TREIZIÈME PARTIE
NAVIGATION
11 nous est impossible de décrire d’une manière systématique et
complète les choses de la navigation du Léman dans les différentes
époques du passé et des temps modernes. Il y aurait trop de lacunes
poui que cette histoire présentât de l’intérêt. Je me bornerai à donner
ici dans quelques paragraphes limités les faits principaux que je suis
parvenu à rassembler.
Voici les chapitres dans lesquels je divise cette étude.
1. Introduction. -
Ils Le canot des Palafitteurs.
III. Epoque romaine.
IV. Epoque savoyarde.
V. Les flottes de guerre du Léman.
VI. La vieille naue.
VII. Les barques indigènes actuelles.
VIII. Statistique.
IX. Bateaux à vapeur
X. Droits et coutumes^de la navigation sur le Léman.
XI. L’origine de la barque du Léman.
XII. Les ports du Lac.
CHAPITRE PR EM IER . INTRODUCTION.
Et d’abord, en vingt lignes, les grands traits de l’histoire.
Des époques antéhistoriques, romaines et ancien moyen âge, rien,,
ou presque rien. ' • • v
De l’époqüe savoyarde, nous avons dés lè XIIIe siècle la mention de
bateaux de pêche et de bateaux de transport appelés corsaires, probablement
de la taille de nos cochères actuelles et du type de la naue-
des autres lacs suisses (barquë non pontée, à voile carrée, avec une
ou deux rames à l’arrière servant de gouvernail). .
Dès la fin du XIIIe siècle, les comtes de Savoie organisent une marine
militaire, des galères construites par des maîtres génois, qui leur
servent à faire la police du lac et à participer aux guerres locales..
Quand Genève entre en lice, elle se procure de même une flotte de
gu erre;.d e même Berne; de même la France, souveraine du Pays
de Gex et de Versoix. Ces galères ont duré jusqu’à la fin du
XVIIIe siècle.»
Dès le milieu du XVIIe siècle nous voyons une transformation de
l’ancienne naue, par. adaptation de quelques-uns des. éléments de la
galère, on une transformation de la galère en un navire de commerce,,
aboutissant à nos barques marchandes et à nos cochères actuelles^
Ce type de bateau, très original, spécial au Léman, arrive à chef dès
les premières années du XVIIIe siècle.
A dater de 1823, les bateaux à vapeur font leur apparition sur le
lac, envahissent tout et supplantent bientôt l’ancienne marine à voile
et à rames. Ils sont aujourd’hui d’importance dominante.
Enfin dans là seconde moitié du XIXe siècle, les rapports internationaux
se multipliant, nous ont apporté une foule de bateaux de types
exotiques, yachts de plaisance, yoles de chasse, yoles de course, car-
nots,' péniches, bateaux à moteur mécanique, à vapeur d’eau, à vapeur
de naphte, à benzine, et aussi chalands de divers modèles pour 1&
charroi des grosses marchandises. Cette batellerie cosmopolite n’a
rien d’original" et ne nous occupera pas.