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-Suiffe, dans la feigneurie de Zwing'en ; àu canton
«de Bâle.
Il ne faut pas confondre ce lieu avec un village
-de Suiffe, au canton de Zurich, à une petite lieue
«u-deflbus de SchafFoufe. C ’eft dans ce village de
Laufièn qu’on voit la fameule catarafte du Rhin, oii
. l ’eau tombant d’environ 40 coudées de haut, le précipité
entre des rochers, avec un très-grand bruit.
Il y a un autre Laufi'en, bourg d’Allemagne en
Franconie n fur -la Prégnitz, à 4 lieues de Nuremberg.
f
Enfin il y a un Lauffen en Souabe, au duché de
Wirtemberg, fur le Necker, à 2 lieues d’Hailbron.
■ Long. %€. 5 fi. Lit. 45). 11. ( D . J . )
L A U F F E N B O U R G , Laujfcnburgum, (Géog.)
ville d’Allemagne dans la Souabe, & l’une des quatre
■ villes foreftieres. Le duc deSaxe-Weimar la prit en
>11638 ; elleappartient prélentement à la maifon d Autriche",
& eft fur le Rhin, qui coupe la ville en deux
parties prefqu’égales, à fept lieues fud-eft de Bâle,
jo nord-eft de Zurich, 10 fud-eft de Schaffoufe.
Long. a i . 46. lut. 47. J 6\ (D . J . )
LAVIN1UM, ( Géog. anc. ) ville d’Italie dans le
Latium , à -io milles de Rome félon Appien, & à 8
xnilles de la mer félon Servius, fort- près de Laurente.
Enée trouva Laurentum bâti ; c’étoit la refidence du
roi dont il époula.la fille Lavinie. Il fonda pour lors
une" nouvelle ville par fes Troyens, & la nomma
Lavinium en l’honneur de fon époufe. Sous fon fils
les Laviniens bâtirent la ville d’Albe, qui fut la refidence
de fes defcendans, jufqu’à la fondation de
Home. (D . J . )
LA V IN O, en latin Labinius, {Géog.') riviere d’I-
.talie dans le territoire de Bologne, à huit milles de
la ville de ce nom, en tirant vers Modène. Appien,
. civil, lib. 1F . dit que ce fat dans une île de cette rivière,
que les Triumvirs s’abouchèrent, & partagèrent
entr’eux l’empire romain ; mais Appien fe trompe,
ce fat dans une île du Reno, auprès de Bologne,
que fe fit leur entrevue, qui dura trois jours entiers.
mm . LAVIS , l e , (dans la Fortification') confifte dans
l’art d’employer les couleurs dont on illumine les
plans & les profils des différens ouvrages qu’on y
conftruit. Laver un plan, c ’eft étendre fur les différentes
parties les couleurs qu’on eft convenu d’employer
pour diftinguer chacune de fes parties.
Les couleurs dont on le fert pour cet effet, font,
,i° . L’encre de la Chine.
a0. Le rouge appellé carmin.
3°. Le jaune appellé gomme gutte.
40. Le verd de veflie.
50. Le verd de gris liquide, communément appellé
■ couleur d'eau.
.6°, Le biftre ou couleur de terre.
7°. Le bleu appellé indigo.
L’encre de la Chine fert à tirer toutes les lignes
•des5plans & des profils, à l’exception néanmoins de
•celles qui repréfentent une épaiffeur de maçonne-
..rie.,-leiquelles fe marquent avec le carmin. Telle
eft la ligne magiftraje, ou le premier trait de la fortification,
.la contrefcarpe, &c. lorfque la place eft
.revêtue. Quand elle n’eft point revêtue , ces lignes
font aufli marquées avec l ’encre de la Chine, &
dans ce cas toutes les.lignes du plan-font noires; autrement
il jy en a de noires & de rouges. L’encre de
la Chine fert encore à ombrer les parties du plan
qui en ont befoin.
Le carmin fert à mettre au trait toutes les lignes
qui expriment des épaiffeurs de maçonnerie, comme
on vient de le dire. Il fert aufli à laver les coupes
desrevêtemens,contre-forts, &c. marquées dans les
profils ; l’emplacement des maifons dans les plans,
les cafernes, 6c enfin tous les ouvrages qui font de
piaçonnerie.
