nielle cld patin, & par leur partie fiipérieitre avec
une des poutres du plancher de l’atteiier; c’ eft entre
ces poteaux que font placés le$ fixes des fnar-
teanx ; comme on voit en F dans le pian ; les queues
de ccs marteaux traverfeht lès arbres où elles font
arretées par des coins ; ces axes terminés en pivots
parleurs extrémités, fontfretrés de différentes bandes
de fe r , pour lès empêcher de fendre.
Au deffous des axes des marteaux & parallèlement
font placés les aies des mains ou port'e-
cifeaux vifibles en G , dafis le plan & aufli dans le
profil. Le bras 6,7 eft àffemblé perpetidiculairèident
fur l’axe où il eft afferrni à anglës droits par deux
écharpes, qui avec l’axe forment un triangle ifô-
celle, ce qui maintient le bras dans là mêmë fituâ-
t'iort , & l'empêche d’avoir d’autre mouvement que
le vertical; l’autre extrémité '6 du bra$, terminée
par un bofïage fervant de main, eft percé 'd’un trou
vertical circulaire , dans lequel entre là poignée
arrondie du cifeau 8, affûté à deux bifeâux inégaux.
Le Bras eft relevé par Te reffort 9 , 1 0 , fàili en 9 par
un étrier mobile lur une cheville qui trave’rle le
bras de l’arbre, du par une ficelle qui embraffe à-la-
fois le bras & l’extrémité terminée en crochet du
reffort ; ce reffort eft fixé par Ton autre extrémité iô
dans deux pitons affermis fur l’entre-toife qui relie
enfemble deux des fix poteaux, qui avec quelques-
autres pièces forment les trois câges ou établis de
cette machine.
La cage eft compofée de deiïfc jumelles horifon-
tales, fupportées chacune par deux poteaux, &
évuidées intérieurement pour fervir de côul'iffe au
chariot qui porte les Urnes j ce chariot rèpréfenté
èn plan en H , & aufli dans le profil, èft une forte
table de fer recouverte d’une table de plomb, &
quelquefois d’étain, fur laquelle on pôfe les limes
que l’on veut tailler, & ÔùëïlëS font fixées par deux
bridés qui en recouvrent les extrémités ; ces brides
font ellès-mêmes affermies jia'r des vis fur le chariot.
Au deffous du chariot & dire&ement vis-A-vis de
la 'màirt qui tient le cÏÏëàu , eft placé une enclume
montée fur fon billot, & d’un volume fuffifant pour
oppofer aux coups réitérés du màrfeâu une refif-
tance convenable ; c’eft fur là furfâce de cette enclume
que porte le chariot qui èft mu fians'fes coù-
liflès par le moyen d’un cric r'epréierifé dans le
^profil.
Ce cric eft compofé d’une roùe'dentéè en rocher,
l ’arbre de cette rou“e porte un pi’gnôn , & 'ce pignoii
engrene dans une cramailliere aflèmbléë [far une cle
les extrémités au 'chanôtlqu*ëflè tire eh aVant. L'orf-
que. l’aVbre de la lanterne ~B en tournant rencontre
par les dents dont il eft armé‘celles dti rochet du cric,
ce rochet, qui tourne d ’uhe dentà chaque levée du
marteau, eft fixé par un valet'où cliquet pouffé par
un reffort à mefure qù’iine dent échappe , le chariot j
devant être immobile pendant la defcente dii mar- j
tëau.
Après que là Lime a éfé taillée dans toute fa Ion- !
gu eut, fi l’on veut arrêter le mouvement du cric, on j
le peut, foît en élo'igft’ant Pake de celui-ci, f'oît en relevant
la cramailliëfe de fieffus le pignon qui la côn- I
duit ; ce qui permet de ràmenér lé chariot d’où il
étoit parti. On fufpend aufli le marteau parle tàfon
S à un crochet fixe au-a émis , A une dés pièces de
comble de l ’aftètier , ce Çui met fa q'uéùe 'hors de j
prife'aux levées de l ’arbre tôùrnânt, fans cependant 1
fufpenfire fon effet fur les autres parties delà ma- !
chine.
