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nàl etc là Mancîië, avec celte diffefëiiëè qidtls (ont
bien moins proprement faits & beaucoup plus petits.
Ils font eonipolés d’un demi-cèrclé a l’ëntfeé, & lû
fac du ret eft foutehu de trois autres efpecê? dé cercles
compofés de petits bâtons emboîtes daüs des
morceaux dé bois de fureau. _
Le goulet du fac de ces loups va jüftjtt âti fond,
& les mailles du fac qui en foni le tôür, lotit dé cinq
à lix efpeces différentes d’écharititiôris ; GëllêS dê
l’entrée font de trois fortes, les plus larges Ônt 37
lignes en quarré, les fuivafttes 29 lignes, & les pluS
ferrés 27 lignes ; celles du fond du loup font d un
âffez bon calibre, Sc fort larges par rapport àüx rets
qii’ellès forment ; les plus larges font de 15 ligüfis,
lés autres Ont 14 & 13 lignes, enfortë qiiôfl peut
juger que le petit poiffon ni le frai né fàuFçient y
être arrêtés, parce qüe le ret étant tendu, les iiiàn-
ies font ouvertes, & qu’il a autant de liberté défi
îortir que d’y entrer. Les Pêcheurs tendent les loups
tlanS les. repos de la riviere.
LOUPÉ, f. f. (î>ioptr.) on appelle àirifi une lentille
à deux Faces convexes, dont les ràyorts font
fort petits ; cette lentille a la propriété dé grôflïr les
objets, v q y é ç L e n t i l l e ; & elle le? groftit d autant
plus que fon foyer, c’eft-à-dire le ra^on de fà convexité^
eft plus court. Suppofons que 1 objet place au
joyer de la loupe puiffe être vû diftinéfement fans
loupe à S pouces de diftance, Sc que le foyer de la
loupe foit demi-ligne , l’objet fera augmente en rai-
fon de demi-ligne à 8 pouces, c’eft-à-diré dé ï à 192,
parce que la loupe fait voir l’objet diftin&emènt
(comme s*il êtoit à la diftance de 8 pouces), Sc fous
le même angle à peu-près fous lequel on le vèrroit
fans loupe, mais confufément à la diftance de demi-
ligne. Foyct^V article M IC R O S C O P E , ou ôn donnela
raiïbn de cette proportion. v
L oupe , terme de Chirurgie y tumeur qui fe formé
foute la peau dans les cellules au tiffu adipeux. Cèttè
tumeur eft circonfcrite , fans chaleur, fans douleur,
& fans changement de la couleur naturelle de la
.peau qui la couvre. La peau n’y eft pas adhérente,
& Pon fent dans fon centre unfe flu&uation quelquefois
très-fenfible, Sc quelquefois plus obfcure,^
Les loupes font des humeurs enkiftéès -, qu’on a
rangées fous trois claffes , relativement à la nature
de 1-hunreur qu’elles contiennent : mais cela ne forme
que des différences accidentelles, puifque, comme
l ’a fort bien remarqué notre célébré chirurgien
François Àmbroife Pare, on ne connoit ce que contiennent
ces tumeurs que lorfqu’elles font ouvertes.
Voye{ les art. E n K ï S T É , A t HER OME , S t E À TOM E ,
M e l i ô e r i s . . . ..
M. Littré ajoute une quatrième forte de loupe formée
par une graifte molle, & qu’il a nommée lipoma.
L i p o m e .