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Le jaune fert à marquer les ouvrages projettes
dans les plans, c’eft-à-dire, ceux que l’on propofe
à exécuter, & qui font diftingués par cette couleur,
de ceux qui font .conftruits.
Le verd de veflie fert à laver les parties qui font
en gafon, les taluds, les glacis, &c.
La couleur d’eau fert à laver les folles dans lef-
quels il y a de l’eau, les.rivières , &c. .
Le biftre eft employé pour laver les coupes
des.terres ; il fert aufli de couleur de bois, pour la-,
ver. les ponts.
Le bleu ou l’indigo fert à marquer les ouvrages
qui font d.e. fer , &c.
L’encre de la Chine eft en bâton; on la détrempe
en la frottant dans une coquille, dans laquelle on a
verfé un peu d’eau. On frotte le bâton fur cette coquille
, jufqu’à ce que l’eau ait pris la force nécef-
faire pour l’ufage que l ’on en veut faire. Lorfqu’on
veut s’en fervir pour..mettre au trait, on lui donne-
beaucoup plus de force que pour laver.
Le carmin eft en poudre; il fe détrempe avec de
l’eau gommée. Cette eau fe fait en mettant fondre
environ un gros de gomme arabique blanche, la plus
propre que l’on peut trouver, dans un verre plein
d’eau. La gomme étant fondue, on met le carmin
dans une coquille, & l’on verfe défais de cette eau.
On délaye le carmin avec le petit doigt ou un pinceau
, & on le mêle bien avec l’eau, jufqu’à ce que
toutes les parties en foient imprégnées ; après quoi
on lailfe fécher le carmin dans la coquille, & lorfqu’on
veut s’en fervir, on en détrempe avec de l’eau
commune, & l’on en met dans une autre coquille la
quantité dont on croit avoir befoin. On évite d’en
détremper beaucoup à la fois, parce qu’il fe noircit
, & qu’il perd de fa beauté lorfqu’il eft détrempé
trop fouvent. Celui dont on fe fert pour mettre au
trait, doit être beaucoup plus foncé que celui qu’on
prépare pour laver.
L’indigo fe détrempe avec de l’eau gommée
comme le carmin.
La gomme gutte fe détrempe avec de l’eau commune,
de même que le verd de veflie, & le biftre,
parce que ces couleurs portent leur gomme avec
elles.
La couleur d’eau s’emploie fans aucune préparation.
Il faut feulement obferver que lorfqu’elle fe
trouve trop foible, on lui donne de la force en la
verfant dans une coquille, & en la laiffant ainfi ex-
pofée pendant quelque tems à l’air; & qu’au contraire
lorfqu’elle fe trouve trop forte, on l’affoiblit
en la mêlant avec un peu d’eau commune. Elément
de Fortification. M. Buchotte , ingénieur du ro i, a
donné un traité des réglés du dejjein, & du lavis des
plans. .
LAUMELINE, l a , ( Géogr. ) canton d’Italie, au
duché de Milan, entre Pavie & Ca fa l, le long du
P ô , qui la fépare en deux parties. Elle a pris fon
nom de l’ancienne Laumellum, aujourd’hui Lumelloy
qui n’eft plus qu’un village duMilanez, fur la Gogna,
entreVigevano &Valence. La Laumeline a été cédée
au roi de Sardaigne en 1707. ( D .J . )
LAUN ou LAUNU, ( Géog. ) ville de Bohême
_près de l’Egra , fur la route de Leipfic à Prague ,
dans un terroir qui produit du bon froment, des pâturages
, & des pommes renommées dans toute la
Boheme. Long. 3 1. J J. lat. 6,0. z 5. (D .J . )
L A U N C E S T O N , ( Géog. ) vulgairement
LAUNSTON ,fanum fancti Stephani, yitte à marché
d’Angleterre, au pays de Cornouailles, près du
Tamer, qui fépare cette province de celle de Dé-
vonshire, à 170 milles de Londres ; elle envoie un
député au parlement. Long. i j . ifi. lat. 5 o, 40.