Il refaite de 'cétte'cô'riftr'ù&idnyqiie penfiant que î
les levées de l’arbre tournant relèvent les marteaux,
une des dents fixes fur l’arbre fait ‘tourner une de
celles du rdchét du cric y celui ci'amène le chariot
qui porte la lime du cofé de l’arbre ; la'queùé d'ûïnâr- [
teàii venant à échapper la lev ée, celui-ci retombe
fur l’extrémité de la tête du cifeàû 8, ce qui èn porte
le tranchant fur la furfâce lifte dè là lime, où la force
dit coup lé fait entrer , ce qui forme une taille.
Après lé coup , le reffort g & 10 releve àffez & le
bras & le marteau pour dégager lé tranchant du ci-
feàu de dedans là taille de là lime, ce qui laiffe âii
chariot là liberté de le mouvoir en long pendant que
l’ârbre tournant ayant préfenté à la queue du marteau
une nouvelle levée, relfeve celui-ci pour recommencé*
là même manoeuvre , jùfqu’à ce que la lime
foit tàill ée dans toute fa longueur.
La poignée du cifeàù de forme ronde qui entre
dans là main du bras où elle eft fixée par une vis ,
eft formée -aïoli pour pouvoir orienter le tranchant
du cifeau à la longueur de la lime fous un ànglè convenable,
cette permiere taille devant être recoupée
par une fécondé autant ou plus 'ou moins inclinée à
là longueur que l’exigent les différentes fortes de limes
dont divers artifans font ùfagè. Les tailles plus
ou moins ferrées des lignes, dépendent du m'oinS ou
dù plus de vîfeflé du chariot, que l ’on peut regler
par le nombre des dents du cric , & par le nombre
des ailes du pignon qui conduit Ta crâmâillière du
chariot ; ÿ ayant des Unies qui dans l’intervalle d’un
poncé n’ont que 11 tailles, & d’aùfrès qui eh ont
jufqu’à i&ô ou zoo dans le niêmè intervalle, il faut
donc changer de rochets pour chaque forte de nombre
, ou fe iervir d’iinë autre machine , comme nous
dirons plus bas.
La pelàmeur du marteau fait les tailles plus où
moins profondes , & on conçoit bien que les limes
dont les tailles font fort près l’Une de l’autre, doivent
être frappées moins profondément & les autres
à proportion. On. commence à tailler les limes
par le côté cle la queue, c’eftlà partie qui doit entrer
dans le manche dé cet o u til, afin que la rebarbe en
vive-arrêre a’ùne taillé ne ïôit ppijnt rabattue parle
bifeau du cifeau. Là fécondé taille qUi recoupé la
première commence auin du côté de la queue , ' fur
laquelle eft imprimée la marque dé lVüvrier ; ces
deux tailles divifent Ta furfâce de là Time en autant
de pyramides quadrânguia'irés qu il y à dè carreaux
dans les inter ferions, des différentes taillés.
Les Unies dont la forme eft extrêmement variée’,'
tant pour là •grandeur-qiré pour Te profil encore
par le dIus ou moins de proximité dés tailles, prennent
clés nbms oii de lêùr'iflagé ou de leur rèffem-
blançe avec quelques produâions connues ^foit.naturelles
, foit artificielles. A.ihfî la lime dont le profil
ou TêcHôn jiérpéhdiéuràit'e' àlà Tônguéur eft un cercle,
& dont la groffeur va en dimihùafit '" eft nôm-
niç e qüeue de rai \ ôp en fabrique fie toutes fortes d.e
longueurs1, depuis dix-huit poucesJuïqû’à iindèmi-
ppifce , & cle chaque longueur èn toutes fortés fie
taillés : àînfi de toutes les aùtVés .fortes de Uniesy
céllës dont là ‘eoiipe eft un triangle fe'’nômmërit'carr
releut., & fervent entr’autres iflagès A affûter les foies
des menuifiers, ébêniftés & autres-; cetlés^dont U
coupe eft une ellîpfe , fervent ‘pour lès foiéurs de
long ; celles dont la coupé eft un para îlélogra m me
r'éCTàhgle, Si qu’ôn appelle limes à dréjjer , ont qùel-
qùëfôîs une des 'faces''unie '&Tàns ‘être taillëë ; celles
dont la coupe eft compofée de deux "arc's ôufog'méns
cercle afiofles èn ceftë fortè .Q , fe nomment
feuilles’de fàüge, A câufe de leur réffemblance avec là
feuillè de cetre planté. Enfin rien cle plus varie que
Tes 'efpëces cle limés, ÿ 'en ayant fie cfmérentes.gran-
,déù>s., 'dé‘tofifèsfos'forniés , & de chacunes d’elles
cle différente fineffe.dè taille, &c.
