quoique très-rarement, ces déjections noires devenir
critiqués,,'mettre fin à .d es liérangeinens dans
l’aàion iü foie , des vifceres abdominaux, .diftper
les maladies qui en àéjijwlçient H b H I
guérir par-là une- fiévr'e a ÿ u e j — g -M
tumeur eonfidérabléà ,1a rate. ( EpeJrn, M. I t f - f f -
vij. ) Heurnius a auffi obierve ces dejections lalulib.
IV. ) Foefuis, fur la fin d’un iCtere très-long, 6'c.
Il arrive auffi quelquefois cjüè la mélancolie ie guerit
par cette voie. Voye^ Mé l an co l ie .
Il eft Tare qu’ôn pùiffe adminiftrer efficacement
des remedes dans cette maladie; ceux cependantqui
paroiffent devoir être les moins infructueux , foit
pour foulagcr , ou même pour guérir tout-à-fait,
s’il eft encore tems, font les anti-fpafmodiquçs,
les caïmans, les terreux, les fondans apoétiques, les
favonneux , les martiaux , &c. Ces ditférens reme-
des, prudemment adminiftrés & habilement- variés
fuivant les cas , rempliffent toutes les indications
qu’on peut fe propofer. Ainfi le camphre, le nitre ,
le caftor, pourront être employes avec fucce$ lorl-
que les fpafmes font fréquéns,. les coliques vives ,
les douleurs aigues; & lorfque les matières, rejet-
tées par le vomiffement ou les Telles , manifeftent
leur acidité par le fentiment d’adftriCtion qu’elles
impriment à la bouche par l’agacemenf.des,dents,
par le goût, &c. c’eft le cas de faire ufage des ab-
forbansterreux. Les autres remèdes fondans, favon-
neux l’aloes, le tartre yurioié, le fav.on, la rhubarbe
les préparations de Mars &iur-toutles eaux minérales
& ferrugineutês, font plus appropries au
fond de la maladie-,-Meur a$ion confifte a corriger
la bile, à' en rendre. ïe cours libre & facile, à
emporter les embarras du bas-ventre. Il faut féconder
leurs effets par.des purgatifs convenables, ména-
lagocrues, qu’il,fa u t fu iv an t le confeil d’Hippocrate
réitérer foiivent. On doit bannir du traitement
toutes les compofitions huileufes , fades, fucrees ,
graffes,& fur-tout les acides qui ne feroient qu’aigrir
la maladie , ou du moins feroient inutiles, comme
l’ont éprouvé ceux qui ont voulu les employer
(voye{ l’obferv. citéeqournalde.Médeç. Juin 1758.),
animés par leurs merveilleux fuccès dans les prétendues
maladies noires dont on donne 1 hiftoiré. {Ibid,
Février 1757 > S B M. Mè n ü k e t . '
Maladie de vierge ou de f il l e , . ( Medec. )
virgineus morbus. Ce font, les pâles-couleurs, ou ce
que l’on appelle autrement chlorojis. Voye[ C hlo ro
sis & Pales-co uleur s. ;
MALADRERIE , f. f. (Police.) hôpital public de
malades , & particulièrement de lépreux :
A fa d , noi^omplace ', wherein are laid
Numbers o f all difeas'd o f all maladies ! ^
Dire is the toffing, deep the groans ; defpair
Tends the feck ; b if f from Couch to couch ;
And over them , triumphant death his ddrt
Shakes , but delays ioftrike, thd oft invok'd
With vows , as theirs chief good, and final hope.
C ’eft la peinture qu’en fait le célébré Milton ,
voyei Infirmerie , L éproserie. ( D. J. )
MAL-ADROIT, MAL-ADR ESSE, ( Gram. ) ils
fe difentdu peu d’aptitude aux exercices, du corps,
aux affaires. Il y a cette différence entre la mal-
adrefe & la mal-habileté, que celle-ci ne fe dit que du
manque d’aptitude aux. fondions de . i ’efprit. Un
joueur de billard eft mal-adroit, un négociateur eft
mal-adroit ; ce fécond eft auffi mal-habile, ce qu’on
ne dira pas du premier.
MALA-ÉLENGI, ( Botan. exàt. ) arbre du Malabar.