(D .J . )
LAVO IR , f. m. ( Minéralogie,.) les Efpagnols di-'
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fent lavandero ; c ’eft le nom qu’ils donttènt à l’etl-
droit d’oit l’on tire de l’or des terres par le lavage,
foit au Chili, foit au Pérou. Selon M. Frezier, on
creufe àu fond du lavoir plufieurs coulées dans les
lieux, oh l’on juge par de certaines marques connues
des gens du métier, qu’il peut y avoir de l’or ; car il
ne paroît point à l’céil dans les terres où il fe trouve.
Pour faciliter l’excavation , on y fait paffer un ruif-
feau, ôc pendant qu il coule, on remueîâ terre que
le courant détrempe & entraîne àifément : enfin,
quand on eft parvenu au banc de terre aurifère , on
détourne lé ruiffeau pour creufer cette terre à force’
de bras. On la porte enfuite fur des mulets dans un
baflin façonné comme un foufflet de forge. On fait
couler rapidement dans ce baflin un nouveau ruiffeau
pour délayer cette terre qu’on y a apportée, & pour
en détacher l’or, que fa pefantcur précipite au fond
du baflin parmi le fable noir : on l’eri fépare enfuite
félon les réglés dé l’art.
Il y a dés lavoirs tels que ceux d’Andecoll, à dix
lieues de Coquimbo, dont l’or eft de i z à 13 karats.
Les lavoirs de cet endroit font fort abondans , du-
moins l’étoient-ils au commencement de ce fiecle ;
& l’on y a trouvé des pepitas, ou grains d’or vierge,
d’une groffeur fingulierë, même du poids dé trois à
quatre marcs, mais jamais de quàranté-cinq, moins
encore de foixante & quatre marcs , quoi qu’en dife
M. Frezier. G’eft'une de fes exagérations hyperboliques,
à joindre à celle des cent mille midies qü’il
amene fous les ans de Tocuman & du C h ili, pour
remplacer celles qui meurent dans les montagnes de
la traverfe du Pérou , & qui fe réduifent à dix ou
douze mille au plus. Foye^ un lavoir dans nos Flanches
de Métallurgie. ( D . J . )
Lavoir, (Hydr.) c ’eft un baflîn public pour faire
la leflîve, lequel eft fourni par une fource ou par la
décharge de quelque baflin. Souvent dans les campagnes
on voit des lavoirs au milieu des prés. (K )
Lavoir , ( Architecture. ) c’eft une cour ou un
paffage qui emporte les immondices de toute une
maifon : à proprement parler, c’eft un égoiît commun.
Voyeç Cloaque.
Le lavoir eft aufli près d’une Cuifine ; il fe dit &
du lieu & de l’auge de pierre quarrée & profonde
qui fert à rinfer la vaiffelle, laquelle ordinairement
eft près d u lé v ie r , en latin làvacrum.
On dit aufli lavoir, en parlant d’un baflin pratiqué
dans une baffe-cour, & qui eft bordé de pierre
avec égout, où on lave le linge.
Lavoir , ( Outil d'Arquebufier.) c’eft une verge
de fer qui eft un peu plus large, ronde & plate
par en-bas , comme la baguette d’un fufil ; l’autre
bout eft uni & fendu comme la tête d’une aiguille
à emballer, dans laquelle on paffe un morceau de
linge mouillé, & on le met dans le canon d’un fufil
pour le laver & le nettoyer. Foyei nos PI. d'Arq.
L A V O T , l . m. ( Commerce. ) mefure dont on fe
fert à Cambrai pour la mefure des grains. Il faut
quatre lavots pour la rafiere : la rafiere rend fept
boiffeaux f de Paris. Voye^ Rasiere, Dictionnaire
de Commerce,
LAURACES ,f . f. ( Hifi. nat.) pierre dont ort n’a
aucune defeription : on nous apprend feulement
qu’elle guériffoit les maux de tête & beaucoup d’autres
maladies. Boece de Boot.
LAURAGUAIS LE", Lauracenfis ager, ( Géog. ) I
car il a pris fon nom de Laurac, autrefois place considérable
, &c qui n’eft plus rien aujourd’hui. Le Laura
guais n’eft qu’une petite contrée de France avec
titre de comté, dans le haut Languedoc, entreTA-
nege & l ’Agenne , à l’E. du Touloufain. Il fe divife
en hant & etj j,as ^ ^ abonde en millet & en vins ;
Caftelnaudari en eft la capitale ; les autres lieux de I
ce petit canton font Lavaur, Pui-Laurent, & Saint- I
Papoul. ( D . J . ) I
L A V 31s
LAÜRË, 1. 1. { Uifl. utlifixfi. ) nom qu’on a donné
aux réfi lences des anciens moines.