Mais une ciiftinétioh plus générale,mais trop vagué
des f i ’nes, qùellë^ite ÿiuflè être clVifleurs leiïr. forme
& leur grandeur-, eft celleqnilés di vife en rudes,
bâtardes & douces. On entéhdpàf liities rufiès celles
dont
dônt les afpérités formées par les taillés font plus
éminentes St plus éloignées les unes des autres \ celles
dont le grain eft plus ferre, font appellées bâtardes ;
enfin celles dont le grain eft prefqu’infenfible ,
font appellées douces. Au lieu de ces dénominations
trop incertaines, on auroit dû diftinguer les limes les
unes des autres par numéros déduits du nombre des
tailles renfermées dans la longueur d’un pouce ,
comme on a diftingué les différens fils métalliques les
uns des autres par des numéros dont l’augmentation
fait connoître la diminution de diamètre des mêmes
fils. Voye^ C ordes de C lavecin.
Lés limes fe divifent encore en deux fortes, limes
Amplement dites, ôi limes à main : ces dernieres font
toutes celles q ui, moins longues que quatre ou cinq
pouces, peuvent être conduites fur les ouvrages avec
une feule m ain, au lieu que les limes de huit pouces
& aù’ deffus qu’on pourroit appeller limes à bras ,
exigent, pour être conduites fur l’ouvrage, le fecours
des deux mains, dont l’une tient le manche de la
lime, & l’autre appuie fur fon extrémité. .
Au lieu de la machine que nous venons d’expliquer
, & dans laquelle le chariot qui porte les limes
eft mobile, on pourroit en conftruire une où il feroit
fédentaire; en ce cas ce feroient les marteaux, le guide
cifeau qui marcheroient au-devant de la lime que
l’on commence toujours à tailler du côté de la queue,
& le rappel de l’équipage des marteaux pourroit être
une vis dont la tête garnie d’un rochet denté d’un
nombre convenable pour la forte de taille qu’on
voudroit faire , feroit de même conduit par l ’arbre
tournant qui leve les marteaux ; & au lieu de marteaux
on peut fubftituer un mouton dont les chûtes
réitérées fur la tête du cifeau produiroient le même
effet : enfin on pourroit changer la direâion du mouvement
du chariot ou de l’équipage du marteau par
les mêmes moyens employés pour changer le mouvement
des rouleaux du laminoir. Voye^ Laminoir,
SûNNETE , &C.
Après que les limes ont été taillées, on les trempe
en paquet, voye^ T rempe en paquet , & elles font
entièrement achevées. Il faut obferver que les pièces
d’acier dont on fait les/i»ze.y, ont été elle-mêmes limées
avant d’être portées fous le cifeau , & même
pour les petites limes des Horlogers, qu’elles ont été
émoulues avant d’être taillées. Il n’eft pas inutile
d’obferver que le tranchant du cifeau doit être bien
dreflè & adouci fur la pierre à l’huile , puifque cette
condition eft effentielle pour que la lime foit bien
taillée : on pofe les Urnes fur du plomb ou de l’étain,
pour que le côté taillé ne fe meurtriffe point lorf-
qu’on taille le côté oppofé.
Les râpes fe taillent aufli à la machine, voye^
Râpe ; la feule différence eft qu’on fe fort d’un poinçon
àu lieu du cifeau. La râpe eft une lime dont les
cavités faites les unes après les autres ne communiquent
point enfemble comme celles des limes ; on
s’en fort principalement pour travailler les bois.
La planche luivante repréfente en plan & en profil
une petite machine à tailler les limes des Horlogers
; elle eft compofée d’un chaflis de métal établi
lùrune barre de même matière, qui avec deuxpiliers
forme la cage de cette machine ; les longs côtés du
chaflis fervent de couliffe à un chariot,fig. 3 , comme
on peut voir par le plan , fig. première. Ce chariot,
dont la face inférieure repofe aufli fur un petit tas
tenant lieu d’enclume , a une oreille taraudée en
écrou , dans lequel paffe la vis qui fort de rappel.
