1 x8 KEN
Scuabe , dans l’Algow & dans- l’état de l’abbé :de
Kemptem ; qui ne releve que du S. liège , eft prince
de l’Empire , & a voix aux diettes. La ville dé-
pendoit autrefois de l’abbé , mais elle eft libre &
impériale. Depuis 1515 on y profeffe la religion
luthérienne. Les Suédois la prirent en 163 z ; les Impériaux
la reprirent en 1633. Elle fe tendit aux Ba-.
varois en 1703 , mais elle a recouvré fa liberté.
Elle eft fur l’Iller , à i z N. E. de Lindan * zo S. O.
d’Àusbourg, 9 S. E. de Memmingen. Lonfc. z8. lat,
47. 4zi (Z ? ./ .) .
K EN , f. m. ( Hifi. moder. ) nom de plufieurs mois
lunaires qui compofent la cycle de cinq ans des
Chinois. Ken-fu eft le feptieme, ken-fchin le dix-
feptieme, ken-gin le vingt-feptieme, ken-çu le trente-
feptieme , ken-shin le cinquante-feptieme.
K e n , f. m. ( Commerce. ) mefure des longueurs
dont on fe fert à Siam ; c’eft une efpece d’aune qui
n’a pas tout-à-fait trois piés, deux kcns faifant un
v o u a , qui revient à la toife de France moins un
pouce. Le ken contient deux foks , le fok deux
keubs, & le keub douze nious : ces nious font comme
les pouces du pié de roi ; il faut huit grains de
ris , dont la première enveloppe n’a pas été brifée
au moulin , pour faire un niou ; enforte que huit
de ces grains valent encore neuf de nos lignes. On
a dit qu’au-deffus du ken eft le voua ou toni ; au-
deffus du voua eft le fen , qui en contient vingt ;
ceot fens font le roc-neug ou la lieue : ce qu’on
nomme jod contient quatre fens. Voye^ Jod , Sen ,
.Vo u a , &c. Dict. de commerce.
KENA, f.f .{Hifi. mod.) nom d’une plante dont les
'femmes tartares de la petite Bucharje fe fervent
poùr fe teindre les ongles en rouge. Elles la font
fécher, la pulvérifent, la mêlent avec de l’alun en
poudre , & laiffent le mélange expofé à l’air pendant
Z4 heures avant que de s’en fervir. Cette couleur
dure, dit-on , fort longtems.
KEN D A L , ( Géog. ) c’eft peut-être le concangium
des Latins , ville riche 8t bien peuplée d’Angleterre
au Weftmorland. On y fait un bon commerce de
draps , de-droguëts, de fergés , de coton, de bas &
de chapeaux. Elle eft fur la' riviere de Ken , dans
une vallée d’où elle prend fon nom , à 60 milles
N. O. de Londres. Long. 14. 3 J. lat. S 4.22..{D .J . )
KEN K O O , f. m. {Hifi. nat. Bot.') c’eft une plante
du Japon avec laquelle on fait du papier.
KENN , ( Géog. ) riviere d’Ecoffe dans la province
de Gallowai ; elle a fa fource aux frontières
de Nithefdale , coule au midi, & forme le lac de
Kennmoot ; en fortant de ce lac elle fe jette un
mille plus bas dans la D ée. ( D . J. )
KENNAOUG, ( Géog. ) ville de l’Indouftan, au
pays de Hend, au fécond climat. Long, félon d’Her-
b e lo t, //5d. lat. 26. {D . J .)
KENNASERIM, f Géog. ) ville de Sy r ie , peu
éloignée d’Alep : Cofroés, roi de Perfe , la prit fur
l’empereur Phocas ; & lès califes de Damas & de
Bagdat s’en emparerent enfuite. Long. 5y. lat. 3 J.
3 ° - i P - ƒ.)
KENNE, f. m. {Hifi. nat.) nom d’une pierre fabu-
leufe qu’on aprétendu fe former dans l’oeil d’un cerf,
& à laquelle on a attribué des vertus contre les
venins : il y a lieu de croire que c’eft ce qu’on appelle
communément laciyma cervi.
KENNEMERLAND { Géog. ) partie confidéra-
ble de la Hollande feptentrionale , dont Almaerêc
Jfeverwyck font aujourd’hui les principaux, lieux.
Le Kinnem eft un ruiffeau qui lui donne fon nom.