Ce nom vient originairement du grec tevpA, placef
rite , village, hameau.
Les auteurs ne conviennent point de la différence
qu il y a entre laure 8c monaftere. Quelques-uns pré-»
tendent que laure fignifioit un vafte édifice qui pou*
voit contenir jufqu’à mille moines & plus. Mais il
paroit par toute l’antiquité eccléfiaftique, que les
anciens monaftetes de la Thébaïde n’étoient pas de
cette étendue. L’opinion la plus probable eft ciue les
anciens monafteres étôient comme ceux d’aujour*
d’hui compofés de grands bâtimens divifés en falles*
chapelles , cloîtres, dortoirs, & cellules pour cha«
que moine ; au lieu que les laures étoient des efpe-
ces de villages ou hameaux, dont chaque ntaiibft
étoit Occupée par un ou deux moines au plus. De
forte que les couvents des chartreux d’aujourd’hui
paroiffent repréfenter les laures ; au lieu que les mai*
fons des autres moines répondent alix monafteres
proprement dits.
Les différens quartiers d’Alexandrie furent d’abord
appellés laures ; mais depuis l’inftitution de la vie
monaftique , le terme laure ne fe difoit que des couvents
d’Egypte & de l’Orient, dans lefquels chaque
moine avoit fa maifon à part avec un a e c in â, Ô5
qui n’étoient point clos comme les monafteres. Les
moines ne s’y affembloient en public qu’une fois la
femaine ; & ce qu’on avoit d’abord appellé laure dans
les ville s, fat enfuite nommé parôiïTc. Foyer Par
o is s e . ( G )
LAURÉATION, f. f. (Littéral. ) termeertufage
dans quelques univerfités, & qüi marque l’aftion
par laquelle on prend le degré de -màître-ès-Arts ,
communément après deux ans d’étude en Philofo*
phie. Foye{ D egré & Bache lier.
Ce mot eft tiré de laufus, laurier j laur-ed, Couronne
de laurier, arbre que les Poètes ont confacré
à Apollon le dieu des beaux Arts, & qu’on a toujours
regarde comme le fymbole de la gloire littéraire.
LAURENT l’Isle St . (Géog,') Foye^ Mada*
g a s c a r .
LAURENT-LES-CHALONS, St (Géog. ) ville
de France en Bourgogne , au diocèfe de Châlons,
dans le comté d’Auxonne. Louis X I. y avoit établi
un parlement qui a été uni à celui de Dijon ; cette
ville eft en partie dans une île, en partie fur IaSône
à une lieue E. de Châlons, 15 N. E. de Dijon. Lon
2 z. z6 . lat. 46. 46. ( D . J. ) 0
LAURENT St . (Géog-.)grande riviere de l’Amérique
feptentrionale , appeiiée aufli par ceux du pays
riviere du Canada. On n’en connoît pas la fource
quoiqu’on l’ait, dit on, remonté jufqu’à 5 on 600
lieues. On fait feulement que ce fleuve vaffe perdre
dans un golfe auquel il donne fon nom > après avoir
arrofé une immenfe étendue de pays. ( D . J . )
LAURENTUM, à préfent SAN -LORENZO ,
( Géog. dnc. ) ancienne ville d’Italie dans le Latium
, dont elle fut quelque tems là capitale & la ré-
fldence du roi Latinus. Elle étoit entre Ardée Ôé
O ftie, près de Lavinie. T ibulle, lib. I I . éleg. 5 . l’indique
, quand il dit ante oculos Laurens caflrum ,
c’eft-à-dire, Laurentum murufque Lavini ejl. Virgile
qui embelliflbit tout à fon gré, donne un palais fu-
perbe à Latinus, dans là ville de Laurente.
Tectum augufium, ingens, centum fublime columnii
Urbe fuit ,Jummâ Laurentis regia P ici.
Cependant cette ville étoit bien peu de chofe du
tems de Trajan, puifqùe même les métairies voifi-
nes tiroient leur fubfiftance de la colonie d’Oftie.
Les habitans font nommés Laurentes parVirgile, &:
le rivage Laurentinum littus, par Martial.