z ç4 C H A P I T R E X IV .
liaisons avec Ali-Merdan pouvaient rendre suspect», voulurent se
soustraire par la fuite au châtiment qu’ils redoutaient : Kérim leur
iit dire, de revenir à leur poste sans rien craindre ; ils cédèrent à
cette invitation, et servirent leur nouveau chef avec fidélité.
Les parens du régent se retirèrent à Chiras ou dans le Loristan ,
sans qu’ils fussent inquiétés. Quelques-uns même eurent part dans
la suite aux bienfaits de celui qu’ils avaient d’abord regardé comme
leur plus redoutable ennemi, mais qui ne pouvait leur en vouloir
puisqu’ils n’avaient en aucune manière contribué à l’ordre qu’Ali-
Merdan avait donné de l’arrêter. '
CHAP ITRE XV.
Dispositions de Kérim : i l v a combattre Mohammed-
H a ssan ; i l est battu ; i l répare ses p e r tes , et marche
contre A z a d ; i l ne p eu t s ’ emparer de Casbin , où- celui-
ci s’ est retiré ; i l y revient un an après, est battu et
poursuivi jusque dans le Kermesir. Les Arabes viennent
à son secours. Pertes d ’A z a d ; i l se retire à Ispahan ,
p u is à Tauris. Mohammed-Hassan et Kérim veulent
s’ emparer d’ Ispahan. Kérim , abandonné p a r les A ra bes
I se retire aChiras ; i l y est attaquépar Mohammed-
Hassan; ille repousse : celui-ci entre dans l ’Aderbidjan,
et s’ en empare. A z a d se retire en Géorgie. Mohammed-
Hassan veut prendre Chiras ; i l est abandonné de ses
troupes, attaqué à son tour dans le Mazanderan ,
vaincu et tué.
K ¿ a i m , se voyant par la mort d’Ali-Merdan, à la tête de toutes
les forces qui se trouvaient réunies à la capitale, ne voulut pourtant
rien entreprendre qu’il n’eût gagné entièrement la confiance de
tous les babitans ; qu’il ne les eût tous forcés en quelque sorte à
approuver le choix que l ’armée venait de faire. Les trésors que son.
prédécesseur avait amassés , lui permirent de modérer un peu les
impôts, et de faire même quelques sacrifices en faveur de l’agriculture
et du commerce qu’il était urgent de ranimer. Il réprima la
licence des troupes, dont le peuple se plaignait avec raison j il établit
dans Ispahan une police très-active , et il eut soin de faire publier
qu’il n’avait accepté le commandement de l’armée que pour réunir
à la couronne les provinces qui s’en étaient séparées, désarmer tous
les rebelles qui n’imploreraient pas la clémence du r o i , et ramener