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L’orifice inférieur est fermé par un carré de gaze à bluter B, fixé par
u n anneau en caoutchouc, ou lié par une ficelle. La pêche faite, on
• détache cette toile mobile et on la place dans un flacon, où on la lave
à loisir. Autant de coups de filet, autant de toiles mobiles.
Lorsque la pèche est abondante, les organismes pressés sur cette
toile l’encrasseraient bientôt. Mon collègue H. B1 an c, de Lausanne, remplace
la toile tendue par un petit sac de gaze qu’il peut détacher, vider
•et laver dans un baquet.
Un appareil plus perfectionné, mais plus lourd et plus compliqué,
est le filtratéur de H e n s e n (') qui a été remplacé par le filtrateur
d ’A p s te in (2) aujourd’hui très généralement employé.
Le filtrateur d’Àpstein est un cylindre de bronze, fermé à la partie
inférieure par un robinet, et percé latéralement de trois larges fenêtres
¡sur lesquelles sont tendues des toiles de gaze.
Je l’ai employé avec Succès et je le recommande pour les pêches
verticales. Pour les pêches horizontales il est trop lourd.
H e n s e n qui, le premier, a cherché à évaluer la quantité des organismes
flottant dans les eaux, a montré que la pression déterminée
dans l’intérieur du filet par les frottements du liquide contre les
mailles de la mousseline refoule une certaine partie de l’eau qui aurait
dû entrer dans la bouche de l’appareil. Pour diminuer cette perte, il
•rétrécit l’ouverture du filet en le surmontant d’un appendice conique
■dont la bouche supérieure par laquelle s’engouffre l’eau est notablement
plus étroite que le grand cerclé du filet. Dans le filet moyen
•d’Apstein que j’ai employé, le cercle d’ouverture de l’appendice
•conique a 20cm de diamètre, le grand cercle du cône du filet 40om. ,
Cette forte largeur étant assez encombrante sur les nacelles où nous
faisons nos pêches pélagiques, G. B u r c k h a r d t , tout en maintenant
au filet la forme de double cône que lui a donnée Apstein, a supprimé le
grand, cercle de métal de 54cm qu’il juge inutile ; le filét se développe
librement par la pression intérieure de l’eau refoulée par l’ouverture
supérieure. Je n’ai pas essayé moi-même de ce perfectionnement ;
mais le Dr O. F u h rm â n n dit en avoir obtenu des résultats satisfais
a n ts 0 .
(*) Loc. cit., p. 7.
P) C. Apstein. Das Süsswasser Plankton, p. 37, Kiel 1896.
(3) 0. Furhmann. Propositions techniques pour l’étude du Plankton. Archives
-de Genève, VIII, 560. Genève 1899.
Dans les pêches verticales, le filet doit filtrer un cylindre d’eau qui a
•été traversé par la ligne d e . sonde à laquelle l’appareil est attaché ;
cette corde qui s’agite dans l’eau effraie les animaux mobiles qui s ’enfuient
à tire de nageoire et dont bon nombre, les plus agiles du moins,
échappent à la pêche. On fera bien, pour obvier à cet inconvénient,
d ’employer pour ligne de sonde, non pas une corde' de chanvre trop
grosse, trop visible, mais un fil métallique qui disparaîtra mieux à la
vue des entomostracés et des rotateurs dans les couches profondes et
moyennes du lac. Le professeur E. Y u n g a proposé d’y parer plus
complètement en attachant deux filets semblables aux extrémités
d’une tringle horizontale de 1.2™ de long, suspendue p ar son milieu à la
ligne de,sonde ; ces filets filtreraient ainsi deux cylindres d’eau qui
n’ont pas été agités par la corde de, suspension 0 . Je n’ai pas essayé
moi-même de cette méthode, mais elle paraît recommandable, quoique
probablement assez encombrante.
Voici encore un procédé qui m’a donné
d’excellents résultats et que je recommande
pour l’étude quantitative du plancton.
Il s’agit de tamiser rapidement une grande
quantité d’eau renfermant quelques organismes
pélagiques, le contenu d’un baquet dans
lequel vous avez renversé le filet de gaze.
Ayez un vase de zinc A (fig.. 170), muni à
quelques centimètres au-dessus de son fond
d’un ajutage terminé par un tuyau de caoutchouc
flexible. Dans le vase A posez un tube
légèrement conique B, également en zinc,
(Fig. 170). — Le tamis de
Forel.
•reposant par ses rebords sur le vase, À (2). Fermez l’orifice inférieur
du tube B par une toile mobile de gaze à bluter C, fixée par un anneau
de.caoutchouc. Puis versez dans le cylindre B l’eau qu’il s’agit de
tamiser. Vous réglerez l’écoulement de l’eau en relevant plus ou moins
l’extrémité inférieure du tube D. Si l’eau est riche en organismes, pour
empêcher la toile filtrante de s’encrasser, déterminez dans l’eau du
vase B un mouvement de rotation à l’aide d’une baguette, les orgafl)
E. Yung. Des variations quantitatives du plankton dans le Léman. Archives
de Genève, VIII, 363.1899.
. (a) Dans la figure 170, le dessinateur a négligé de représenter les rebords supérieurs
du -vase B, qui le font reposer à hauteur convenable sur le vase A.