Les Kennemarfes ont fuccédé aux Marfatiens , &
fe font diftingués par beaucoup de guerres. Harlem
étoit la capitale de l’ancien Kcnnemerland, mais
^eile en a été détachée dans la fuite , & ce pays
KEN
commence préfentement au-delà’ de cette ville. c p . j. ) , •ëmSm m
KENOQUE ( LE fort de ) , Géograph. fonAzs..
Pays-bas dans la Flandre Autrichienne, entre. Ypres
& Fûmes, à z lieues & demie de Dixmude. Long.
20. 2G. lat. So. 58. ( D. J. )
KENT ( ro y a um e DE Géog. hifioriq. ancien
royaume d’Angleterre , fondé par les oaxons : Hen-
gift en fut le premier roi l’an 45 5, & Baldret le.dernier
l’an 805. Il étoit borné au midi & à l’orient
parla mer ; il a voit la Tamife au nord, &. le royau-:
me de Suffex à l’occident. Sa longueur étoit de 60.
milles , & fa plus grande largeur de 30. Ses principales
villes étoient Dorobërn , nommée enfuite
Cantorbery, fa capitale, Dovefon (Douvres ), &
Rochefter. Depuis la deftru&ion de rHeptarchie
par Ecbert, Kent n’eft plus qu’une belle province
d’Angleterre. {D.J f i )
K ent , ( Géog.) province maritime d’Angleterre
à l’orient & à l’entrée de la Manche, dans les. dio-
cèfes de Cantorbery & de Rochefter.. Elle a 160:
milles de circuit, contient environ 1 z cent 48 mille
arpens, & 39 mille 242 maifons;
Suivant la différence de fon terroir , on la divife
en trois parties ; favoir, les dunes o ù , félon le proverbe
, on a fanté fans richefles ; les endroits marécageux
, où l’on a richefles fans fanté ; & les parties
méditerranées, où l’on a fanté & richefles. Une
partie de cette province eft pleine de bois-taillis j;
une autre abonde en grains , une. autre en pâturages.
Il y a des houblonnieres qui rapportent plus
que les meilleurs vignobles , & l ’on y voit des.laboureurs
qui retirent annuellement un millier de lin
vres fterling do léiirs terres. On y trouve les eaux
médicinales de Tiinbridge , d’excellentes cerifes ,
& des pommes renettes ( gold-pepins ) égalés aux.
meilleures de la Normandie.
Les rivières qui l’arrofent font la Tamife , qui la
fépare du comté d’Effex , le Medway ., la Stoure ,
&c. Le faumon du Medway eft eftimé, & les truites
de Forwich, près de Cantorbery ,Je/o n t encore
davantage pour leur goût & leur grandeur.
Les principales villes font Rochefter, Maidftone ,
Douvres , Sandwich , Romney , Queensborough ,
Hyeth , Folkentone, &c. C’eft auffi dans.cette pro-,
vince queTe trouvent les principaux d’entre les
cinq ports ( qui font préfçntement au nombre de,’
huit ) , dont les quatre de Kent font Douvres, Sandwich
, Romney , Hyeth.
Quand Guillaume I. conquit. l’Angleterre, il confirma
les anciens privilèges du comté de Kent, que.
l’on nomme Gavelkind. Les trois principaux de. ces’
droits font, i°. que. les hoirs mâles partagent également
les biens de terre ; z°. que tout héritier à l’âge,
de 15 ans peut vendre & aliéner ;.3°:. que npnob»-,
ftant la conviction du pere atteint de .quelque crime
capital, le fils ne laiffe pas d’hériter de fes biens.
Enfin cette province peut fe’vanter .de; ne la pas.
céder à d’autres en.produriion d’hommes célébrés :
c’eft affez de nomnjer l’immorfeljdarvey, Philippe.
Sidney, François Walfingham, JeanW afiis & Henri
"Wbttpn.
Sidney eft connu par fa valeur , par. les beaux,
emplois dont Elifabçth l’honora , fgj p^r -fon arca-
die. II mourut d’une, bleffure qu’il, reçuj; au combat
de Zutphen en 1 ^ 6 1,âgé de 3Z ansv-
Waljingham ,miniftre & favori de la:même reine ,'
a laifle d’exçellens ouvrages de politique3qui ont.été
traduits en François , & imprimés à Amfterdam en
1705 in-40. Il finit fes jours en 1598 entre les bras
de la pauvreté.-
Wallis eft un des plus grands mathématiciens ,de
l’Europe. Ses ouvrages ont étç recueillis en trois
volumes in-fol, II poffédoit la Mufique des anciens
K E R
à un degré éminent » & avoir iin tal'ent paftièülier
pour déchiffrer les lettres écrites en toutes fortes.de
chiffres : il fe rendit par-là non-feulement utile à
fa patrie, njais aux princes étrangers qui étqient liés;
à l’Angleterre , dont il reçut des marques glprieufes
de reconnoiflance;. Comblé de gloire & d’années
il finit fa carrière à Oxford en 1703, âgé de 87 ans.
