Tableau de s régions et zones du lac. (Voir page 857, ligne 14.)
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Variations thermiques annuelles 15 à 20°.. ,\ s u r fa c e .
limite de l’action des vagues, de la vision
distincte, des variations thermiques diurnes. / Région littorale.
Variations thermiques annuelles 6 à 8°. Limite
de la flore clilorophyllée.
Variations thermiques annuelles 3 à 5°.
Région profonde.
Limite de l’action actinique en été. Varia- 1 zone supérieure,
lions thermiques annuelles 2 à 3°.
Limite de l’action actinique en hiver. Variations
thermiques annuelles 0,5°.
Limite de la variation thermique annuelle.
( Région profonde,
/ • zone inférieure.
Variation thermique cyclique I 0,5°.
Maux troubles. Variations thermiques rapides,
par apport des eaux chaudes en
été, des eaux froides en hiver.
) Région profonde,
t zone de la plaine
) centrale. .
rayons lumineux qui ont à passer de l’air dans l’eau, le tirmament
forme une calotte dont le bord externe e s ta 48°35'du zénith; l’horizon
apparent du lac, -s’il devenait visible pour les habitants du fond de
l’eau, leur apparaîtrait soulevé à 41ü25' au-dessus de l’horizontale de
leur station; c’est dans cette voûte de 48° d’angle vertical que se déplacerait,
pour le spectateur immergé dans l’eau, la course des astres,
depuis leur lever à .l’horizon jusqu’à leur passage au méridien; leur
marche apparente serait près du double plus lente de ce qu’elle est
pour nous autres habitants de l’aérosphère. La zone comprise entre le
cercle limite du firmament et l’horizontale serait remplie, si l’eau était
parfaitement transparente, par l’image du sol circonjacent, reproduit
par réflexion totale sur la limite de l’air reposant sur l’eau. Le défaut
de transparence de l’eau doit empêcher la vue distincte des objets
'extérieurs au lac; les habitants des couches profondes peuvent cependant
voir passer, comme une ombre gigantesque, le corps d’une barque
qui traverse la voûte de leur ciel ; lorsque le lac est calme, peut-être
distinguent-ils le disque du soleil qui ne s’élève que de quelques
degrés au-dessus de l’horizon apparent (horizon à 41° au-dessus de
l’horizontale) tandis que le disque de la lune se rapproche beaucoup du
zénith. Quand le lac est agité et le ciel clair, ils doivent jouir d’un spectacle
splendide ; les vaguelettes qui rident le lac réfractent les rayons
lumineux suivant des directions fort divergentes; dans le fond de l’eau
on doit ayoir un brillant éclairage d’étincelles, aussi nombreuses et
aussi dispersées que la traînée lumineuse qui est dessinée pour nous;
les habitants du monde subaérien, par le soleil sur un lac ridé par la
brise. Ces rayons lumineux doivent être partiellement éteints par
l’absorption puissante de l’eau, mais, en comparaison de l’obscurité
presque absolue qui domine dans le fond, le moindre trait de lumière
doit y paraître éclatant et brillant.
La température, qui s’est progressivement abaissée pendant l’automne,
atteint en hiver son minimum annuel. Accidentellement, à la
suite d’un grand hiver, lorsqu’une longue série de jours très froids ont
amené la température du littoral jusqu’à près de 0°, un courant d’eau
froide à 4° s’écoule le long des talus du lac ; cet accident thermique,
qui est rare, et n’est que temporaire, doit être fort désagréable et fort
douloureux pour des animaux qui ne sont pas accoutumés à un froid
relatif aussi intense.
Au point de vue de la faune, l’hiver est aussi la saison la plus ani