La tige de cette v is , après avoir traverfé le pilier
de devant, porte une roue garnie d’un nombre convenable
de chevilles, & après la roue cette même
tige porte une manivelle par le moyen de laquelle
on communique le mouvement aux marteaux, dont
l’un fort pour tailler la lime lorfque le chariot eft
amené du côté de la manivelle , & l’autre pour là
retailler une fécondé fois lorfque tournant la mani*
velle dans le fens oppofé on fait rétrograder le cha*
riot ; pour cela on lâche le reffort qui pouffe la tigé
d’un des marteaux, forée en canon & mobile fur là
tige de l ’autre , ce qui éloigne la palette de celui-ci
dés chevilles de la roue, & permet à la palette dé
l’antre marteau de s’y préfenter. La main qui porte,
le cifeau fufccptible d’être orienté, comme dans la
machine précédente pour former les tailles & les
contre-tailles ,.fig• i , eft , comme on voit fig. 2., relevée
par un reffort fixé à la piece fur laquelle cettô
main eft mobile. La partie fupérieure de cette piece
porte une vis qui venant appuyer contre un coudé
du porte-cifeau , fort à limiter l’aftion du reffort, &
fait que le tranchant du cifeau ne s’éloigne de la limi
qu’autant qu’il faut pour qu’il foit dégagé des tailles
qu’il y a imprimées. Voyc{ les figures & leur explU
ation. (2?)
LIMENARQUE, f. m. ( Hifi. anc. ) infpe&euf1
établi fur les ports pour que l’entrée n’en fût point
ouverte aux p irates, & qu’il n’en fortît point de pro^-
vifions pour l’ennemi. Ils étoient à la nomination
des décurions, & dévoient être des hommes libres.
Le mot de Umenarqne eft compofé de limen, porte, 6c
de archos, préfet.
LIMÉNÊTIDE j Limenttis, ( Littèr. ) furnom que
les Grecs donnèrent à Diane > comme déeffe préfi*
dant aux ports de mer. Sous cette idée , fa ftatue
la repréfentoit avec une efpece de cancre marin fur
là tête. Ce nom eft tiré de A/yLtaV , un port. ( D . ƒ .)
HM EN T IN U S , ( Mytkol. ) dieu des Romains
gardien du feuil de la porte des maifons , qui s’appelle
en latin limen ; mais je crois que c’eft un dieu
fait à plaiftr, comme Forcule, Cardée, &tant d’autres.
Les poètes, les auteurs latins n’en parlent point
& ne le connoiffent point. ( D . J . )
LIMERIGK ou LIMRICK, (Géogi) on la nomme
aufli Lough-Meath ; quelques-uns la prennent pour le
Laberus des anciens. C’eft une forte ville d’Irlande,
capitale du comté de même nom qui a 48 milles de
longueur , fur 17 de largeur ; elle eft fertile , bien
peuplée , avec un château un bon port. Elle a
droit de tenir un marché public, envoie deux députés
au parlement d’Irlande, & a un fiége épifoopal
qui eft aujourd’hui la métropole de la province de
Munfter. Cette ville effuya deux fiéges fort rudes en
1690 & en 1691. Elle eft fur le Shannon, à i4lieues
S. de Carloway, 1 7N. de C o rk , 23 O. de Water-
ford , 3 2 S. O. de Dublin. Long. c>. i z . la$. S z .3 4 .
(Z > ./ . )
LIMES , ( Topograph. ) ce mot latin répond au
mot limites que nous en avons emprunté, & fignifîe
bornes ou l’extrémité qui fépare une terre, un pays
d’avec un autre. Dans les pays que' les Romains dif-
tribuoient aux colonies, les champs étoient partagés
entre les habitans, à qui l’on les donnoit à cultiver,
& on les féparoit par des limites qui confiftoient ou
en un fentier battu par un homme à pié, ou en pierres
qui tenoient lieu de bornes ; ces pierres étoient fa-
crées , & on ne pouvoit les déplacer fans crimê*
Hygin a fait un traité exprès fur ce fujet, intitulé
de lïmiùbusconfiituendis. .1 ,L
Le mot limes défigne encore la froniieré lorfqa'il
eft queftion d’un état tout entier. C ’eft ainfiqu’Aii-
gufte, maître de l’Empire, sW o g ea defpôtiquement
un certain nombre de provinces , fixa leurs limites j
& mit dans chacune de ces provinces un certain nom-
. bre de légions pour les défendre en cas de befoin.
Les limites de l’Empire changèrent avec l’Empire ;
tantôton ajouta de nouvelles frontières 3 & tantôt oii
les diminua. Dioclétien fit élever à leur extrémité
,'des fortereffes &.des places de guerre pôur y logei*
des foldats ; Conftantin en retira les tfoupes pour