La caufe formelle des loupes eft une accûmulation
des fucs lymphatiques, qui prennent des couleurs &
des confidences differentes, 'fuivant qu’ils font plus
pu moins Chargés de fucs bilieux, graiffeux, gélatineux,
ou d’autres fucs recrementeux. Les coups, les
chûtes peuvent en être les caufès occa'fionnelles &
primitives. Les loupes fe forment péu-à-peu ipar des
degrés infenfibles; aufli ne comprimant point les vaif-
foaux du voifinage,& ne le faifant que fort peu’& très-
lentement , lé fang fe conferve une entière liberté
de circuler , en -dilatant à proportion les vaiffeanx
collatéraux , ce qui fait que les loupes n’attirent ordinairement
aucune inflammation. Quand elles grof-
fiftent, elles peuvent s’enflammer, s’abfcéder ; il y
en a qui deviennent skirrheufes & càrcinomateu-
FeSj Cëla dépend de la dégénération vicitu'fe des fucs
qui y font renfermés. Voye%_ C ancer 6* C arci-
JN-GME. : ... Paré appelle -énorme une loupe dont il a fait heu-
LOU
fêiiferiient ^extirpation. Elle pefoit huit Iivfés, étôif
de la groffeur de la tête d’un homme, fituée derrière
lé c o l, Sc pendoit entre les épaules. Il eft parlé, dans
lés Tranfactions philofûphiques, d’une loupe bien plus
extraordinaire qu’avoit à la mâchoire inférieure urt
nommé Alexandre Palmer, de Keith en Etoffe ; il la
portoit depuis vingt-lept ans. Sa groffeur énorme &
les douleurs Violentes qu’elle lui caüfoit, le déterminèrent
à fe la faire couper. La bâfe de cette loupe
âVoii cinq pouces d’étendue, ce qui eft confidérable
par le lieu qu’elle ôccupoit ; elle pèfoit vingt-une à
Vingt-deux livres : elle étoit de figtirë fphéroi'de, Si
avoit treiîte-quatre pouces de tour dans un fens St
Vingt huit dans üri autre. L’hémorrhagie qui fuivit
l’opération, fut arrêtée par le moyen de la poudre
de Vitriol, SC là plaie par des panfemens ordinaires
fut guérie en fix feitiaines.
Les loupés font dés maux opiniâtres, mais qui né
font pas ordinairement dangereux , lorfqu’elles ne
changent point de nature ; elles peuvent néanmoins
incommoder beaucoup par leur volume ou par leur
fituation. On ne peut efpérer de les guérir par la
voie dê là réfolütiori , que quand elles font commençantes
; & les loupes graiffeufes fe réfoudront plus
facilement que les autres par des applications difeufi*
fives, telles qüe la fumigation de vinaigre dans lej
quel on aura fait diffoudre de la gomme ammoniaque
: les emplâtres de ciguë, de diabotanum, de
vigo cuiji mercurio, font fort recommandés, & ne
font pas grand éffet.
Les loupes, dont la bafe eft étroite , peuvent être
détruites par la ligature ; l’extirpation eft plu$
prompte Si. moins douloureufé. J’ai vû phifieurs per-
lonnes qui craignoient l’inftrument tranchant, en
demander l’ufage par préférence à la ligature qu’on
avoit tentée. Quand le pédicule eft affez confidérable
, on peut incifer circulairement la peau vers la
bafe de la tumeur, Si en lier la bafe intérieurement ;
ce procédé épargne les grandes douleurs qui viennent
de la grande fenhbilité de la peau. On peut
âufti cautérifer circulairement la p eau, & tracer par
une efearre la voie de la ligature.
Nous avons donné au mot E n k i s t é e des réglés
pour l’extirpation de ces fortes de tumeurs ; mais
les grands principes fe tirent de l’Anatomie, qui instruit
dans chaque cas particulier des parties auxquelles.
la tumeur a fes attaches. Elle peut tenir à des
tendons, à des nerfs, être fur la route de vaiffeaux
confidérables, &c. toutes ces différences font varier
le traitement, ou établiffent des procédés particuliers.
On peut attaquer la tumeur par fa partie la
plus éminente par la moyen des cathérétiques, dont
on continue l’ufage méthodiquement jufqu’à la parfaite
éradication de la tumeur. Si la loupe étoit car-
cinomateufe, ce feroit une voie fort dangereufe ;
l’extirpation par l’inftrument tranchant eftindifpen-
fable, fi elle eft poflible. Quand le kifte eft emporté
ou détruit en entier, l’ulcere eft fimple, & fe guérit
aifément par les panfemens ordinaires. (K )
L oupes , ( Monnoie. ) on appelle ainfi dans les
monnoies les briques & les carreaux des vieux fourneaux
qui ont fervi à la fonte de l’or &de l’argent.
On les broyé Si on les concaffe, pour en tirer par le
moyen du moulin aux lavures, les particules de ces
deux métaux qui peuvent s’y être attachées. V
Lavures.
Loupes fe dit encore en terme de jouaillier, des
perles Si des pierres précieufes imparfaites, dans
la formation defquelles la nature eft , pour ainfi dire ,
reftée à moitié chemin.
Les pierres qui reftent le plus ordinairement en loupes
y font les faphirs, les rubis & les éméraudes. A
f egard de ces dernieres, il hé faut pas confondre
L O U Wrstë»/’« *v ec Cëqà’on appelle primé iàtdmïir
des. Voyei_ Emeraude.
