pêchées dans le Rhône, résultats que je résume dans le tableau suivant
d’après les notes de Fauteur 0) :
Année. (2) OEufs. Alevins. Déchet.
1884-85 244 000 230 900 S*“ /«,
1885-86 286 700 274 800 41
1886-87 273750 265100 32
1887-88 (3) 143600 ■ 140 700 20
1888-89 0 81300 79300 ' 24
1892-93 31 350 28950 47
Outre ces alevins de Truite, Covelle a versé dans le Rhône ou dans
le lac :
En janvier 1886, 7630 alevins du Saumon Namaycush de Californie,
Salvelinus Namaycush, produit de 8200 oeufs envoyés par le Conseil
fédéral. On n’en a pas trouvé trace ultérieure.
L'a môme année, 1886, le Conseil fédéral fournissait 134 800 oeufs
de Coregonus albus qui ont donné environ 100000 alevins, versés
au lac.
En 1892,119 500 oeufs du même Coregonus albus, reçus directement
d’Amérique, ont admirablement réussi (déchet très faible, moins de
300 oeufs). Alevins versés dans le lac. Quelques-unes de ces Féras
d’Amérique ont été prises dans le lac (4).
Quelques Rarbeaux, Barbus fluviatilis Agass., élevés par Covelle en
aquarium en 1888 et 1889 ont été versés dans le Rhône. On en a repris
un assez grand nombre jusque dans les dernières années. Cette espèce
semble s’être acclimatée dans le fleuve.
Quant à la Truite arc-en-ciel, Salmo irideus Gibbons, Covelle en a
élevé et versé dans le Rhône :
En 1892 - 14 500 alevins.
1893 5 000
1894 50000
1895 50 000
p i E. Covelle. Genève, 16 juin 1903, in litt.
(2) La pêche et l’ovulation ont lieu en novembre et décembre ; l’incubation et l’alevinage
dans les premiers mois de l’année.
0 Pour ces deux dernières années, la plupart des femelles avaient déjà frayé
avant leur capture.
(*) Y. ci-dessus, p. 70, I
On en a repris quelques-unes dans le Rhône, jamais dans le lac.
L’établissement de pisciculture de M. Covelle cessa de fonctionner à
dater de 1896.
Le professeur Dr H. Ol t r ama r e , membre de la Commission de
pêche depuis 1889, a commencé à pratiquer la pisciculture en 1894,
à St-Victor près' de la Petite Grave, dans la campagne au sud de Genève.
Chaque année il a versé dans le Rhône de 3 à 5000 jeunes Truites
arc-en-ciel. Cette espèce est aujourd’hui abondante dans le fleuve,
elle atteint fréquement 2 */2 à 3 kg. (i).
Oltramare a reçu des oeufs de YEupomotis gibbosus, la Perche-soleil
de l’Amérique du Nord. Il en a versé dans le lac :
En 1898 4 000 alevins.
1899 10000 — ■
Des poissons de cette espèce ont été péchés dans le lac jusqu’à
Coppet (2).
Enfin dans les dernières années, M. R o c h e , pêcheur et radeleur,
locataire de l’atelier de pisciculture de St-Jean, élève de la Truite arc-
en-ciel. D’après les journaux de Genève, il en aurait versé dans le lac,
en juin 1903, 80000 alevins.
Vaud.
Les plus anciens essais de pisciculture, fécondation artificielle et incubation
des oeufs de Truite, furent faits en 1853, à l’Arnon, par le
Dr Auguste Chavannes, professeur à l’Académie de Lausanne, d’après
les méthodes qu’il avait étudiées à Huningue. La première réussite
date de 18540.
Vers 1855, il s’était formé à Roche près Noville une société de pisciculture,
dont faisaient partie entre autres MM. Genton, Teissier, Maison,
Vourloud, etc. Elle avait établi dans une prairie du domaine de Roche,
appartenant à M. Teissier, un atelier de pisciculture, avec bassins d’incubation
dans une maisonnette en bois (4). Elle a versé dans le bay de
Noville des alevins de Saumon dont les oeufs provenaient de Huningue,
à savoir :
(’) H. Oltramare, Genève juin 1003 in litt.
(a) V. ci-dessus, p. 57.
■ (3) Bull. S. V. S. N. IV, 35.
(4) L. Viollier, 31 juillet 1903, in litt.