Wotton, fils du chevalier; Thomas Wotton, créé
chevalier lui-même par Jacques VI. fe diftingiia
par fon efprit, fes ambaffades dans les cours étrangères
> & des ouvrages, raflemblés. en un volume
fous le titre de reUquioeWottonian<z. Il mourut en
1639 , âgé de 71 ans. { D .J . ) ;
KENTZlN GUE, ( Géog. ) petite ville d’Allemagne
, dans le Brifgow, for l’Elz, peu loin du. Rhin ,
appartenante à i’empereur. Long. 26. 2.6. lat.
48. iS. { B . J . )
. KEPATH, f. m. ( Commerce. ) petit poids dont
fe fervent les Arabes. C ’eft la moitié du daneck,
c ’eft-à-dire du grain., douze kepaths font le dirhem.
ou dragme arabique. Quelques-uns croyent que le
mot karàt vient de celui de kepath. Voye^ Garat ,
Dictionnaire de Commerce. ■
KEPLER ( L o i de , ) Jftron. on appelle ainfi la
loi du mouvement des planètes que le célébré aftrov
nome Kepler a découvert par fesobfervations. Voye^
A stronomie. Il y a proprement deux lois obler-
vées par Kepler ; mais on* nomme ainfi principalement
la fécondé : la première de ces lois eft que les
planètes décrivent aiitour du foleil des aires proportionnelles
au terns- La fécondé eft que les quarrés
des tems des révolutions font comme les cubes des
diftances moyennes des planètes au foleil.
. M. Newton a le premier donné la raifon de ces lois,
en faifant voir que la première vient d’une force centripète
,• qui pouffe les .planètes vérs le foleil ; & la
fécondé, ,de ce que cette force centripète eft en raifon
inverlè du quarré de là diftance. Hoye^ Centr
a l , Gra vité, Newtonianisme, &c. { O )
KER AH , ( Géog. ) ville' de Perfe j dont la longit.
félonTavernier, eft de 8G. 40. latit. 34. iS. {D. J.)
KERAKATON , ( Géog. ) ville de la grande Tar-
tarie, près de" la grande muraille de la Chine, fur la
riviere de Logaa.
KÊRAMÉE, {Géog.anc.)lieu de laGrecedans l ’Attaque
, autrefois nommé Céramique , parce qu’on y
faifoit des tuiles d’une terre graffe, qu’on tiroit des
champs plantés d’oliviers. M. Spon diftingue deux
Kéramées ou Céramiques, l’un intérieur, & l ’autre
extérieur. Le céramique intérieur faifoit un quartier
d’Athènes ; c’étoit une promenade agréable, &
le rendez-vous des courtifanes. Le céramique extérieur
étoit un fauxbourg de la v ille , où l ’on faifoit
les tuiles dont nous venons de parler, & où Platon
enfeignoit laPhilofophie. {D . J . )
KÉRAMIEN, f. m. ( Hifi. mod.')., nom d’une fefte
de mufulmans qui a pris fon nom de Mahomet Bent
Keram, fon auteur.
Les Kéramiens fouliennent qu’il faut entendre à la
lettre tout ce que l’alcoran dit des bras, des y e u x ,
& des oreilles de Dieu. Ainfi ils admettent le tagiaf-
fum, c’eft-à-dire une efpece de corporéïtéen Dieu,
qu’ils expliquent cependant fort différemment entre
eux. Voye{ Anthropomorphite. Dictionnaire
de Trévoux.
KÉRANA, f. f. {Hifi. mod.) longue trompette
approchante de la trompette parlante, dont les Per-
fans fe fervent pour crier à pleine tête.
Ils mêlent ce Druit à celui des hautbois, des timbales,
des tambours, & des autres inftrumens qu’ils
font entendre au foleil couchant & à deux heures
après minuit. Dictionnaire de Trévoux.
KÉRATOGLOSSE, ( Anatomie, ) voyez CÉRA-
.co-Glqsse. ' .
