jours. Il pleut moins en décembre,.et il neige en janvier et en
février. Il fait beaucoup de vent en mars, et.il pleut très-souvent
en avril. Les champs se couvrent de fleurs au commencement de
ce dernier mois, et les arbres développent leurs feuilles. L’été le
ciel est toujours pur, et on ne voit jamais de nuages.
La chaleur est assez forte dans cette saison, et le serait sans doute
davantage s’il ne régnait un vent de nord-ouest qui vient des montagnes
du Loristan et du Curdistan, et qui rafraîchit un peu l’air.
Les nuits sont fraîches sans être humides : on n’y voit ni brouillard
ni rosée, malgré la proximité des montagnes et le voisinage
d’une rivière.
Nous n’entrerons pas dans de plus longs détails au sujet de la
température d’Ispahan; nous ne rechercherons pas non plus ici la
cause de cette sécheresse de l ’air pendant l’été : on en trouvera l’explication
dans le chapitre suivant, où nous traiterons de la topographie
de la Perse.
CHAPITRE
CHAPITRE VII.
Topographie de la Perse. Élévation du s o l, cause du
f r o id Phiver. D éfaut de bois ; privation de fleuves e t
de rivières, cause de la, sécheresse de Pair et de la chaleur
excessive Pété. Terres irnprégnées de sel.marin.
Des contrées situées entre la Mer-Noire et la mer Caspienne.
D u Guilan et du Mazanderan.
D a n s le chapitre X IV e. du tome I I , j’ai donné un apperçu de
l ’élévation du so l, dé la nature des terres, des productions végétales
et de la température de la Mésopotamie, depuis les sources
du Tigre et de l’Euphrate dans la Haute-Arménie, jusqu’à leur
embouchure dans le golfe Persique. J ’ai divisé tout cet espace en
quatre parties ou zones très-distinctes entr’elles, et remarquables
surtout par le passage brusque d’une nature de terrain à une autre
fort différente.
J ’ai dit que la première, comprise entre le 39e. degré de latitude
boréale, et le 37e. et 20.minutes, était fort élevée et toute montagneuse
;
Que la seconde, qui se termine au 35e. , était beaucoup moins
élevée et presque toute en plaine ;
Que la troisième, qui s’étend jusqu’aux 33e. et 4° e-, et qui était
regardée anciennement, à cause de sa'stérilité, comme faisant partie
de l’A rabie, était en plaine et peu élevée au dessus du niveau
de la mer ;
Que la quatrième enfin n’offrait jusqu’à la jonction des deux
fleuves, ou jusqu’à leur embouchure dans le golfe Persique, qu’une
terre d’alluvion, une plaine très-unie, assez semblable au Delta de
l’Egypte.
A présent, si nous portons nos regards à l ’orient du T igre, nous
verrons que la partie de l’Arménie et du Haut-Curdistan, qui répond
Tome I I I . p