réussir à ChiraS, situé sept'ôu huit degrés plus au sud, vient fort
bien dans le'Mazandçran ; elle par vient à sa maturité quatre mois
plus tôt que dans nosj colonie^ américaines y et cela! vient de ceque
l ’été les chaleurs sont plus fortes, plus'soutenues dans le Mazanderan
, que dans nos colonies.
Cet abaissement dit sol' ne peut être révoqué en douté. On sait y
par les opérations qrd furent faites y il y a quelques années, pat
ordrè du gouvernement russe, que le D on , à l’endroit Ou il èst le
plus rapproché du V o lg a y est plus élevé qüe Gelui-ci de soixante et
quelques pied s.O r , le Cours de ces deux fleuves, depuis cet endroit
jusqu’aux deux mers (la mer d’A z o f et la mer Caspienne), étant à
peu près aussi long l’un que ¥ autre ,.et la pente des eaux aussi doucé'y
on ne peut douter qu’à l ’embouchure leur niveau ne se soit conservé
, et que* par'conséquent la Caspienne ne soit de soixante et
quelques pieds plus basse que la mer d’Azof.
C e qui prouve encore que ce$ provinces ne doivent leur température
qu’à l’abaissement du s o l , c’est qu’elles sont plus au nord
que les autres,-et dans la position la plus défavorable pour'la chaleur
; elles ont y a um id i, des montagnes à neige, qui les empêchent
de recevoir les douces influences des vents méridionaux; elles ont;
au nord, une .mer qui. donne un libre passage aux vents qui soufflent
des glaciers du Caucase, ou qui arrivent des régions froides de
la Moscovie, de ,1a Sibérie et de la Tartarie. Il est vrai que les vents
de mer ne sont jamais si froids, l’hiver, que les vents de terre ; il est
vrai que ces vents doivent perdre de leur âpreté en traversant une
mer basse et qui n’est jamais glacée; aussi arrivent-ils sur la côte du
Guilan et du Mazanderan, chargés seulement de beaucoup de vapeurs
; ils sont humides sans être froids. Ces mêmes vents, l’été,
soufflent toute la-journée sans interruption, et tempèrent considérablement
les chaleurs, qui sans cela seraient beaucoup plus fortes
que dans la Médie.
La partie orientale du Mazanderan, où se trouvent les villes de
Sedman,- de Damegan et de Bostan, est très-élevée jusqu’au bord
de la mer. On arrive du Khorassan à Aster-Abad par un, défilé
anciennement connu sous le nom de Pilae ou P'auces hyrca/iicae;
il porte aujourd’hui le nom de Kéramly ; il est tres-long, très-si-
hüeux. Une m'iùrc; qhc’lilS'pTbics et lu fonte des neiges grossissent
très-souvent, et qu’il ikuf passer, plus dp yingt fois , coule le long
de ce défilé, et vient së jé tè rà la iriêCau dessus d’Aster-Abad.
C’est dans cette partie plus élevée qnèile sol de -la’Médie, que se
trouyait autrefois Hecatômpylos, capitaledé laPârtbîe. T out porté
à croire qu’on doit chef cirer sà position dabs la belle plaine de Da-
megan.’ Le tèrr’ain'té'stteëlë^éy’ au’no'rd-èsty1 jusqu’au-delà dti Kho-
fâésân et , au sud , jnsqu’;WK v-evifonsde là plaine deserte -et salee
de Kom. A l’est, nous avons dittqu’ib s’étendait jusqu’au-delàyde
Kacliemire.
On trouve, à l’extrémité septentrionale dn G uilan, tm quatrième
défilé, par où où peut entrer dans tiétte provincèv Les montagnes
s’avancent, à T.enkerou , jiisqu’âiï bord dè la mer. L a côte esr escarpée,
et le passagë’eSt étroit- etdifïicile. Au-delà-de Lenkerou!, les
montagnes vont en 'b-aissàntyjet ellës' disparaissent bientôt.- La province
de Môgan , formée par les alluvidns du Kur et de 1 A r a x e ,
n’è s t, du côté du Guilan, qu’une btuyère sabldtiëusê ymn deSërt
presqtdaride et extrêmement chaud ; mais les environs du Kur-sont
très-fertiles'. Le sol est également très-bas dans la partie méridionale
du Chyrvaii ; îl s’élève ensuite’par degrés jusqu’au Caucase.
Au-delà du Caucase , les terres sont très-basses , e t né présentent
, dans une grande étendue, que des plaines tmiés, sàbloneuses ;
des marécages , des lacs' salés , des coquillages marins ; -ce qui a dû
faire croire qu’autrefois il y avait un canal de-communication de
lâ Câspienne à la mer d’Azof. Nous èn parlerons plus au long dans
lé chapitre suivant. .