KER XI9
ÎCËRATO-PHARYNGIEN, ( Anatomie. ) nom dô
deux paires de mufcles du pharynx, qui font diftin*
gués en gfands &c en petits. Voy.t^ Hyo ph ar yn -
gien.
KERATOPUYTES jOk CÉRATOPH YTES, jbà
ratophyta lythoxyla, ( Hifi. nat. ) les kératophytes
font de l’ordre des fofliles accidentels qui viennent
originairement de la mer. Ce font des pétrifications
d’une, efpece de corail à branches hautes & minces.’
La fubftance de ce foflile a de Ja reflemblance avec
d e là corne : "Wallërius définit les kératophytes cor al*
lia origine corneà ramofa tenuiora.
. Qn trouve trois efpeces de kératophytes fofliles
décrits par les Naturaliftes.
i° . Le kératophyte réticulé ou.en raizèau il ref-
femble à une noix mince,, creufe & vuidée. C ’eft
le rbtepota de quelques lithologiftes : corallina reeicu*
lata ; keratophyton rétif or me.
z 9. Le keratophyte rameux ou en forme de branches
d’arbre ; il reffemble à un arbrifleau branchu ;
les intervalles des branches dans la pétrification
font remplis par la pierre même ou par le roc., dans
lequel le keratophyte fe trouve. Il en vient du comté
de Neufchâtel, ainfi que du canton de Bâlej.ori découvre,
les branches e.n faifant. tremper .la. pierre
dans une eau fécondé , ou dans du vinaigre ; parce
que la pierre qui les enveloppe eft calcaire.ôc folu-
ble dans les acides. Wallërius l’appelle keratophyton
fruticofum : corallina fruticofa alba. ■ .
.. 39. .Le keratôphyte entortillé en forme de bruyere
ou de buifloh ; les branches én font minces, entre-
laflees & en grand nombre ; il reffemble à un petit
buiffon.ou à de la bruyere. En latin erica marina #
petrefacla, keratophyton ramofijjimum forma ericce.
Il ne faut pas confondre ce keratophyte avec des
bruyères & d’autres plantes pétrifiées, ou plutôt in*
cruftées, qui fe trouvent quelquefois dans le tuf. Article
de M. E l ie Ber t r a n d . :
K e r a t o ph y t e , ( Hifi. nat. fojfilè..) nom donné
par quelques naturaliftes à une efpece de corail qui
fe trouve pétrifiée dans le fein de la terre ; on la
nomme auffi lithoxylon. Wallërius en compte- trois
efpeces, la première a , félon lu ij la forme d’une
noix ; il l’appelle rétiforme, ou rétépore , ou corallina.
reticulata, & dit qu’elle reffemble à une coquille de
noix, & eft ou blanche ou noire ; la fécondé efpecé.
eft rameufe ; la troifieme efpece a , félon lu i, la figure
de la bruyere. Voye^ la Minéralogie de Walle-
rius , tome II,
■ KERES ( le , ) Géog. rivière de Hongrie, qui
a fa fource en Tranfylvanie , au comté de Zarand*
dans les montagnes, & fe perd enfin dans la Teiffe,
au comté de Gzongratz: {D . J .)
KERMAN, ( Géog. ) province de Perfe dans fa
partie méridionale. Elle répond à la Caramanie des
anciens ; Berdafchir, Gifeft ou Sireft, Sirgian,Sar-
mafehir, Bam, font les principales villes de cette
province. D ’Herbelot la borne à l’Orient par le Ma-
cran & le Ségeftan , & au Couchant par le Fars J
Le grand defert de Nanbendigian la fépare du Kho-
raffan vers le Nord ; la mer & le golphe de Perfe la
terminent au Midi. On rencontre, dit le même auteur
, beaucoup de cantons dans\eKerman, qui font
entièrement deferts, faute d’eau ; car il n’y a dans
tout le pays aucune riviere confidérable qui l’arrofe.
C ’eft, au rapport de Tavernier, dans le Kerman que
fe font retirés prefque tous les Gaures; ils y travaillent
les belles laines des moutons de ce pays-là ;
ils en font des ceintures dont on fe fort en Perfe, &
de petites pièces de ferge, qui font prefque auffi douces',
& auffi lüftrées que la foie. {D . J . )
KERMASIN, ( Géog. ) ville d’Afie en Perfe, dans
l’Iraç-Adgend j, au Midi de Hamadan, $affir-ItddinÄ