96 ' BIOLOGIE
C’est tout à fait parallèle à ce que nous venons de voir chez les
deux espèces analogues d’Aselles.
E n tom o s tr a c é s .
Phfllopodea.
Ces jolis Entomostracés sont parmi les plus nombreux et les plus
élégants des habitants vivants des eaux douces. Ils sont richement
représentés dans la faune du Léman.
Ils ont été étudiés au commencement du siècle par le naturaliste genevois
J u r in e Q , mais il est probable qu’il s’est borné à pécher dans
les étangs et rivières, et qu’il n’a jamais jeté son filet dans le lac. Le
produit de mes pêches a été déterminé par le Dr H. V e rn e t, à
Duillier(a), et le D»’ A. L u tz , de Berne (3). Henri B la n c a étudié la faune
du lac dans les environs d’Ouehy (4). G. Burkhardt, de Bâle, s’en est
occupé dans ses recherches sur le plancton (5). ’
Nous avons à citer les espèces suivantes :
Sid id é s .— Sida limnetica G. Burkhardt. [S . crystallina, 0 . F . M.]
Cette nouvelle espèce reconnue par le jeune zoologiste bâlois a d’abord
été trouvée dans le Ceresio, plus tard dans d’autres lacs, entre autres dans
les pêches pélagiques d’E. Y u n g dans le Léman, par 150 à 200™ de
fond (e). H. B la n c a de même reconnu cette espèce dans ses filets
promènés entre 100 et 200m de profondeur. C’est donc une espèce
pélagique des couches moyennes ou profondes du lac. C’est probablement
la même espèce que j’avais trouvée dans la région littorale, et
aussi dans ma drague à filet promenée dans la région profonde;
dans ce dernier cas, la capture de ce Cladocère se serait faite dans la
montée ou la descente de la drague.
(>) Louis Jurine, Histoire des Monocles qui se trouvent aux environs de Genève.
Genève 1820. Avec 22 planches dessinées et peintes par M11« Jurine.
(2) Matériaux, loc. ««.-[p. 25] 1™ série, § XIV, 4» série, §§ XLI et XLII.
(3) In litt.
(■*) Communications personnelles de H. Blanc.
(5) G. Burkhardt. Faunistische und systematische Studien über das Plankton der
grösseren Seen der Schweiz. Revue suisse de zoologie, VII, 353 et suiv., Genève 1900.
(S) E. Yung., toc. cit., [p, 15] p. 354.
CRUSTACÉS 97
La S. limnetica se distingue de la S. crystallina entre autres par
l’absence des éminences de la tête et du dos, qui servent d’appareils de
fixation; puis par la disposition des dents du bord dorsal du post-abdomen;
ces dents sont souvent
groupées par deux ou trois,
tandis que dans S. crystallina,
elles sont toujours isolées.
Sida crystallina 0. F. Millier,
Eégion littorale.
Da ph n id é s .— Daphnia hya-
lina Leyd., région pélagique du
Léman. G. B u r k h a r d t divise
les D. hyalina en trois groupes,
dans lesquels il répartit
les vingt-six variétés qu’il a indiquées
dans les lacs suisses.
Bans le Léman, il a constaté les
variétés primitiva et foreli du
sous-groupe des microcephala;
les variétés richardi, typica,
goniocephala, du groupe des
hyalina, avec des formes de
passage goniocephala-primitiva
et goniocephala-foreli;
enfin des variétés stecki et galeata
du groupe des galeata (Pig. isi.) Moina hathycoia h .
avec forme'de passage typica- M l ! d’aPrÎ s ™ dessid de ® H. Vern e t. Gr. environ 85/1.
stecki (l).
Scapholéberis mucronata, forma I, fronte brevi, P.-E.
Müller (a), région littorale.
Simocephalus vetulus O.-F.-M., région littorale.
Moina bathycola H. Vernet, espèce voisine de la M. bra-
chiata de Baird. Voici un abrégé de la description qu’en
a donnée V e r n e t ( 3) : Longueur totale, 65mm, largeur ma(*)
G. Burkhardt, loc. cit. [p. 96] 472-508.
(2) D’après détermination de Ad.Lutz., 19 nov. 1877, in litt.
(8) Matériaux, loc. cit. [p. 25] 4* série, g XLII.