des Entomostraeés pélagiques dans la couche de surface, et dis-
paiition pendant le jour. Cependant il a noté quelques exceptions à
cette règle (•).
Les pêches de H. B la n c . En 1894 et 1895 il avait trouvé que le
plancton est plus abondant dans la couche de 20“ près du rivage,
là où le lac n’a que 50“ de profondeur, tandis que c’est la couche de
40“ qui renferme le maximum, plus au large, là où le lac a déjà 100“
de fond (2).
Dans ses recherches du 26 juillet 1896, où il a prolongé ses pèches
pendant toute la nuit, H. B la n c a obtenu les quantités comparables de
plancton que voici, en centimètres cubes, récolté par le même filet
s u r la même longueur, parcourue en 5 minutes (3) :
Profondeur 4 h\ s. . 9 h. s. 11 h. s. ■ 4 h. m.
0” 0.2 1.2 4.0 5.0
20“ 0.8 0.2 1.2 5.0
SO 1.8 0.8 1.0 1.0
60m 0.2 0.2 1.2 0.8
La montée des organismes pélagiques à la surface, déjà apparente
à 9 heures du soir, est très marquée à 11 heures et surtout à 4 heures
du matin. La différence entre les quantités totales obtenues dans ces
pêches successives vient de ce que B la n c pratique le trait de filet horizontal,
et que- son appareil peut passer au-dessus, au-dessous ou en
travers de la couche où la population présente, à cemoment-là, la densité
maximale.
Mes pêches étagées nous donnent des résultats moins évidents ; cependant
j’y retrouve la distribution anormale du plancton dans les cas
suivants :
13 juillet, de 20 à 30“ 2crâ<ym2plancton, faisant 2e“ 1Y“ 2 ■ sur 10“
» de 30 à 60“ i l 3.7 [d’épaisseur.
23 juillet, de 0 à 20“ . 5 2.5
» de 20 à 30“ 13 13
6 octobre, de 10 à 30“ 14 7
' » de 30 à 60“ 27 9
(*) Archives de Genève, 1896, II, 654.
i 2) Loc. cit. [p. 219J.
(3) Le plankton nocturne du Léman Bull. S. V. S. N. 1898. XXXIV, 225.
Dans ces trois cas, la couche inférieure contenait une plus forte-
quantité de plancton que la couche supérieure.
Dans les pèches de Yung et de N ic o llie r, je trouve des faits analogues;
je n’en analyse que deux exemples dans chaque série :
Pêches de Marius N ic o llie r:
26 février, de 10 à 20“ 3.3 cm7 m2, sur 10“ d’épaisseur d’eau.
» de 20 à 30 9.5 — — -v - -
8 juillet de 10 à 20“ 7.5 — — . ' —
» de 20 à 30 15.9 — — —
Pêches d’Emile Y u n g :
14 juin, de 0 à 5“ 2.0™3/“ 2, sur 5“ d’épaisseur d’eau.
» de 5 à 10 17.1 .
2 décembre, de 0 à 5“ 4.2 —; —___________
» d e 5 à ! 0 12.7 — —_________ __
Les neuf pêches utilisables de Y u n g donnent les chiffres suivants,,
pour les moyennes:
de 0 à 5“ sous la surface 8.9 °“ 3/“ 2
de 5 à 10“ 1 2 .1
De ces diverses expériences, je tire les conclusions suivantes :
et. La .répartition du plancton est en général de quantité décroissante
de la surface aux couches de plus en plus profondes.
b. Souvent cette répartition est irrégulière, les couches inférieures
étant plus riches que les couches à elles superposées.
c. Généralement la couche de surface contient peu d’Entomostracés.
et de Rotateurs pendant le jour, beaucoup pendant la nuit.
d . La couche de surface est fort riche en algues qui sont presque
toutes réunies dans ces eaux. Cette observation est confirmée par
J. B ru n , de Genève(*). Les algues ne sont p a sd ’allures actives comme
les animaux; elles flottent hydrostatiquement. Quand leur densité est
plus légère que celle dê l’eau, soit par les gaz, soit par les corps gras-.
(’) Communication personnelle.