physiologiques et biologiques si brillamment exposés avec une compétence
et une connaissance parfaites du sujet, la riche série des planches
et figures qui ornent ce bel ouvrage, en font le guide le plus complet
et le plus sûr aussi bien de ceux qui veulent s’orienter sur ce
sujet, que de ceux qui voudraient l’étudier plus à fond.
VERTÉBRÉS (1)
MAMMIFÈRES
PRIMATES
L ’H om m e , Homo sapiens L., n’est pas une espèce essentiellement
aquatique ; il ne le devient que par ses occupations professionnelles.
Les métiers de pêcheur, de batelier, de lavandière, les exercicës du
bain, etc., amènent bon nombre d’hommes à une vie semi-lacustre, et.
en feraient presque une espèce erratique dans la faune du lac. Nous-
n’insistons pas sur cela. 1
D’une autre part l’industrie de l’Homme le conduit à intervenir dans
l’économie du la c; il bâtit des ports et deê quais, il endigue les
affluents, il barre l’émissaire, il déverse dans le lac les produits de
ses usines, les égouts de ses villes, les cendriers de ses bateaux à
vapeur, etc. Toutes ces actions modifient les conditions physiques du
lac et interviennent directement ou indirectement dans les faits biologiques
de ses habitants. Il exerce plus que tout autre animal une action
puissante sur la nature et les êtres qui l’entourent. Sous ce rapport il
doit être rangé dans la classe des espèces adventices de toute société
biologique, et nous l’inscrirons dans la classe des espèces adventices
de la faune du Léman.
C est dans la race b la n c h e , sous-race in d o -g e rm a n iq u e , variété
g a u lo is e , sous-variété h e lv é tie n n e et a llô b ro g e , que nous devons
(>) Nous nous appuierons pour ee chapitre sur la Faune des Vertébrés de la
Suisse, par le D' V. Fatio de Genève, Genève 1869 à 1899; cet excellent traité de
faunistique est presque complet, il n’y manque plus, en 1900, que la seconde li-
'vraison des Oiseaux.
faire entrer l’aborigène des bords du Léman. Mais tant d’invasions
guerrières ou pacifiques ont amené des sangs étrangers qui se sont
mélangés à celui des races indigènes, que nous ne pouvons pas parler-
de race pure. Nous aurons à revenir plus loin sur ce sujet. ,
CHÉIROPTÈRES
, Les Chauves-souris insectivores, sans appartenir à la faune lacustre,,
doivent cependant être citées parmi les animaux qui interviennent
dans le cycle de la vie organique des lacs. Comme les Hirondelles,,
elles viennent chasser sur le lac les Insectes ailés dont les larves se-
sont développées dans les eaux. Elles travaillent donc à sortir du lacune
partie de la matière organique qui s’y est organisée en forme de-
matières vivantes. Nous devons les ranger parmi les espèces adventices.
Le 12 décembre 1887, peu après le coucher du soleil, j’ai vu
voleter quelques Chauves-souris sur le lac, devant l’embouchure de la.
Morge; elles étaient à la chasse des insectes. Plusieurs observations-
ultérieures m’ont confirmé le fait, qui n’est cependant pas des plus
fréquents.
Ces Chauves-souris appartiennent certainement à la section des
Hydrophiles, ou Chauves-souris fréquentant le voisinage des eaux,
représentées dans notre pays par le V e s p e r t ilio n m o u s ta c , Vespertilio
mysiacinus Leisler, et le V e r s p e r ti lio n d e D a u b e n to n ,
V. Daubentoni Leisler ('). Le Dr V. F a tio a trouvé cette dernière--
espèce dans les troncs de vieux arbres près du lac au Creux . de
Genthod.
INSECTIVORES
La M u s a ra ig n e d ’e a u , Crossopus fodiens Pall., vit Sur le bord
des eaux, où elle fait de grands dégâts dans les frayères des poissons.
Elle est indigène dans notre pays (2). Elle n’est pas indiquée dans les-
listes de la faune du Léman; je n’ai jamais entendu parler de sa capture
dans le lac, mais je ne serais pas étonné qu’on la trouvât à l’état
erratique dans ses eaux.
(*) V. Fatio. loc. cit.,_ T. I, p. 90 et 94.
¡ I Ibid., T. I, p. 123.