Le chiffre moyen de plancton donné parles pêches de N i co 11 i e r à Mon-
treux, 47e“ 3/“ 8, est assez rapproché de celui de mes pêches de Morges,
5 1 cm jm • en revanche il est beaucoup plus fort que celui des pêches de
Y u n g à Genève 26cmS/m2.
De ces faits d observation je puis tirer quelques conclusions et en
diseuter la signification.
1° Quantité de plancton du Léman.
Mon tableau I donne à sa sixième colonne la quantité de plancton
contenue dans la couche supérieure du lac, de la surface à 60m de profondeur.
La moyenne de mes 15 pèches est de 51cm3/ma. Celui des pêches
de Marius N ic o l liê r ) 47cm3/rr>2. Tirons en la moyenne générale :
50«nym2_
Ce chiffre est peu élevé si on le compare au produit des pêches analogues
faites dans d’autres eaux.
Voici quelques chiffres que je trouve dans la littérature courante.
Ils donnent tous la quantité de plancton en centimètres cubes rapportés
à la couche d’un mètre carré de la surface du lac.
Lacs Aut eu r s P lancton
Minimum. Maximum.
Neuchâtel Fuhrmann(t) -M1 ■ *y - 92cm3/m2
Zurich Schröter (2) — 1006
Bodan Hofer (3) 15 37
Dobersdorf Apstein(4) 136 3997
Petits lacs du Holstein(5)
O OO
T3
1366
Plön id. 13 424
id. Zacharias (s) 8 862
3 lacs de-Norwège Huitfeldtkaas (7) 32 240
ü Beiträge zur Biolog. des Neuchätelersees. Biolog. Centralblatt
XX, 88.
Leipzig 1900,
(2) Schwebe Flora. Zurich 1897, p. 45.
(s) loc. cit. [p. 202], p. 6.
(4) loc. cit. j p. 203], 84 sq.
-- (5) Il s agit d une douzaine de petits lacs du Holstein, chacun d’eux n’ayant été
exploré qu’une ou deux fois.
(6) 0. Zacharias, Forschungsberichte aus der Biologischen Station zu Plön
Berlin 1893 sq. IV, 8.
(7) Plankton in norwegischen Binnenseen. Biol. Gentr. Bl. Leipzig 1898 XVIII,625.
Lacs Aut eu r s P l ancto n
Minimum. Maximum.
Lake St-Clair(t) J.-E. Reighard(2) 4 cm3/mS 7 4 cmym2
Michigan H.-B. Ward(3) 18 215
Léman (Morges) F.-A. Forel 18 126
Léman (Montreux) Nicolliêr 25 102
Léman (Genève) E. Yung 4 85
Quoique les chiffres de ce tableau semblent très précis, je n’ose pas
les comparer entre eux. En effet, les conditions delà pêche varient tellement
d’un filet à l’autre, d’un naturaliste à l’autre, que les conclusions
tirées de valeurs obtenues par des expérimentateurs différents
sont sujettes à des réserves très nécessaires. Seules les pêches faites
par le même homme, avec le même filet, dans des conditions identiques,
traitées de la même manière, évaluées par les mêmes procédés,
peuvent donner des résultats à peu près comparables.
Je puis, en revanche, utiliser les chiffres suivants obtenus dans des
pêches verticales de plancton, faites par moi-même dans des conditions
aussi semblables que possible.
Lac. Station. Date.
Profondeur ■
de la pêche.
Quantité
de plancton.
Léman Morges 7 mai 1896 60“ 104 cm3/m2
id. id. 19 - a j) : 60 126
id. id. 31 — 60 77
Bodan ' Rorschach- 13 — 60 14
Zurich Thalweil 1 5 — ; 60 260
Neuchâtel Grandson 23 — 35 65
Bret 23 - 12 47
Jo u x . Le Pont 28 juillet 25 32
Ces chiffres sont comparables entre eux, sauf celui du lac de Neuchâtel
; les eaux étaient trop peu profondes dans la station de Grandson
où j’ai fait une pêche —nous venons de voir quelles différences Y u n g
f1) Le lac est si peu profond que les filets ne sont pas descendus à plus de 6".
(a) A biological examination of lake St-Glair. Bull, of Michigan Fish-Commissio n
n* 4,1894.
(3) Biolog. examination of lake Michigan, ibid. 1896, p. 32.