(Fig. 201.) Sillons méandriques sur la face supérieure, sillons parallèles sur la face latérale
d’un galet de Corcelette. 202. Erosion chimique dans la vase. Moraine submergée d’Yvoire.
203. Erosion chimique; devant Morges, 20m de profondeur..204. Sillons méandriques. Lac de
Morat. 205. Sillons méandriques sur toutes les faces d’un, galet de Gràndson. 206. Expérience
du 12 mars 1877. Bloc de craie avec initiales gravées par les larves de Tinod.es 207. Cupules
sémi-ovoïdes. Lac de Morat. 208. Traces de larves de Chironomes dans l'argile. Grandson.
209. Sillons méandriques sur toutes les faces d’un galet du lac de Neuchâtel. 210. Gal'et de
Concise recouvert par les algues incrustantes. — Echelle de 0.25.
ipar la fermentation de la vase; -ces balles s’élèvent dans la masse limoneuse,
elles viennent se butter contre les, aspérités de la pierre et
's ’accumulent dans les dépressions de celle-ci, dans les creux, en y faisant
perle. Cet arrêt du gaz se fait toujours dans les mêmes fosses, et
son stationnement au contact de la pierre se répétant, l ’attaque chimique,
quelque faible qu’elle soit, finit par approfondir la dépression
en une cavité. Ces trous, ces creux sont caractérisés p a rle u r section
arrondie, leur forme hémisphérique, leur diamètre variable, quelquefois
leur profondeur telle qu’ils traversent la pierre de part e n part.
J’en donnerai deux exemples : la fig. 203 représente une pierre ramassée
par le filet d’un pêcheur dans la vase, par 20m de fond devant
Morges; la fig. 202, un galet de la moraine submergée d’Yvoire par
•60m de fond (‘).
C. Sillons tracés p a r la marche ou le stationnement d’animaux
dans une terre plastique.
Dé même que les Anodontes et Unios qui rampent dans le sable
-d’un fond d’étang ou de la beine dessinent un sillon qui garde la trace
du passage de l’animal, de même que les larves d’insectes creusent
leur galerie dans la vase du lac, de même aussi si une marne plus
ferme ou une argile' plastique, roche géologique en place, forme une
muraille dénudée de la paroi du lac, elle peut être attaquée par des
Insectes sculpteurs.
Le 29 août 1878, sur la plage d’Estavayer au lac de Neuchâtel, j’ai
découvert un banc d’argile pure, intercalé entre des. couchés de molasse.
Sa surface libre était creusée de sillons en forme de croissant effilé
•(fig. 218), je les ai attribués au passage ou au stationnement de larves
de Chironomes, que j’ai du reste surpris en place. Cette argile né faisant
pas effervescence sous l’attaque de l’acide chlorhydrique, n’est
absolument pas calcaire, et ne peut avoir été érodée par action
chimique. C’est par action mécanique que ces sillons ont été creusés.
Je représente eneore à la fig. 219 de l’argile de St-Sulpice près
f1) Je suis obligé d’inscrire ici une réserve au sujet de la justesse de mon interprétation,
par le fait que, dans certains échantillons, les creux hémisphériques, que
j ’attribue à l’érosion chimique, se voient sur la face supérieure comme Sur la face
'•inférieure du galet. C’est le cas pour les deux pierres figurées dans les n°* 202 et203.