murs ; il y avait aussi, parmi des décombres, le corps mutilé d’un:
lion; mais lorsque nous fûmes à Hiladek, nous changeâmes d’opi-:
nion. Nous vîmes, tout autour de ce village, dans une assez grande
étendue, beaucoup de marbres sculptés , quelques tronçons de colonnes
, quelques inscriptions grecques : alors le nom de Hiladek,
qui approche beaucoup de celui de Laodicée, qu’on prononce en
grec Ladikié, nous porta à croire que nous étions sur lès ruines
de cette ville,.
: ,Ce village est très-étendu : il a , au midi et au couchant, des
montagnes très-boisées qui lui fournissent de l ’eau en abondance,
et au nord une plaine très-fertile qui s’étend à perte de vue.
Le, premier octobre, nous traversâmes, après trois heures de
marche., le village de.Kadeun-ELhani-, situé sur une hauteur, entre
deux côteàux schisteux. L ’eau y est abondante. Nous y remarquâmes
un, édifice arabe' en partie ruiné , .à la construction duquel
on a employé des bàs-reliefs antiquesdes, pierres ayant des inscriptions
grecques, dmutrès présentant une croix.- — -
A u sortir,du village, nous eûmes.:à.notre igauche là mê|Ue;.çh.aîne
dé montagnes boisées dont nousuvonsiparlé. Nous marçhâipes quelque
(emasur Un terrain inégal; nouspassâmes une ; petite rivière surj
Un pon[t ;à aine seule arche{; nous nous détournâmes à gauche ,
laissant a droite des montagnes nues, peu élevées, que nous avions
devantnous; nous arrivâmes à Eulguen, après avoir marphé dix
heures.
. Ce village est situé dans uneqilaine fertile et arrosée.. On voit au
nord un lac d’une lieue d’étendüe, dans lequel va se perdre la petite
rivière que nous avions passée.
Le 2 , nous traversâmes, avec un tems p luvieux, des coteaux,peu
éleyés ; et nous, passâmes ensuite , après trois heures-et demie de
marche, dans un vil! a ge pommé A keut-K ha ni. i\on,s avions djeva,iït
nous une très-belle plaine, et à gauche la même chaîne d e montagnes
boisées dont nous avons parlé plus haut, Nous arrivâmes le
soir à Akshéeip(l), aptès avoir marché dix, heures.'.
(i) ,Qu ville blanclie.
tCette v ille , que les géographes ¡croient- avoir succédé à l’Antioche
située sur les ¡confins de là F hryg ie, vers la Pisidie ( Antïochioe ad
Pisidiaini)y est dans une position très-agréable , et sur un sél de la1
plus grande fertilité. Les eaux y sont abondantes et fort bonnesr
La montagne qui se- trouve au couchant, et dont le pied touche à
la ville, est toute couverte de verdure. On v o it , à l ’orient, une fort
belle plaine bien cultivée :: nous y remarquâmes quelques'villages-
dont nos conducteurs ne surent pasnoiis dire le nom.
L e lac , qu’-on place mal-à-propos sous;les,murs d’Aksh-éèr:, s’en
trouvé éloigné de deux lieues , et paraît avoir environ deux lieues
d’étendue.
Les objets qu’on exporte de cette ville., et qui passent à Smyrne,-
consistent en'laine, cire, adragànt et noix de galle : il y passe aussi
quelques tapis assez beaux.
i Le 3 , nous suivîmes la montagne d’Aksheer ; elle est schisteuse,
de moyenne hauteur, et couverte d’arbres. Un des sommets, le-
plus élevé de tous , nous parut calcaire ; il était moins boisé que
les autres, et la roche était à nu dans une grande partie. La plaine
suri laquelle nous nous- trouvions ; et qui s’étend beaucoup à droite,
est de la plus grande fertilité; Nous vîiiies, chemin faisant, plusieurs
villages; nous rencontrâmes-beaucoup de bestiaux ; nous traversâmes
un grand nombre de ruisseaux qui descendent de la montagne; ils
arrosent une infinité dé jardins ; ils fertilisent tous lestchamps ; ils
vivifient toute la contrée. Nous n ’avions pas encore vu ;: dans nos
voyages, de pays plus beau,.plus arrosé-; plus riche en productions.
Nops remorquâmes tous les fruits, tous-les: légumes, tous les
grains de l ’Europe ,: et quelques-uns qui .y sont étrangers : nous
distinguâmes, dans les jardins, l’abricotier ; le pêcher, le coignas-
sier '., le pommier -, le poirier1, le -prunier ; : le ., c e r is ie r le noyer ,
l’aliviet: de Bohême!; phisieiirs-espèces d’azeroliers:, la vigne^mous
vîmes,;autour-des habitations; le frêne, l’orme, le peuplier ddta-
l ie , une espèce dd-saule qui: ressemble de loin à l’olivier v ie s che*
mins étaient bordés de troènes, de paliures;, d’épinès-tvinettes, dé
pruneliers, de poiriers sauvages ; le chêne et lé pin se montraient
au loin sur les lieux élevé’s.