Savoie, à Amphion entrs autres, puis par les pêcheurs de Vevey, puis
sur le reste du lac(i).Enl896, la pèche du pie était connue sur tout le
lac, et cette pêche destructive de la Féra fut poussée avec tant d’intensité
qu’en octobre 1896 le prix de ce poisson, qtfi était auparavant
de fr. 1.20 la livre, était tombé à 60 centimes.
Le tramail est un filet dormant, en forme de rideau, de 20-25™ de
long, de 1.5™ de hauteur, lesté par des balles de plomb, et soutenu par
des lièges ronds. 11 est .contremaillé, c’est-à-dire que, outre le réseau de
filet à mailles de 3cm qui doit capturer le poisson, il y a un second
réseau à mailles plus larges, 15™. qui rapproche les bords supérieurs
et inférieurs, et fait bomber en sac le filet proprement dit, de manière à
mieux saisir le poisson. Le tramail est tendu en beine et les poissons
y sont chassés par une battue.
L ’étole ou niéni est de même forme que le tramail, mais non contre-
maillée; plus longue que le tramail, 100™, et de même hauteur, 1 à 2™,
elle est tendue dans la beine. On la pose en ligne droite dans le fond,
et on l’v laisse séjourner dans le lac un ou plusieurs jours. La maille
est de 3e™ au moins et parfois de 5 ou 8e™.
La goujonnière est une étole à très petites mailles, 0.5 à 2e™, qui
sert à prendre en beine les petits poissons pour les amorces vivantes
qui sont chassés dans le filet par une battue. La goujonnière mesure
de 20 à 50™ do long, de 4 .5 à 2™ de haut.
Le cerceau qui est interdit dans les eaux vaudoisps et savoyardes,
et toléré dans les eaux genevoises, est un filet conique tendu suruin
cercle de fer de 1 à 2™ de diamètre; il est descendu dans l’eau et les
poissons y sont attirés par un appât brillant.
Les fils de Truite sont des cordes tendues en plein lac à 2 où 3™
sous l’eau, soutenues par des lièges; à ces; cordes sont attachées des
ficelles de 1™ de long, portant chacune un hameçon, caché dans une
amorce vivante, Goujon, Ablette, Perchette.—.
Les fils dormants sont semblables aux précédents, sauf qu’ils ne
sont pas soutenus par des lièges et reposent sur le sol; les hameçons
sont amorcés avec des poissons vivants, ou crevés que l’Omble attaque
de préférence; on a vu quelquefois des Féras prises aux hameçons des
fils dormants. La Lotte se prend aux fils dormants amorcés 'avec des
vers; la Perche avec des amorces vivantes et des vers.
(*) l' Denis, Lausanne, S juin 1908, in litt.
La ligne à bouchons ou ligne flottante est un fil attaché à une
canne, soutenu par un bouchon flottant à la surface, et portant un ou
plusieurs hameçons amorcés avec des vers ou de la mie de pain.
La ligne plombée n’est pas portée par un bouchon, e t c’est la
main du pêcheur qui est avertie par une secousse de la prise d’un
poisson.
La ligne traînante est un long fil de soie ou de laiton, de plusieurs
centaines de mètres, portant un hameçon caché par une amorce
vivante, ou un poisson artificiel en gutta percha, ou- une ou plusieurs
cuillers de métal ; elle est traînée derrière un bateau qui se promène
lentement sur le lac. La prise du poisson est signalée par l’appel d’un
grelot fixé au fleuret d’acier, au sommet duquel est accrochée la ligne
tramante. La pèche à la ligne traînante a été introduite sur le lac en
4860 par, M. B a ir'd , Anglais, établi à Ouchy, et perfectionnée par
H. C h a te la n a t de Lausanne.
Les nasses sont des cages d'osier ou de fil de laiton, avec une ou
deux ouvertures en entonnoir élastique, qui permettent l’entrée du
poisson, mais s’opposent à sa sortie; elles sont posées au fond dans la
beine, au milieu des forêts de plantes aquatiques qui cachent le piège
au poisson.
Les barfouds ou barfolets (les verveux des pêcheurs français) sont
des nasses en ficelles montées sur des cercles de bois. Ils sont interdits
dans notre lac.
La ftloche, trouble ou trouhlette est un filet coniqueunonté sur un
cercle de métal de 30 à 50e"1 de diamètre, et attaché à un manche de
bois : elle sert au maniement du poisson dans le réservoir, ou à sa
capture lorsqu’il est amené sous le. bateau par la ligne traînante. La
pêche proprement dite à la trouble, pêche qui ne se fait que dans les
ruisseaux, est interdite par te s règlements.
La plombette ou brillant est un instrument dévastateur interdit par
les lois et règlements. C’est un hameçon double ou triple porté sur une
cuiller asymétrique attachée au bout d’un fil; elle est soulevée avec
saccades dans l’eau et accroche les poissons qui sont attirés p a rle s
reflets brillants de l’appât. Cet engin blesse inutilement une foule de
poissons et n’en prend que fort peu en comparaison du mal qu’il cause.
Le harpon p u fourchette est un trident en acier fixé au bout d’un
manche de bois, qui sert à transpercer d’un coup de lance, les Chabots