présens de péu de valeur sans doute , niais qui dèvenaient précieux
par la manière dont ils étaient offerts. :
■ Kérim fût très-sénsible à ce témoignage unanime et spontané
des habitans de la première ville du royaume ; il le regarda comme
la plus douce et la plus flatteuse récompense de tout ce qu’il avait
fait en leur faveur, et comme un présage certain d’un succès plus
glorieux. Pouvait-il, après cela, ne pas redoubler d’efforts pour
rendre heureux un peuple qui exprimait ses sentimens de reconnaissance,
¿ ’attachement et de fidélité d’une manière si franche, si
généreuse? '
A l ’exemple de la capitale, toutes les villes que Mohammed-
Hassan-avait en dernier heu dépouillées, s’empressèrent d envoyer
des députés à Kérim, et de célébrer son retour par des fêtes. Gul-
paSgan, Yë sd , Cachan, Kom , Téhéran, Gashin, Ainadan, Ker-
mânchah; Néhavend, reconnurent r avec des transports de jo ie , la
souveraineté d’Ismaël, et demandèrent que la régence restât entre
les mains de celui qui n’avait cessé de combattre pour son roi. II
ji’y eut' que S-ùltanie, T auris, A rdcbil e t tout le reste de 1 Ader-
bidjân, où Mohammed-Hassan avait dès troupes , qui ne purent
exprimer leur voeu. Quant au Guilan et. au Mazanderan, le pouvoir
du gouverneur y était trop bien établi pour espérer de les soumettre
autrement que par la force.
Cette entreprise, d’nne très-difficile exécution, fut confiée a
l’homme qui était sans donte le mieux en état d’en venir à bout.
Vers la fin de l’hive r, l’an l'jSg , Scheik-Ali eut ordre de s’avancer
jiisqu’à Téhéran avec dix ou donze mille cavaliers, pour .tenter de
pénétrer dans le Mazanderan aussitôt que la saison le permettrait.
Lès premiers efforts qu’il fit pour franchir les portes caspiennes
lie réussirent pas ;»elles étaient gardées par de très-forts détachemens.
que Mohammed-Hassan y avait envoyés. Pour forcer ces passages,,
il aurait fallu combattre long-tems , et se résoudre à perdre beaucoup
de monde ; ce qui aurait ôté à Scheik-Ali les moyens de poursuivre
ses opérations dans le Mazanderan.
Ces considérations lui firent prendre le parti d’envoyer secrètement
des émissaires , pour tâcher de corrompre ceux qu’il ne
pouvait combattre sans danger. Le premier à qui il /adressa, se
nommait,Mohammed}, c’étgit un homme, qui passait .pouf avoir
encore plus d’ambition que de cpuragè, encore plus de souplesse
que deitalens ; il devait son avancement et. sa fortune à Mohammed-
Hassan ; il avait gouverné la province en son absence; il défendait
alors., avec quatre mille hommes,, le passage le plus important.
Scheik-Ali lui fit offrir une somme d’argent assez forte et le gouvernement
en chef de la province, avec le titre de khan, s’il voulait
se joindre à lui pour en faire la conquête au nom d’Ismaël oq
de Kérim.
Mohammed, attaché à son bienfaiteur par les liens de la ¡reconnaissance,
du devoir et de l ’honneur, repoussa d’abord avec indignation
les. propositions ¡qui lui étaient faites ; niais réfléchissant
ensuite à la position critique, dans laquelle il pe trouvait, menacé
par une armée qui ne pouvait manquer d’être bientôt renforcée,
■craignant d ’êtire entraîné dan«, la chuts de son chef, désirant aussi
jde s’avancer plus rapidement et d’une manière pins sûre, il se décida
à trahir celui qu’il aurait dû servir et défendre jusqu’à la mort. Il
promit aux ¡émissaires d'ouvrir les passages quhbgardajt-, et de se
joindre; à Scheik-Ali dès quë Celui-ci lui aurait fqitpasspr la,-somme
jquLJ.ui étart .offerte, e t aurait prisd’engagemeiit ¡par çcçit fjù
tallër dans levgouvernement >de la. province ¡ansdtôt .qu’ils, .enj u raient
chassé Mohamroedr-Hassan.
- Enchanté diavioir,réussi dans.son entreprise, ¡Spheik-^.}} n’hésita
pas àffonner Soutes les sûeetés qu’on lui demiyalait- Eor-sque tout
ik t bien arrêtéde;part et d'aufcre, Mohqinmcd en-v-oyalau-dpvant de
IScheii-Ali.quelques-uns de ses- principaux officiers , tant popf .lui
•servir, d’.otages.,iqiue pour lu i monyæmJeklehe^ins,qu’ftbftIlaitp,ren-
- dru.. Par ne »moyen, l ’armée arriva sanpnêeideatiàJFiïnaçuh, d’pù
aelle se dirigea,dansleiBaSrtMaaandfraji. » . .
i i .’iMafaaaiiraedyilflmatai était aalors ,à :S « o » avfic.hùh-ou.^s.unille
itommesiaBèss q u ’ikappritl® itralbisim» de; hen;gé»érai jéilà>i86rchiéllp
Scheik-Ah , il ne se dissimula pas le danger .qo’iLemrdtAmiÔS:il
n’y- -avait- -pas moyen de. reculer. Le Kfinrassan lu i .était ièrqié, la
route du Guilan était impraticable dans oetoecaissu ;yil.n;.ava.it point
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