l ’occident. En revenant, il a lait la même route que nous jusqu’à
Khougué : là il a pris à droite , et est venu à Périspé bu Perisbé
par Sari et Dizabad.
Ptetro délia Vaile a été d ’Amadan à Ispahan par Sari ou Sarou,
Dizabad, Gulpaïghan et Dehak.
Il y a , à l ’occident de Mikhr-Abad, une montagne qui nous
parut couverte de beaucoup plus de neige que toutes celles que
nous avions vues jusqu’alors : nous la jugeâmes être à cinq ou six
, lieues de distance.
Le 2 7 , nous eûmes douze heures et un quart de marche sur un
terrain iné g a l, schisteux, granitique, comme celui de la ve ille ,
ensuite dans une plaine arrosée et fertile. Nous logeâmes dans un
caravanserai bâti au dessus de Férispé, village assez étendu , mais
en partie détruit. La nuit fut bien froide, et le ciel très-beau. L ’élé-
yation du sol nous parut se soutenir : nùus vîmes partout le joli
rosier à feuilles simples.
Le 28 , nous marchâmes sept heures et demie. L© terrain fut
quelque teins inéga l, jusqu’à ce que nous fussions dans la belle
plaine de Kengaver, où nous passâmes le reste de la journée.
Lé 29, nous nous rendîmes dans sept heures à Sahanéh , et lie
lendemain 3o , dans six, an caravanserai de Sheher-Nou. Le premier
décembre , nous vînmes dans sept heures à Kermanchah, où
nous restâmes deux jours , afin de donner le teins à la caravane de
remplacer quelques marchandises qu’elle y devait laisser.
Nous quittâmes Kermanchah le 4 décembre, et nous vînmes dans
six heures au caravanserai bâti dans la vallée de Mahidescht,
; Le 5 ,, nous nous rendîmes à Haroun-Abad, et le ( au caravanserai
qui se trouve au dessous d e Kreint.
Nous eûmes, ce jour-là , pour la première fois depuis que nous
étions en Perse, une pluie très-forte qui dura toute la journée;
elle Rit acqompagpée , pendant plus de deux heures, d’éclairs- e t
de tonnerres qui se succédaient sans interruption, ,
L e s montagnes des environs de Kermanchah, ainsi que le mont
Rlvind et le mont Bissoutpun, avaient fort peu de neige à leur
sommet lorsque nous les revîmes^ mais il en tomba beaucoup le 6
et la nuit suivante, s u r u n e Cime très-élevée que nous avions à
notre gauche.
Le 7 nous séjournâmes, et le 8 nous vînmes dans douze heures
à Sarpil. La caravane lo g ea , comme elle p u t, dans un assez mauvais
caravanserai. Quant à nous , des Curdes étant venus nous
offrir l’hospitalité, nous nous laissâmes conduire dans leur maison,
ou plutôt dans leur cabane. Nous y fûmes servis par deux femmes
voilées, aussi bien que nous pouvions l’espérer : on nous procura,
à très-bas prix , des oeufs , dès poules , du laitage , et 1er lendemain
on refusa l’argent que nous offrîmes pour notre logement ; nous ne
pûmes faire accepter une pièce de cent paras, qu’en la donnant en
paiement de quelques tasses de lait que nous prîmes avant de monter
à cheval.
Le 9 , nous fûmes arrêtés, en partant, par les douaniers, qui
exigèrent, comme ils avaient fait huit mois auparavant, les droits
qu’ils prélèvent sur les voyageurs àu nom du pacha de Bagdad. La
première fois, sur un seul mot que nous avions écrit à Ce Sujet à
M. Rousseau, l ’argent que nous avions donné lui avait été remis ,
e t on lui avait bien dit que les commis de ce bureau seraient punis
pour ne s’être pas conformés aux ordres dont nous étions porteurs.
Nous l’avions- appris par une lettre de M. Rousseau ; nous devions
donc nous attendre qu’au retour les commis de Sarpil seraient plus
honnêtes ou plus circonspects envers nous, puisque, arrivés à Bagdad,
nous avions bien plus demoyensde nous faire rendre justicé’,-*
que pendant notre séjour en Perse. Mais telle est, en T u rqu ie ,
l ’insubordination et la cupidité des agens éloignés du ¿entre du
gouvernement, qu’ils n’ont presque jamais égard aux ordres qnils
reçoivent lorsque ces ordres contrarient leurs’ intérêts. Ge ti?est
jamais que par la crainte d’un châtiment très-prochain, qu’on péutr
les faire agir. Toutes les fois qu’ils peuvent se flatter de n’être pas-1
punis, ils éludent ou exécutent très-mal lëS ordres’ cfe lettrs chefs.
: Le teskéré du paeha portait exemption pour nous , n-os domestiques
et nos effets, de tous droits, impôts, taxes,'péages, etc. qui
se prélèvent dans sa province. Get ordre était précis, et conçu dé
manière à ne laisser aucune ambiguité1; néanmoins les commis
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