l e , fi vous êtes encore fenfible au noble récit des
belles chofes.
LAM BDA , f. ra. ( Gramm. ) Foye^ l'art. L.
LAMBDOIDE, adj. mal. en Anatomie , eft le
nom que l’on donne à la troifieme future propre du
crâne, parce qu’elle a la figure d’un lambda grec.
Voye^ Suture.
On la nomme quelquefois par la même raifon;,
ypfiloide , comme ayant quelque reffemblance avec
l'upjîlon grec. Voye{ UpsiloïüE.
On appelle angle lambdoide, une apophyfe de l’os
des tempes, qui forme une partie de cetre future.
LAMBEAU, 1» m. (Gramm. & Art. méchaniq. )
morceau d’étoffe déchirée. Mettre-en lambeaux, c ’eft
déchirer. Voyeç les art. fuiv.
Lambeau , ( Chapellier.) c’eft un morceau de toile
neuve & forte, qui eft taillée en pointe, de la forme
des capades, & que l’on met entre chacune, pour
les empêcher de fe joindre, ou, comme ils difent,
de fe feutrer enfemble, tandis qu’on les baftit, pour
en former un chapeau. C ’eft proprement le lambeau
qui donne la forme à un chapeau, & fur lequel chaque
capade fe moule. Foye^ Chapeau &nosfg.
L ambeau , terme deChaffe, c’eft la peau velue
du bois de cerf qu’il dépouille, & qu’on trouve au
pié du freouer.
LAMBEL, f. m. (Blafon.) efpecedebrifure la plus
noble de toutes ; elle fe forme d’un filet qui fe place
ordinairement au milieu & le long du chef de l’écu,
fans qu’il touche fes extrémités. Sa largeur doit être
de la neuvième partie du chef ; il eft garni de pen-
dans qui reffemblent au fer d’une coignée, ou plutôt
aux gouttes de la frife de l’ordre dorique, qu’on
vo it fous les triglyphes. Quand il y a plus de trois
pendans , il en faut fpécifier le nombre. Il y en a
quelquefois jufqu’à fix dans les écus de cadets. Le
lambel diftingue les cadets des ainés.
LAMBESC, ( Gèog. ) en latin moderne, lambef-
cuniy petite ville de France en Provence, à 4 lieues
d’Aix. Long. z$. y. lat. 43, 32. ( D . J .)
_ LAMBESE , lambtefa , ( Géog. anc. ) ancienne
ville d’Afrique dans la Numidie , dont Antonin &
Ptolomée parlent plus d’une fois ; elle étoit un des
fiéges épifcopaux du pays. Il s’y tint un concile vers
l ’an 240 de J. C. Baudrand dit que c’eft une ville de
Barbarie, au royaume d’Alger & de Conftantine ,
fur la riviere de Suffegmar; il la nomme lambefca. I RLAMBITIF, adj. terme de Pharmacie, qui n’eft pas
fort en ufage ; il fignifie un médicament qu’on prend
en féchant au bout d’un bâton de régliffe.
C’eft la même chofe que ce qu’on appelle autre- I
ment Linetus , looch, & Iclegme. Foyer LOOCH.
LAMBOURDES, f. f. ( Jardinage. ) ce font de
petites branches, maigres, longuettes, de la grof-
leur d’un fétu, plus communes aux arbres à pépin,
qu’aux fruits à noyaux. Ces branches ont des yeux
plus gros & plus ferrés que les branches à bord, &
jamais elles ne s’élèvent droit comme elles, mais
toujours fur les côtés, & en maniéré de dard. On
peut dire que les lambourdes font les fources fécondes
des fruits ; c’eft d’elles principalement que naif-
fent les bons boutons. La coutume eft de les cafter
par les bouts, à deffein de les décharger, & de peur
qu elles n aient a nourrir par la fuite un trop grand
nombre de boutons à. fruit qui avorteroient.
Lambourdes, (Charpente.') ce font des pièces
de bois que l’on met le long des murs & le long des
poutres, fur des corbeaux de bois, de fer ou de
pierre pour foutenir les bouts des folives lorfqu’elles
ne portent point dans les murs ni fur les poutres.
