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- (Eig. 211.) Sillons méandriques. Greifensee. 212. Cupules semi-ovoïdes. Clendy. 213/Sillons
des larves de Tinodes. Bloc des jetées du port dé Moîges 214. Expérience de mars 1878. Sillons
sur de la ciré blanche. 215. Galeries dé Tinodes sur un pilotis. Quai du Château, à Morges. 216.
Algues incrustantes sur lès arêtes sép'aratives de cupules hémisphériques. Concise, 217. Sillons
de larves de Tinodes sur une pierrô de la ténevière de Morges. 218. Sillons dé larves de Chiro-
nomes dans.l’argile. pure d’Estavayer.. 219. Sillons, de larves d’insectes dans l’argile de St-Sul-
pice. Léman. 220. Cupules semi-ovoïdes avec bourrelets marginaux. 221. Sillons méandriques-
sur toutes lès faces d’un galet du lac de Neuchâtel. t Echelle 0.25.
Morges, sur les rives du Léman, et fig. 208 de l’argile près de Grand-
son, ftu lac de Neuchâtel.
D. Sillons curvilignes des larves de Névroptères.
Les pierres des ténevières artificiellès des stations lacustres de
Morges par 2 ou 4m de profondeur d’eau présentent parfois une sculpture
que je décris, comme suit :(*J Sillons creux, sinueux, curvilignes,
à courbures arrondies et non anguleuses, de 2 à 3™ de largeur et d’une
profondeur qui peut aller jusqu’à 3mm. Ils ne présentent aucun rapport
de direction soit avec le clivage naturel de la roche, soit avec son plan
de stratification. Ils ne se trouvent que sur des pierres tendres, le plus,
souvent des pierres calcaires, sans distinction d’origine ou de provenance;
ils ne peuvent être rapportés à l’existence dans la pierre de
plantés ou d’animaux fossiles. La régularité de leurs dimensions emp
ê c h e 'd e les attribuer à des actions chimiques de l’eau du lac;
celles-ci produiraient des érosions irrégulières de forme et de profondeur
variable suivant les différentes espèces de roches. Voir fig. 213
et 217, d’après des empreintes en plâtre sur des roches de Morges;
fig. 224, photographie d’une plaque de grès de palafitte de la grande-
cité de bronze, à Morges. 1
Après avoir éliminé la possibilité d’attribuer ces sculptures à l’action
de végétaux, à l’action des Anodontes (comme l’avait proposé
G T. G au d in ) ou d’autres animaux de la faune littorale, j’en suis
venu à supposer que ces sillons étaient creusés par une larve de Né-
vroptère, fort abondante dans ces régions du lac, la Tinodes lurida
Gurtis, comme nous l’avons déterminée en 1879, lorsque je suis arrivé,
à Vélever et à soumettre l’Insecte' ailé au diagnostic du grand névro-
ptérologiste anglais R. Mac L a c h la n , de Londres(3). La Tinode établit
ses fourreaux adhérents sur les corps solides, fourreaux de même,
forme, de mêmes dimensions que les sillons qu’il S’agit d’expliquer.
J’en ai étudié le développement sur des pieriies siliceuses, sur des tessons
de poteries qui n’étaient pas érodés et je leur retrouve exactement
lés mêmes allures qu’aux sillons sculptés de nos pierres calcaires.
(i) Lettre au Dr J. de la H a rp e . Bull. S. V. S. N., IX, 239. Lausanne 1866.
(3) . Cette Hydropsyche "semble n’avoir pas été distinguée par F .-J . P ic te t ,.
mais son H. microcephala doit rentrer dans cette espèce. Son H. maculicornis est
aussi une Tinodes. » R. Mac Lachlan, 27 juin 1879, in litt.