Pour ce qui eft àes loupes àe perles , ce n’eft quelquefois
des endroits que de nacre de perles un peu
élevés en demi-boffe,que les Lapidaires ont l’adreffe
de feier 6c de joindre enfemble en forme de vraies
perles. Foye^ Perle.
LOUPE, f* f. ( Greffe forge. ) Voyez cet article.
LOURD , adj. ( Gramm. ) terme relatif à la pe-
fanteur ; il en marque la quantité ou plutôt l’excès.
On dit ce fardeau eft lourd. L’or eft le plus lourd de
tous les métaux : voilà fes acceptions phyfiques. En
morale, on dit d’un homme qui n’a nulle fineffe, ni
d’idées , ni d’expreflions, qu’il eft lourd; & qu’une
plaifanterie lourde eft tout-à-fait infupportable.
LO UR DE , Laperdum, ( Géog. ) petite ville dé
France en Gafcogne , ville unique, & chef-lieu du
Lavedan, avec un ancien château fur un rocher.
Elle eft fur le Gave de Pau, à 4 lieues de Bagnieres*
Long, iy .3 0 . lat. 4 3 . 8. fL ) . J. )
LOURE, f. f. ( Mujîque.) eft, félon quelques-uns,
le nom d’un ancien inftrument, femblable à une mu-
fette. C ’eft auffi une forte de danfe dont le mouvement
eft g rave, & marqué le plus fou vent par la mesure
à On pointe ordinairement la note au milieu
de chaque tems, & l’on marque le premier tems un
peu plus que le fécond.
La gigue n’eft qu’une efpeee de lourt, dont le
mouvement eft plus v if que celui de la lourt ordinaire.
Voyt{ G igue.
L o u r e d e p e r t u i s , terme de riviere, eft une piece
de bois fur laquelle pofent les aiguilles.
LOURER, v. a6b en Mujique, c\eft nourrir les
fons avec douceur, Si marquer un peu plus fenfi-
blement la première note de chaque tems, que la
fécondé de même valeur. ( S )
LOÜS, f. m. ( Antiq. greq. ) mois macédoniens ;
il répondoit, fuivant le P. Perau, au mois attique
Boédromion , Si au moisPanæmus des Corinthiens,
c ’eft-à-dire au mois de Novembre. Nous traiterons
ailleurs ce fujet avec foin, 6c d’après les meilleures
fources. Poye^ Mois DES GRECS. ( D . J.
LO U TH , comté de, ( Géog. ) canton d’Irlaade,
dans la province de Leinfter. Il n a que 25 milles de
'lpng fur 13 de large,& fe divife en 4 baronnies, qui
^»ntiennent cinq petites villes ; fçavoir , Carling-
ford, Dundalk, Louth, Atherdée & Drogheda. Ce
pays s’appelloit aaciennement Luva ou Luda, Sc en
irlandois Iriel. _ .
L o u t h , ( Géog. ) en latin Luvapolis, petite ville
à marché d’Irlande , dans la province de Leinfter ,
capitale du comté de Louth. Elle eft à 7 milles S* O.
de Dundalk, & à 6 N. O. d’Atherdée. Long. 11.
lat. S*. 5 6 . fD . J.') %
LOUTRE , f. f. ifîifl. nat. Zoolog.) lutta, animal
quadrupède,qui a le corps prefqué aufli.long quç le
blaireau, les jambes beaucoup plus courtes; la tête
plate le mufe.au, la mâcnoire du defibus plu?
étroite, Sç moins longue que celie.du deffus ; le cou
court Sc gros, la queue grpffe b fon origine, Sc pointue
à l’extrémité. La loutre a deux fortes de poils ;
un duvet court, foyeux, Sc un poil plus long & plus
Ferme. Toutes les parties fiyérieures de cet animal
font de couleur brupe , luïfante ; les parties inférieures
font blanchâtres Sc luifantes ; les piés ont
une couleur brune , roufsâtre. Il y a cinq doigts dans
chaque pié; ils tieunent les uns aux autres par une
forte membrane, qui eft plus longue dans les piés de
derrière que dans ceux du devant, parce que le?
doigts font auflâ plus longs. Ces membrane? donnent
à cet animal beaucoup d,e facilité pour nager ; il eft
plus avide dë poiffon que de chair ; il ne s’ éloigne
guère des riviere? Sc des lacs. Quelquefois il dépeuple
les étangs.Lorfqü’i'l ne trouve ni poiffon, ni ecre-
LOU 7o?
v iffe, ni grenouille, ni rat d’eau $ il madge l’éeorcë
des arbres aquatiques ; ou l’herbe nou velle au- prin-
terhs. La loutre devient en chaleur en hiver, & met
bas a» mois de Mars. La chair de cet animal fe mange
en maigre, Sc a un très-mauvais goû t de poiffon +
ou plutôt de marais. On trouve des loutrei en Europe
, depuis la Suède jufqu’à Naples y Sc dans l’A-
roériqùe foptentrionale. Les Grecs les connoifioient;
Il y en a vraiffemblahlôment dans tous les- climats
tempérés , fur-tout où il y a beaucoup d’eau. Voyer^
F Hiß. nat. gêner. & part, tome F i l .
