô par Jeaa-Ahraham f t ü i
nresaue I B F'S’ B P3ge 551 ' J ’ e n trouve H autre dessin
presque aussi caractéristique sur les plans de Lausanne (de l’an 1676
environ) aux Archives cantonales vaudoises. Mais , ce dessin d’une
a u te encre et d’un autre style que les vignettes et enjolivures origi-
de ce plan, semble -avoir été ajouté postérieurement, et je l’écarte
comme insuffisamment authentique. Donc le plus ancien dessin complet
que je possède est de 1705.
De 1702 j’ai un rapport signé d e M a rtin e s et H. P a n c h a u d officiers
des galères de LL. EE„ qui ont fait un voyage de reconnaissance
ne suis cependant paS certain que
trois petits matelots qui la montent Mais en'to 6 ut du corPs et la tête des
appoustis, bien, visibles sur g f i f l î : * ^ &VaU des
su r la côtede Savoie; ony voit entre .autres la. description d’une barque
qui avait été jetée à la côte à Coudrée par un coup de bise, le jour de
la St-Martin 1701. «Quoiqu’on dise que cette barque aye esté faiste
pour voiturer ce bois du Seigneur de Coudrée, ceux qui en ont vu la
construction et l’armement ont peine à le croire, parçe que n’y ayant
point de ces galeries qu’on appelle appoustis, elle ne saurait aller avec
les perches appelées estires, si bien qu’elle ne peut aller qu’à voile ou
à force de rames, et s’il faut qu’elle aille à rames, on ne saurait rien
mettre sur le pont, soit tillac, et l’on peut facilement juger par le modèle
que nous envoyons que les rames y seront d’un grand hsage. >(t)
Cette barque avait 80 pieds de longueur (26m), le mât, 50 pieds de
hauteur (16m); elle pouvait porter à l’aise 700 ou 800 hommes outre
les rameurs et matelots. Les notions qu’on peut tirer de ce, récit sont
confuses' et contradictoires. -On y voit cependant qu’à cette époque
les appoustis étaient déjà utilisés dans d’autres barques que celle de
Coudrée, pour y faire courir les hommes poussant à l’étire. Marche à
l’étire et rames tout le long d u navire sont inconciliables ; il ne s’agissait
donc pas de galères, mais bien de.barques voilières. L’appousti
n’existant pas sur la naue,. et étant un des organes caractéristiques de
la barque du Léman, on peut déduire du récit que ce dernier bâtiment
existait déjà à cette date de 1702.
La première apparition que je connaisse de quelques-uns des éléments
de la barque est dans une gravure de la ville de Genève, dessinée
pour Pierre Chouet en 1655(2), Fig. 231, page 542. A côté de
six barques du type de la naue, bien caractérisées, on voit dans le
port du Molard deux barques, a et h, rappellant encore la naue, mais
déjà sensiblement modifiées ; toutes deux ont un gouvernail vertical et
des appoustis; l’une d’elles h n’est pas pontée; l’autre a a sur le pont
une maison de bois, comme les « bateaux de fleurs » de la rade de Canton
; 1 une et l’autre n’ont qu’un seul mât ; une seule a a une vergue qui
pourrait être celle d’une voile latine. Ce serait trop oser que de tirer
des conclusions d un dessin aussi peu précis que celui qui nous occupe.
11 nous indiquerait, semble-t-il, que vers le milieu du XVIL siècle on
cherchait à perfectionner la naue en y appliquant quelques organes
•(1); Schifffahrt im Lande, II. Archives de Berne, — Le croquis annoncé sous le
terme dé modèle n’est malheureusement pas joint au manuscrit et n’a pu être
rçtrouvé.
(a) Reproduite dans l’Ancienne Genève de J. Mayor, pl. III et IV. Genève 1896.