Foye^ nos fig.
LAMBREQUIN, f. m. , terme de Blafon, les lambrequins
font des volets d’étoffes découpés, qui def-
Cendant du cafque, coëffent & embraffent l’écu pouf
lui fervir d’ornement. Quelques-uns difent lamoquin9
d’autres lambequin , & il y en a qui croient que le
mot de lambrequin eft venu de ce qu’ils pendoient en
lambeaux ; & étoient tout hachés des coups qii’ils
avoient reçus dans les batailles. Ceux qui font formés
de feuillages entremêlés les uns dans les autres,
font tenus plus nobles que ceux qui ne font compo-
fés que de plumes naturelles. Le fond & le gros du
corps des lambrequins doivent être de l’émail du fond
& du champ de l’écu ; mais c’eft de fes autres émaux
qu on doit faire leurs bords. Les lambrequins étoient
1 ancienne couverture des calques, comme la cotte
d’armes étoit celle du relie de l’armure. Cette efpece
de couverture préfervoit les cafques de la pluie &
de la poudre, &: c’étoit par-là que les chevaliers
étoient reconnus dans la mêlée. On les faifoit d’étoffe
, &: ils fervoient à foutenir & à lier les cimiers
qu’on faifoit de plumes. Comme ils reffembloient
en quelque façon à des feuilles d’acanthe, queltfues-
uns les ont appellés feuillards; on les a mis quelquefois
fur le cafque en forme de bonnet, élevé comme
celui du doge de Venife, & leur origine vient des
anciens chaperons qui fervoient de coëffure aux
hommes & aux femmes. Foye^ le dielionnaire de Trévoux
& nos pl. de Blafon.
LAMBRIS, f. m. ( Archit. ) mot général qui fignifie
en terme de maçonnerie, toutes fortes de plat-
fonds & ouvrages de maçonnerie, dont on revêt les
murailles fur des lattes; car encore que le mot.de
lambris fe prenne particulièrement pour ce que les
Latins appellent lacunar, c’eft-à-dire tout ce qui eft
au-deffus de la tête ; il défigne auffi tout enduit de
plâtre foutenu par des lattes, formant des cloifons.
On appelle encore lambris, en terme de menui-
feriç, tout ouvrage de menuiferie dont on revêt les
murs d’un appartement, tant par les côtés, que dans
le platfond.
Il eft bon de favoir à ce fujet, que quand on attache
les lambris contre les poutres & les folives, il
faut laiffer du vuide ou des petits trous, pour que
l’air y paffe, & qu’il empêche que du bois appliqué
contre de l’autre bois, ne s’échauffe; car il peut
arriver des aceidens par les lambris attachés aux
planchers contre les folives ou poutres, que la pesanteur
du bois fait affaiffer, ou qui viennent à dé-,
périr & à fe gâter, fans que l’on s’en apperçoive.
On dore, on peint, on verniffe, on enrichit de
tableaux les lambris de nos appartenons. On en
faifoit de même à Rome ; mais les lambris dorés ne
s’y introduifirent qu’après la deftruftion de Carthage.
On commença fous la cenfure de Lucius Mum-
mius par dorer ceux du capitole; ainfi de la dorure
des lambris de nos chapelles, nous fommes venus à
celle de nos cabinets; enfin les termes de luxe fe font
multipliés fur ce fujet avec les ouvrages qui s’y rapportent.
J * '
On appelle donc lambris d?appui, le lambris qui
n^a que deux, trois ou quatre piés dans le pourtour
d’une piece.
Lambris de revêtement, defigne un lambris qui prend
depuis le bas. jùfqu’au haut.
Lambris de demi-revêtement, eft celui qui ne paffe
pas la hauteur de l’attique de la cheminée, & au-
deffus duquel on met de la tapifferie.
Lambris feint, eft un lambris de couleur, fait pat;
compartimens, qui imitent un véritable lambris.
■ Lambris de marbre, eft un revêtement par divers '
compartimens de marbre, qui eft ou à raie c’eft-à-
dire fans faillie, comme aux embrafures des croifées
de Verfailles ; ou avec des faillies, comme à l’efca-
lier de la reine du même château. On fait de te ls ;
lambris de trois hauteurs, comme dans la menuiferie.