L o u t r e , ( Dicte. ) ta chair de eet animal eft duré
& coriaffe, quoique chargée de beaucoup de g-raiffe ;
elle eft fade, gluante, Sc d’un goût clélàgréable de
poiffon. Elle eft par eonféquent dégoûtante & malfaine
; Sc elle doit être rejettée de. la elaffe des ali-
mens. ( b )
L o u t r e , f Pelleterie.} Les peaux de loutres garnies
de leur poil, font une partie dii commerce de
la Pelleterie.
On trouve en France & dans d’autres pays dê
l’Eyrope des/<«««$, mais qui ne font comparables ÿ
ni pour la longueur, ni pour la couleur Sc la finefte
de leur poil, à celles qu’on tire du Canada, & d’autres
cantons de l’Amérique feptentrionale.
M. Furetiere a avancé dans fon diêtionnaire que
le poil de loutre entroit dans la compofition des chapeaux.
M. Savary prétend que c’eft une erreur ; &
les plus habiles chapeliers de Paris conviennent dé
bonne foi qu’ils ne s’en-fervent jamais, Sc que s’ils
donnent quelquefois le nom de loutre à certains chapeaux,
ce n’eft que pour les déguifer , & les faire
mieux valoir en les vendant au publie, auquel on .en
impofe par un nouveau nom.
Les Chapeliers appellent chapeaux: de loutre , certains
chapeaux dans lefquels ils fuppofent qu’il entre
de la peau de loutre.
LOUVAIN, (Géog.) en flamand Loeyen$ ville
des Pays-bas, dans le Brabant, avec une univerfité
qui jouit de grands privilège?.
Louvain a l’honneur d’être la première à l’affëmr
1 blée des états de Brabant. Son ancien nom latin eft
Luvonum ou Lovonium, changé depuis en Lovanium.
Il n’eft fait aucune mention de fon èxfflenee avant le
regne des petits-fils de Louis le débonnaire.
Ce n’étoit qu’un bourg au commencement dq xij;
fiecle. Le duc Godefroy le fit entourer de murailles
en 1 16 5. Cette nouvelle ville s’agrandit promtemenf,
fe peupla prodigieufement, ôf deyfot.dans l’efpacë
de deux cens ans, la plus grande, la plus riche, Sc la
plus marchande de tout le pays. Son principal trafic
confiftoit en drap, en liane , en toile ; Sc ce trafic
étoit fi fforiffant au milieu du xiv fiecle, qu’on y
comptoit plus de quatre mille maifons de drapiers
ou de tifferans , Sc plus de 150 mille ouvriers ; mais
ce commerce vint à ceffer tout d’un coup, par les
révolutions que caufa la révolte de 1382, contre
Veqceflps- duc de Brabant. Tous les ouvriers qui
étoieot eiittés dans la révolte furent pendus ou bannis.
Alors les exjlés fe retirèrent pour la plupart en
Angleterre, pù il? furent reçus à bras ouverts ; ainfi
Louvain demeura dépeuplée faute de commerce &
d’habitans, Si elle ne s’èft jamais relevée depuis.
I En v>ain Jean fV . duc de Brabant, crut la rétablir,
! en y fondant l’ an 1416» u0? univerfité^ mais des
prôfeffeurs, des colleges Sc des étudians^, ne ren-1
' dent point la valeur du commerce & de Finduftrie ;
auffi cette valeur eft aujourd’hui refferree dans Lou- i vain, au trifte débit d’une bierré très-médiocre.
Louvain appartient au diocèfe de Malin^pour le
i fpirituel. Elle eft fituée fur la D y le , à 4 Weues de
| Bruxelles & de Malines, 3 de Tillemont, 12 N. O.
j de Namnf, 16 N. E. de Mons, 6 5 N . de ParisyLong.
II félon Street. 22 deg. 26 min. 15 tes* lat. i o. i o .