' P lum a g e d e p r in tem p s . Tète et haut du cou, capuchon brun-noirâtre,
nuancé de roussâtre. Rose du ventre plus prononcé, paupières
blanchissantes. Bec et pieds teintés de carmin. — C’est à partir de mars,
quelquefois de. février et même en janvier, qu’apparaît cette parure,
promesse d’un printemps prochain (').
Les H i r o n d e l l e s d e m e r ont les ailes très grandes, aiguës et
étroites, se croisant à l’arrière; la queue est fourchue. Mômes allures
et môme vol que les Hirondelles (Hiruhdo). On peut citer:
L ’H ir o n d e lle d e m e r T s c h e - Sterna caspia Pall. (très rare). (a)
g r a v a
L ’H iro n d e lle de m e r H a n s e l St. anglicaMont. (3)
L ’H iro n d e lle de m e r C a u je k St. cantiaca Gm. (rare),
L ’H ir o n d e lle d e m e r P ie r r e - St.-fluviatilis Naum.
G a rin
L ’H i r o n d e l l e d em e r a r c t i q u ë St. arctica Temm. (très rare).
La p e t i te H iro n d e lle d e m e r St. m inuta L.
L ’H iro n d e lle d e m e r de Don- St. Dougalli Mont. (rare),
g a ll
L ’H iro n d e lle d e m e r le u c o p - Hydrochélidon leucoptera Meism
t è r e - et Schinz.
L ’H iro n d e .lle d em e rm o u s t a c H. hybrida Pall. (très rare).
L ’H ir o n d e lle d e m e r ép o u - H. nigra Boie.
v a n t a il
' Ces gracieux oiseaux passent chez nous en descendant vers le midi
en juillet et août; ils remontent vers le nord du 20 avril au 15 juin.
Les Hirondelles de mer Pierre-Garin et Epouvantail, ainsi que la
petite Hirondelle de mer, nichent sur les bords du lac, la dernière aux
Drances (N e c k e r, F a tio e t S tu d e r ) . Les autres sont de passage^
irrégulier et sont rares ou très rares.
Les G r è b e s ont les pieds à palmature incomplète. Oh peut citer sur-
notre lac :
(*) J’en ai noté une, le 16 novembre 1881, qui portait déjà (ou encore) son capuchon
noir.
(*) Hydroprogne caspia Pall.
(s) Gelochelidon anglica Mont.
Le G rè b e h u p p é
Le G rè b e jo u -g r is
Le G rè b e c o r n u
Le G rè b e o r e il la r d
Le G rè b e c a s ta g n e u x
Podiceps cristatus L. (')
P. rubricollis Gm. (2)
P. arcticus Boie.. (3) ,
P. nigricollis Saud.
P. minor Gm.
Les Grèbes huppé et castagneux nichent parfois dans notre,pays;
tous passent l’hiver, en partie au moins,sur notre lac. LeCastagneuxqui
n’est pas chassé, sa fourrure n’ayant pas de valeur, se tient près du
rivage, dans nos ports même. 11 arrive, ordinairement à la fin d’octobre;
la date la plus hâtive que j’aie notée de son apparition chez nous
est le 8 octobre 1878. Il niche parfois chez nous. Vers 1850 une paire
avait établi son nid dans un étang artificiel, sur l’emplacement du quai
du Château de Morges, alors en construction. (Dr Ferd. C e re s o le .)
Les autres Grèbes, rendus farouches par la chasse impitoyable
qu’on leur fait, n e viennent vers la rive que le soir et la nuit, où ils
pèchent le poisson vivant en le pourchassant entre deux eaux (4). Pendant
le jour ils se réfugient au large.
Le Jou-gris est plus rare que le Grèbe huppé. Les Grèbes cornu et
oreillard sont rares ou très rares.
Le Grèbe huppé, un grand et bel oiseau .de 50 à 54cm de hauteur, a
le ventre .et le devant du cou blanc argenté, nacré, d’un éclat splendide;
c’est une des riches fourrures de la parure féminine, et pendant
longtemps elle a été fort à la mode. Aussi,.dans les années 1850 à 1875,
cet oiseau a été chassé avec ardeur.
Les équipages de chasse étaient alors montés sur de longues yoles
(p é n ic h e s dans le langage des riverains du Léman) à ‘ 4 ou 6 rames,
qui parcouraient le lac à la recherche des vols de Grèbes. Que sur les
cinquante ou cent oiseaux qui se groupent en compagnie, l’un d’eux
se trouve fatigué, malade, ou alourdi par un trop copieux repas de
poisson, au lieu de s’envoler comme ses frères plus agiles, il plonge
à l’arrivée des chasseurs; il est de bonne-chasse. Cette chasse est
violente. A l’instant où le Grèbe sort la tôte de l’eau, un coup de fusil
lâché en toute hâte le couvre de grenaille et le fait plonger au plus
vite ; l’oiseau, qui comprend le péril, prolonge ses plongées pendant lesquelles
il nage sous l’eau à force d’ailes et de pattes pour s’éloigner
f1) Podicipes a'istatus L. — (2) P. griseigena Bodd. — (8) P. auritus L.
(*) Us sont souvent trouvés noyés dans les filets des pêcheurs.