nismes solides se réuniront sur le centre de la toile filtrante, et l’eau
s’échappera librement sur les bords. L’opération terminée (en une ou
deux minutes je filtre ainsi une dizaine de litres d’eau), je relève le
cylindre B, j’enlève l’anneau de Caoutchouc et tout le produit de la
pêche est réuni à disposition sur ma toile C.
Je n’ai pas moi-môme mis en jeu les méthodes qui vont chercherl’eau
des couches profondes du lac au moyen d’un tuyau lié à une
pompe aspirante, et qui la filtrent ou la tamisent sur le bateau ou
dans le laboratoire. J’ai vu fonctionner une seule fois un tel appareil, le
23 septembre 1897 devant Ouchy, et je n’ai pas été assez'satisfait de ,
ses résultats pour le recommander, jusqu’à meilleur avis.
Pour la recherche des microbes habitant les couches moyennes et
profondes du lac, on- emploie les bouteilles à eau. Les modèles
employés dans l’océan sont bien lourds et bien compliqués. 0 . Dans
les petits bassins de nos lacs nous pouvons simplifier nos appareils.
J’ai perfectionné celui que j ’ai décrit en 1875 (2)
en profitant en partie des modifications qu’y a
apportées le Dr F . S e ile r de Lausanne. Voici la
forme actuelle de ma bouteille à eau : (âg. 171).
Un cylindre en feuilles de cuivré étamé, de»
20cm de haut et de 12cm de diamètre (2 */.i litres
de capacité), est suspendu par une anse. Ses
faces supérieures et inférieures • sont percées
d’orifices fermés par des soupapes s’ouvrant de
bas en haut; la soupape supérièure est rectangulaire,
à charnière ; la soupape inférieure est une)
feuille circulaire de cuir ou de zinc arrêtée à
un 1 ‘/a om de hauteur par un disque horizontal
en métal. Un robinet permet de transvaser dans
(Fig.m.) - La bouteille dès flacons le contenu de la bouteille. Un ajutage
à eau de Forei. conique inférieur refoule l’eau dans l’orifice d’entré
e ; un anneau de plomb alourdit assez l’appareil (poids total 2ks)
pour le faire descendre rapidement dans l’eau (3).
(I) Voir jeur description dans P. Regnanl. Recherches expérimentales sur les
conditions physiques de la vie dans les eaux, p. 322 sq. Paris f891.
(4) Matériaux pour l’étude, de la faune profonde du Léman. IIe série, § XXVI.
Bull. S. V. S. N., XIV, 130. Lausanne 1875.
(s) Constructeur : Louis Henny, ferblantier, Lausanne.
C. Organismes d e là région profonde.
Pour la pêche dans la région profonde, elle se fait au moyen des
dragues. Dans des bassins d’eau aussi peu profonds que nos lacs-
subalpins, dans des lacs où l’on peut choisir son temps de pêche, et ne
sortir en chasse que lorsque la surface est calme ou ridée seulement
par de légères brises, il n’est point besoin pour les dragages de fond
d’avoir recours aux appareils compliqués et dispendieux, nécessaires
dans les grandes profondeurs de l’Océan. Les dragues dont je me sers
sont aussi simples que possible et elles suffisent pàrfaitement à toutes
les exigences de dragages ne dépassant pas 300m de fond. Ce sont :
1° Drague métallique. Ma drague consiste en un bidon de zinc, de
section ovalaire, de un à deux litres de capacité (fig. 172); le bord supérieur
doit être tranchant, un peu renversé en dehors ;
l’anse, en gros fil de fer, porte une boucle à laquelle
on noue la cordelette d’attache. Cette corde, de 2 à 4m
de long, relie au plomb de sonde la drague et la tiré en
la couchant sur le limon, lorsque le plomb est traîné
sur le fond du lac (fig. 173). Cela s’obtient par une manoeuvre
très simple du bateau, qu’on fait avancer lorsque
le fil de sonde est assez déroulé pour prendre
une inclinaison convenable, environ 45° ; quelques
(Fig. 172); - La coups de rame suffisent en général pour remplir la
drague métallique ¿rague; on peut , aider à l’opération en tirant rapidement
et avec quëlques secousses sur le fil de sonde.
2° Drague à filet. Je prends un râteau de fer, le râteau des jardiniers
(fig. 174), de 20cm de largeur, à 7 dents de 6cm de longueur; j’y
fixe un cercle de fer portant un filet de mousseline, dans un plan ver