,. d’environ vingt piés de haut, toujours verd ,
'& qui porte du fruit une fois par an. L’auteur du jar-
clin de Malabar appelle cet arbre arbor baccïfera , indieu,
flore compofito. Les habitans du pays font de
fes fleurs , bouillies avec du poivre Sc du calamus
aromatique dans de l’huile de Séfame , un liniment
pour les affedions céphaliques. ( D . J. )
MALAGA, ( Géog. ) en latin Malaca ; ancienne ,
belle, riche & forte ville d’Efpagne-, au royaume
'de Grenade, avec deux châteaux, un évêché de
vingt .mille ducats de revenu,fuffragant de Grenade,
& un ton port qui la rend très - commerçante. Les
Ànglois & les Hqllandois y vont charger des fruits
exquis, & des vins délicieux que fon terrein produit
en abondance Elle eft fur le rivage de la mer ,
au pié d?une montagne efearpée, à vingt-deux lieues
fte Gibraltar, 34 S. de Cordoue , 25 S. O. de Madrid.
Long. 13. 40. lac. 36 . 46. (D . J. )
MALAGMÈ,f. m. (PharmacieJ) eft ordinairement
fynonyme au cataplafme émollient. C ’eft un médicament
topique Sc peu différent de l’emplâtre ; on
11e donna ce nom dans le commencement qu’aux ca-
taplafmes émolliens, mais on l’étendit dans la fuite
aux aftringens. Le malagme eft compofé principalement
de gommes, d’aromats, & d’autres ingrédiens
ftimulans, tels que les fels & d’autres fubftances
fembiables. Le cataplafme, le malagme l’emplâtre,
font trois compofitions dans lefquelles il entre peu
de graillé, d’huile & de cire : on puivérife d’abord
les ingrédiens folides, enfuite on ies hume&e de
quelque liqueur , ôc on ies applique fur les parties
affeâées. : / . ........... ' .r.-v
Malagme de VArabe , pour les tumeurs fcrophuleufes
& pour les tubercules. Prenez myrrhe, fel ammoniac,
encens, réline feche & liquide, crocomagma,cire,
de chaque un gros. Ce lfe , lib. V , capt xxviij. Le malagme
d’Ariftogene, pour les nerfs & les o s , fè
trouve dans le même auteur.
MALAGOS, f. m. (Hift. nat.') oifeau aquatique du
cap de Bonne-Efpérance, qui eft de la grandeur
d’une oie, mais dont le bec eft plus court que celui
d’un canard, il eft garni de dents courtes & pointues.
Ses plumes font mêlées de blanc , de gris &
de noir. Ses jambes font fort courtes & proches du
croupion, ce qui le fait marcher défagréablement. Il
fe nourrit de poiffon.
MALAGUETTE, la cô te d e, ( Géogr. ) pu la
côte de Maniguette, grand pays d’Afrique dans la
Guinée, le long de la mer. On borne ordinairement
ce pays depuis Rio-Sanguin jufqu’au cap de Palmes.
Cette côte eft partagée en plufieurs fouverainetés,
dont la principale eft le royaume de Sanguin Elle
eft arroiée de quantité de rivières. Les negres du
pays font grands , forts &. vigoureux. Les hommes
& le s femmes y vont plus nuds qu’en aucuns autres
îieux de la Guinée. Ils ne portent au plus qu’un fort
petit chiffon fur ce qui diftingue un fexe de l’autre.
Leur pays qui eft bas, uni, gras, arrofé de rivières
& de ruiffeaux, eft extrêmement fertile , & propre
à produire tout ce qu’on y femeroit. On en tire de
l’ivoire, des efclaves, de l’or en poudre, & fur-tout
de la maniguette ou malaguette , qui donne le nom
au pays ; c’eft une graine rondelette, de la groffeur
du chénevi, d’un goût piquant, & approchant de
celui du poivre, d’où vient qu’on l’appelle auffi ppi-
.vre de Guinée. ( D . J. )
MALAISE , (Anatomie.) nom d’une apophyfe de
l’os de la pommette, qu’on appelle auffi os malaife, &
d’une apophyfe de l’os maxillaire qui s’articule avec
cet os. Voye£ POMMETTE.
MALAiSEjf.m. MALAisÉ,;adj..(£r<iz«/rc.) manque
des chofes néceffajres aux befôins de la vie. On dit
dans ce fens , il eft dans le malaife-. Cet homme eft
pauvre & malaifé.
Mais Fadjeûif malaifé a une acception que n’a
point le fubftantif malaife ; il eft fynonyme h difficile.