Le mot lambris, vienr, félon les uns, de ambrinesg
cjtii dans Feihtsfignifie. des lattès yfeloti Ménagé de
imbrex, une tuile, en y ajoutant l’article ; & félon le
P. Pezron > ‘du celtique lambrufq, qui défigne un panneau
de menuiferie, fait pour revêtir les murs d’un appartement.
Le le&eurpeut choifir entre ces trois étymologies.
(D . J.')
LAMBRO, LE, ( Géogr.) Lambras dans Pline
riviere d’Italie dans la Lombardie au Milanez. Elle a
fa four ce près de Pefcaglio, entre le lac de-Côme &
le lac de Leeco > entre dans Lodéfan, & fe perd dans
le P ô , à fept milles au-deffus du Pont de Plaifance*
( D . J. )
LAME, f. f. ( Gramm. ) fe dit en général de toute
portion dê métal, plate, longue , étroite & mince.
F y e i aux articles fuivans différentes acceptions de
ce mot.
Lames inférieures du ne{, ( Anatom. ) c’eft la même
chofe que ce qu’on nomme les cornets inférieurs
du nez.
Prefque tous les anatomiftes font des lames inférieures
du nez, deux os fpongieux particuliers de la
tête, roulés en maniéré de coquille, un dans chaque
narine, & formant dans quelques fujets par un
jeu de la nature, une continnité avec l’os ethmoï-
dc ; mais ce n’eft point par un jeu de la nature que
les cornets inférieurs du nez forment une continuité
avec l’os ethmoïde, c’eft qu’ils en font réellement
une portion, & que par conféquent on peut les retrancher
du nombre des o s , qu’on compte ordinairement
dans la tête.
Comme les lames offeufes qui font leur union avec
1 os ethmoïde, ou avec l’os unguis , ou avec l’os maxillaire,
font très-minces & très-fragiles, on les
cafte prefque toujours, & d’autant plus facilement
qu ils font retenus avec l’os maxillaire par leur apophyfe
en forme d’oreille, qui eft engagée dans le fi-
nus maxillaire.
Les cornets inférieurs fe foudent avec l’os du palais
, & enfuite avec l’os maxillaire; mais cette
union ne les doit pas faire regarder comme faifant
partie de l’un ou de l’autre de ces os : prefque tous
les os qui fe touchent, s’uniffent & fe foudent enfemble
avec l’âge, les uns plutôt, les autres plus
tard. Une piece offeufe peut être regardée comme
un os particulier, Iôrfque dans l’âge où les os font
bien formés, on ne trouve point entr’elles & les
pièces voifines une continuité non interrompue d’of-
lification.
Pour avoir un os ethmoïde auquel les cornets in- I
férieurs relient attachés, il n’y a qu’à choifir une
tête oil ces cornets ne foient point encore foudés
avec les os du palais & les os maxillaires ; on ouvrira
le lînus maxillaire par fa partie externe, & on détruira
le bord de l’os maxillaire, fur lequel l’oreille
du cornet inférieur eft appliquée ; pour ne point en
même tems détacher le cornet de l’os ethmoïde, il
fout un peu d’adrefle & de patience, & avec cela
ne réuffira-t-on pas toujours.
L’oreille du cornet étant ainfi dégagée, on ôte
l’os maxillaire qui fuit ordinairement l’os du palais,
& le cornet relie attaché à l’os ethmoïde. -
Au relie, il n’eft pâs befoin de cette préparation,
fi l’on veut feulement s’affurer de la continuité des
lamesfpongieufes inférieures avec l’Os ethmoïde ; il ne
fout que confulter des têtes oh il n’y a rien de détruit
, on verra prefque toujours que du bord fupé-
rieur de chaque cornet inférieur, s’élève une lame
qui va s’attacher à l’os ethmoïde ; & lorfque les cornets
inférieurs font féparés de l’os ethmoïde, on
apperçôit fur leur bord fupérieur, de petites éminences
olleufes qui ne paroiffent être que les relies
de la /æotc rompue, f D . J. ) :
Lamé d’eau, ( Hydr. ) eft, à proprement parler,
un jet applati, tel qu’en vomiffent les animaux
ijui accompagnent les. Fontaines. Ces jets applatis
j I™ “ vrais tparaiMogranies.
