Les premiers bateaux étaient en bois ; c’est à partir de 1837 que l’on
commença à construire des coques en tôle de fer.
Notons pour mémoire le Bateau-manège, surnommé l’Escargot, qui
avait réjoui les populations riveraines de 1822 à 1826. 11 était composé
de deux coques, dans l’intervalle desquelles était une roue motrice
mise en mouvement par un manège de chevaux.
A coté de la Compagnie générale de navigation, il n ’existe actuellement
sur le Léman d’autre société de bateaux à vapeur que la Société
des Mouettes genevoises faisant le service du port et de la rade de Genève
pour le transport des personnes. Elle possédait en 1901 :
2 bateaux de 4 chevaux, charge maximale 25 personnes '
4 ~ _ 6 - _ 30 _
3 — 10 ■ 40 _
Tous ces bateaux, moteurs à benzine, sont à hélice (*).
Voir page 561 la liste avec quelques données historiques et descriptives
des grands bateaux à vapeur de notre lac.
Quelques explications seront utiles sur l’évaluation de la force des
machines à vapeur. La force des machines s ’exprime en chevaux-
vapeur (HP.) de 75 kilogrammètres-à la seconde (7 5 kêym/sec)f
Par chevaux n omin a u x on désigne cette force calculée d’après une
ancienne formule de Watt qui admettait comme constante la pression
de la vapeur sur le piston, à 7 livres (avoir-du-poids) au pouce (anglais,),
ce qui équivaut à 0.49 'us/™*; d ’unité de Watt était de 550 livres, pied’
sec*—76.0li&/m/ sec. Dans les machines modernes, la pression étant’beau-
coup plus forte, les chevaux nominaux ont pris une valeur atteignant
200 et même 300ks/m/ sec et plus.
Par chevaux indiqué s , on entend la force en 75k?/m/sec; calculée
d’après la pression moyenne reconnue sur le piston par un. manomètre
enregistreur appelé indicateur.
Par chevaux effec t if s , on entend la force en 7 5k£/m/ sec; mesurée au
moyen de freins ou de compteurs sur l’arbre de la machine;'cette valeur
est plus faible que la force indiquée de toute l’importance des
frottements et autres pertes(2).
P) P. Pittard. Genève, 30 octobre 1901. In litt.
{*) Armengaud. Traité des moteurs à vapeur, II, 284 et 577. Paris 1862 — S Rnrhnf
Morges, 2 sept. 1903. In lût. v ’
N O M
Date de la
con struc tion
Date de la
r éparation
Forc e
nominale I
Force 1
indiquée j
1 Longueur I
Largeur 1
Tonnage
Date
de la fin
HP HP m. m. tx
1 Guillaume-Tell 1823 12
2 Winkelried 1825 30
3 Léman 1826 60 1837
4 Aigle 1837 80
5 Léman II 1838 75
6 Helvétie 1840 1895 100 650 50 6.4 186
7 Aigle II, Simplon 1842
8 Guillaume-Tell II 1852 1876 ao 38 4.3
9 Ville-de-Nyon, Italie 1853
10 Hirondelle 1856 1862
11 Ville-de-Genève, Guillaume-Tell III 1856 1888 55 300 41 4.6
12 Rhône I 1856 1883
13 Aigle III 1856 1893 80 515 50 5.3 160
14 Rhône II, Chillon 1857 1877 55 300 46 4.9
15 Léman III 1857 1894 90 530 55 56 209
16 Drance (marchandises) 1858
17 Mercure (remorqueur) 1859
18 Ghablais 1860
19 La Flèche (du lac de Neuchâtel) 1866
20 Bonivard 1866 1885 110 700 55 $ k 200
21 Winkelried II 1870 1897 140 850 60 6.7 254
22 Abeille 1874 20 70 24 4.1 40
23 Ville-d’Evian 1874 20 70 24 4.1 40
24 Mont-Blanc, Suisse 1875 1893 120 Îgll 64 7.2 322
25 Cygne 1875 30 160 4.6 87
26 Mouette 1875 30 160 36 4.6 87
27 Ville-de-Vevey 1876 1896 25 180 30 4.4 65
28 Jura 1878 55 300 40 5.0 132
29 Simplon II 1879 55 300 40 5.0 116
3Q Dauphin 1882 60 300 43 5.0 115
31 France 1886 110 715 55 6.4 242
32 Major Davel 1892 90 550 50 55 177
33 Genève 1896 150 890 60 6.7 323
34 Rhône III (marchandises) 1898 100 30 6.0 80
35 Lausanne 1900 560 54 6.7 248
36 Mercure II (marchandises) 1901 100 35 6.0 87