Cette affaire eft malaijee. De l’adjeûif malaifé
pris en ce fens, on a fait l’adverbe malaifément, &
4’on a dit, une ame feniible s’accommode malaifé- ;
ment de la fociété des hommes ; elle y trouve une
infinité de petites peines qui l ’en dégoûtent.
MALANDRE, (Maréchal.') maladie de chevaux
qui a pris ce nom du moi? italien tnàlandure, aller !
mal.
Elle femanifefte par certaines crevaffesulcéreufes !
dans l’intérieur de la jambe de d evant, précifément i
au pli du genoux, qui rendent ufie humeur rouge J
âcre & piquante.
Malandres , (6tar/>.) endroits gâtés & pourris i
dans les pièces de bois, qui en reftreignent l ’emploi I
à un plus j)étit nombre d’ufâgès.
MALANDRIN, f, m. (-Hife. moderne.) nom qu’on
donna dans les croifades aux voleurs arabes & égyptiens.
Ce fut auffi celui de quelques brigands&qui i
firent beaucoup de dégâts fous Charles Quint. Ils i
parurent deux fois en France ; l ’une pendant le régné
du roi Jean, l’autre pendant le régne de Charles '
Ion fils. C ’étoit des foldats licentiés. Sous la fin du
régné du roi Jean , lorfqü’on les nommoit les 'tards- \
venus, ils s’étoient pour ainfi dire accoutumés à l ’im- ^
punité. Ils avoient des chefs. Ils s’étoient prefque !
difeiplinés. Ils s’appelloient entr’eux les grandes com- !
pagnies. Ils n’épargnoient dans leurs pillages , ni les |
maifons royales ni les églifês. Ils étoient conduits
par le chevalier V e r t , ffere du comte d’Auxerre, |
Hugues de Câurelac , Mathieu de Gournac , Hugues
de Varennes , Gautier Huet, Robert l’Efcot tous
chevaliers. Bertrand du Guefclin en délivra le royaume
en les menant en Efpagne contre Pierre le Cruel,
fous prétexte de les employer contre les Maures.
MALAQUE, pierre de fHifi. nat. ) nom que
l’on donne quelquefois au bezoard de p o rc , ou une
pierre qui fe trouve dans la veffie des cochons de
malaque. On lui attribue un grand nombre de vertus
, en la faifant infufer pendant quelques minutes
dans une liqueur quelconque. Voye{ Bezoard &
Hy s t r ic it e s .
MALARMAT , lyra altéra, Rond. ('Hife. natur.)
poiffon de mer dont tout le corps eft couvert d’ë-
cailles dures, larges & épaiffes. Il y a fur le milieu
de chacune de ces écailles une efpece de crochet
dont l’extrémité eft dirigée en arriéré. Ces crochets
forment des rangs de pointes qui divifent le corps
en huit faces dans toute fa longueur. La tête paroit
comme entièrement ofleufe, & fe termine en avant
par deux prolongemens larges en forme de cornes,
ce qui a fait donner à ce poiffon le nom de cornuta.
Ces prolongemens ont quelquefois jufqu’à un demi-
pié de longuéur. La bouche manqué de dents; il y a
au-devant de la mâchoire fupérieure deux barbillons
mois & charnus. Ce poiffon reffemble au rouget par
le nombre & la pofition des nageoires & des piquans.
Il a tout le corps rouge quand il eft vivant ; mais
cette couleur fe perd dès qu’il eft mort ; il eft très-
peu charnu, & fa chair eft dure & feche. Rondelet,
hife. des poiffi première partie , liv. X . chap. ix. Voyer
Po isso n. j 1
M A LA T, (Géogr.) montagne de l’Amérique fep-
^®nlr^ona^e au Mexique, dans la province de Seiton ;
c eft un des grands volcans des Indes, qui vomit de
tems en tems par plufieurs bouches, la fumée, le
feu & des pierres ardentes.
M ALATHIA, (Géogr.) ville d’Afie fur l’Euphrate,
. f 7c cl.eSrés de lonë- & a 37 de lat. Elle dépend de
la Syrie , & en eft frontière.
'• M ALATHIA H , (Géogr.) ville d’Afie en Turquie
dans l’Aladulie, fur la rivierè d’Arzu. C ’eft la Mé-
litene des anciens. Elle eft fituée à 61 degrés de long.
& à 39* de latitude.