L ajié , ( Marine. ) Cé font le» flots ou: vagues
que la mer pouffe les tins contre les autres ; il y a des
côtes le iong defquelles la mer forme des lames fl
groffes, qu il eft très-difficile d’y pouvoir débarquer
lans courir le rifque de voir les chaloupes renverfées
ou remplies par ces lames. On dit la lame vient du
levant ou de l'arriéré, c’eft. à-dire, que le vent pouffé
la vague contre l’avant ou contre l’arriere du vaif-
leau. La lame vient du large; la lame prend par U travers
9 e’eft-à-dire que les vagues ou les flots donnent I contre le coté du vaiffeau;
La lame eft courte, fe dit lorfque les vagues de là
mer fe fuivent de près les unes des autres.^ t
La lameett. longue lorfque les vagues fe fuivent
de loin & lentement.
Lame à deux tranchons, ( Ardoipy le Corps dit
marteau dont les couvreurs fe fervent pour couper
l’ardoife;. - ’ ;r' ■ y;'.-., .
L a-Me , (Boutonniez) c’eft de l’or ou de l’argent
trait fin ou faux, qu’on a battu & applati entre deux
rouleaux d’acier poli , pour le mettre en état d’être
facilement tortillé ou fi.é fur un brin de foie ou dé
fil.
QuoiqueJ’or & l’argent erl Aime feït prefque tou.
jeturs deffiné a être filé for la foie ou de f il, on ne
laiffe pas que d’en employer fans êtré filé-dans la fa.
1 s brique de quelques étoffes & rubans:* & même dans
les broderies* dentelles * galons & autres ouvrages
femblables pour les rendre plus riebes & pitié bril^
lans.' . . .
Lames , («So/e/i«. ) partie du battant. Ce font,
dans le métier à fabriquer des étoffes, des planche»
de noyer de cinq à fix pouces de large, d’un pouce
d’épaiflcur, pour foutenir & porter le deffns du battant
au moyen d’une mortaife jufte & bien chevillée,
pratiquée de chaque cote. Le deflus du battant
ou la poignée a également une mortaife de chaque
côté, dans laquelle elle entre librement pour laiffer la
facilité de la lever & baiffer, quand on veut fortir le
peigne. Foye^ Battant, Il y a auffi une partie qu’on
appelle porte-lame. Foye{ Métier en,SOIE , à L'article
Soierie.
Lam e, (Fourbiffeur. ) on appelle ainfi là partie
des épées, des poignards, des bayonnettes & autres
armes offenfives , qui perce & qui tranche. On dit
auffi la Lame d’un couteau, la lame d’un ralbir, pour
exprimer la partie de ces uftenfiles de ménage qui
coupe Ou qui rafe. Toutes ces fortes de Lames font
d’acier très-fin, oü du moins d’acier moyen. Les
Lamesffes armes fe font par les fourbiffeur», & celle?
des couteaux parles couteliers. Foye^ Fourbis*
seur & C outelier.
La bonne qualité d’une lame d’épée eft d’être bien
pliante & bien évidée : on en fait à arrête., à dos &C
à demi-dos.
Les lames de damas & d’Angleterre font les plus
eftimées pour les étrangers, & celles de Vienne en
Dauphiné pour celles qu’on fabrique en France.
Foye^ les différentes fortes de lames & leur profil,
au bas de la planche du Fourbiffeur au moulin.
Lames, Contre-lames, terme de manufacture i
ce font, dans les métiers des faifeurs de gazes, trois
tringles de bois qui fervent à tirer ou baiffer les liftes,
c’eft pourquoi on les appelle auffi tirtliffeSi Foyeç
Gaze. " • •
Lame fignifie en général parmi les Horlogersririé
petite bande de métal, un peu longue & fort mince ;
mais elle s’entend particulièrement de la bande d’acier
trempé mince & fort longue, dont eft formé lé
grand reffort d’une montre 6u d’une pendule, Cependant
lorfque ce reffort eft dans le-barillet, ils