MALATOUR, (Géogr.) anciennement Mars-la-
tour 9 en latin Martis turris, chef-lieu d’un petit territoire
<fe ftaftee au pays 'Steffin, fur femel on peut
lire Longuerue, dijcripe, de U France . II. partie
pag. i o z . (D . J .) r 9
MALA VISÉ , adj. ( Gramm. ) qui a reçu un mau-
yaisrâ.JIS’ °u qui s’éft donné à lui-même un mauvais
f onleïl: dit » Je fus bien malavifé lorfque je ni’enbarquai
dans une entreprife qui devoit avoir de iî
facheüfes fuites. /
MALAXÉ, ( Pharmacie.,) du mot grec qui fignifie
ramollir. Cette expreffion eft ftir-tout ufitée en parlant
des emplâtres , foit qu’on les ramolliffe en les
maniant, & les préffant fuccéffivement dans les dif-
rerentes parties de leur maffe, ou bien qu’on les
batte danSje mortier, foit feuls, foit en ajoutant un
peu d huile , ou enfin & plus communément, foit
qu on mêle enfemble plufièùrs emplâtres par l’une
ou 1 autre de ces manoeuvres. (V)
M ALAYE, (Géogr.) ville d’A fie , dans l’île de
Ternate, une des Moluques. Les Hollandois à qui
elle appartient , l’ont fortifiée.
MALCHIN, (Géogr.) prononcé Malkin, petite
ville d’Allemagne en baffe Saxe, au duché de Mec-
kelbourg dans laVandalie, à l’entrée de la riviere de
la Pêne , dans le lac de Cummerow. Long. 40.
lat. 6$. 5 8 . ( D . J .) 6 -
MALCONTENT, adj. (Gramm.) il ne fe dit plus
guère. C ’eft mécontent qui eft d’ufage.
Ce fut le nom d’unê faélion qu’on appella auffi
celle Aesp o litiq u es . Elle fe forma en 1573 fous Charles
IX. C étoit des frondeurs qui fe plaignoient dé
l’adminiftration & de l’inobfervation des édits ; iis
demandoient l’affemblée des états. Ils avoient à leur
tete le duc d A lençon, frere du ro i, Henri de Montmorency
, & Guillaume de la Tour vicomte de Tu-
renne.
MALCROUDA, (H ife . nat.) oifeau de l’île dé
Ceylan de la groffeur d’un merle , & noir comme
lui ; on dit qu’il apprend à parler très-facilement.
M ALDEN, ou plutôt MALDON, ( Géogr. ) ville
à marché d’Angleterre, dans la province d’ Effe'x
fur le Chelmer, à dix milles de Colchefter, à douzè
de la mer, Ôc à.trente N. E. de Londres. Elle envoie
deux députés au parlement. Long. 18. 10. lat. Si. 42.
Plufieurs fa vans ons prétendu que Malden eft le
’ Camulodunum des Trinobantes. Le pere Porcheron -,
j le pere Hardouin , & autres, dont l’autorité peut
prévenir en faveur d’une opinion, ont ëmbraffé ce
fentiment d’après Cambden ; mais les raifons du contraire,
donhées par le feul M. Gale , font triomphantes.
Le Camulodunum défigne une colline fur la
riviere Cam, dont la fource èft aux frontières du
| Çôté d’Effex. D e ces deux noms, Cam & Dunum, les
Romains ont fait leur Camulodunum, qui étoit la Wal-
demburgh des Saxons ; cette colline s’appelle à pré*
fent Sterburg-Hill. On y a trouvé une médaille d’or
de ClaudiusCéfar, une coupe d’argent d’un ouvrage,
d un poids & d une figure qui en juftifient l’antiquité ;
& ce font des decouvertes qui conviennent à ce que
dit T ac ite, qu’on avoit érigé dans cet endroit, un
temple au divin Claudius ; mais M. Gale apporte un
concours d’autres preuves, qu’il feroit trop long de
fuivre , & qui perfuadent toutes que cette célébré
colonie romaine dont parlent les auteurs, étoit dans
cet endroit là. (D . J.)
MALDER, ou MULDER,f. m. ( Commerce.) me-
fure de continence pour le s grains dont on fe fert en
quelques lieux d’Allemagne. Trois malders font deux
feptiers de Paris. Voy e^SEPT iER , D ic lio n n . de comm.
MALDIVES, ( Géogr. ) îles des Indes orientales
en-deçà du Gange, dans la grande mer des Indes.
Elles commencent à huit degrés de la ligne équinoxiale
du côte du nord , & finiffent à quatre degrés
du côte du fud. Leur longueur eft ainfi de 200 lieues,
mais elles n’ont que 30 à 3 5 lieues de largeur, Elles