vient <\ la goutte. Voyi't Nature , Ef fo r t , \1k- .
L’épigenèfeou addition eft le changement qui le
fait dans nne maladie., entant qu’il pàrpît de non-,
veaux fymptomes-, fans aucune ceffation detceux
ani fubnfloient auparavant ; .par 'confëquM# ç ’ell:
■ in état qui eft tpiijoiirs.plus fâcheux pour le malade
c’eft ainfi que ce ténefme, qui luryierrt a la.
diarrhée dans la gtoffelte , eft fouvent caufe de,l’a-,
vortement ; que. le fpafme .qjuC.eft une. % te de., la
îiiperpurgatidn, eftfouv.ent mortel. Ces fymptomes
ajoutés à la maladie , font appelles epiphenomente ;
ils font tout le fujet du feptieme livre des aphorifmeSj
d’Hippocrate. F o/u^Sym p tom e , Ép iphén omène.
Celeroit ici le lieu de faire mention en general
de tout ce qui a rapport aux fymptomes, avec lignes
diagnoftics & prognoftics , & au traitement des /««,-
ladies ; mais , pour Te conformer aux bornes prel-
crites dans un dictionnaire & pour éviter les répétitions
, voye{ P a th o lo g ie , Sym p tôm e , Sém
é io t iq u e , Signe , T h ér ap eu t iq u e , C ure ,
T raitemen t ; & pour trouver, en ce genre, plus
de lumières réunies, confultez les ouvrages des auteurs
célébrés, tels fur-tout que les Traités de la Médecine
raifonnés d’Hoffmann,contenant lés vrais fon-
Hemens de la méthode pour connoître & traiter les
maladies , la Pathologie & la Thérapeutique de M. Af-
truc ; les àphorifmes de cet auteur, de cognojcendis
& curaturis morbis ; le Commentaire de cet ouvrage ,
par M. Wanfwieten, &c. la Pathologie & la Thérapeutique
de Boerhaave , avec fon propre Commentaire.
. . . . ,
M a l a d i e d e s c o m i c e s , comittalis mordus,
/ Médecine. ) c’eft un mot dont on fe fervoit anciennement
pour lignifier Yépïlepfie , ou le mal caduc :
elle avait ce nom à caufe que fi quelqu’un en etoit
attaqué dans les comices des Romains , l’affemblée
le rompoit ou le feparoit immédiatement, cet accident
étant regardé commeun très-mauvais préfage ;
ou plutôt à caufe que ceux qui y étoient fujets en
avoient principalement des attaques dans les comités
ou dans les grandes affemblées. F ^ É p ilepsie.
Maladie HER CUL É ENNE , herculeus morbtis ,
•( Médecine. ) eft le nom que l’on donne en Médecine
à Yépilepjîe, à caufe de la frayeur qu’elle cauYe,
& de la difficulté avec laquelle on la guérit. Foyei
:ÉPILEPSIE. ,
Malad ie h o n g ro ise , (Médecine.) c’eft le nom
■ d’une maladie qui eft du genre des fievres malignes,
& en quelque façon endémique & contagieufe.
O n l’appelle autrement fievre hongroife ; fon ligne
diftinûif & caraftériftique eft qu’outré tous les
fymptomes généraux de fievres continues & rémittentes
le malade fouffre une douleur intolérable à
l’orifice inférieur de l’eftomac qui eft enflé , & douloureux
au moindre attouchement.
Cette maladie paroît d’ordinaire en automne,
après une faifon pluvieufe , dans les lieux humides,
marécageux , où les habitans ont manqué de bonne
eau & de bonne nourriture. La fievre de cette , ef-
pece eft en confëquence contagieufe & fréquente
dans les camps & les armées. Fqye[ le traité du dr
Pringle fur cette matière intitulée : Obfervations on
the difcafés o f the army.
Les caufes pathognomiques de la maladie kon-
groifi hors de la contagion , autant qu’on en peut
juger , femblent être une matière bilieufe , âcre ,
.putride , qui s’eft en partie raffemblée à l’orifice de
î ’eftomac , & en partie mêlée avec les autres humeurs
dans la circulation.
Cette matière bilieufe, âcre, putride, adhérente
au ventricule , caufe la cardialgie , le mal de tête
par la communication des nerfs , une chaleur & une
ardeur mordicante, l’anoréxie, l’anxiété 3 les naufées
, utie foif continuelle & violenté , $C atitréü
maux de l ’eftomac & du bas-ventre, accompagnés
d’uriè fievre continue ou rémittente qui redouble
fur le foir.
Cette maladie fe guérit par des vomiffemens naturels
, ou .par un cours-de-ventre bilieux ; la gué-
rifon ri’eft qu’incomplette par les urines ou par des
fueurs. Si la matière morbifique refte dans le corps,
elle prolonge la maladie au-delà du cours des malaxâtes
aiguës , produit la féchereffe ou la faleté de la
langue, des anxiétés , la difficulté de refpirer, l’ef-
quinancie , la furdité , l’affoupiffement , le délire,
la phrénéfie, & quelquefois une hémorrhagie fymp-
tomatique. Rarement cette maladie fe termine par
un abfcès ou des parotides , mais elle amene des
pétéchies, ou dégénéré en fphacele fur les extrémités.
. ;
La méthode curative , lorfqite la calife procédé
d’une mauvaife nourriture , eft d’abord un vomitif
diluent. Si les maux de tête & du bas-ventre s’y
trouvent joints , les purgatifs doux , antiphlogifti-
quës, font préférables aux vomitifs ; quand la maladie
provient de contagion fans aucun ligne de dé-
pravatipn d’humeurs , il faut employer dans la cure
les acides & les antiputrides , en tenant le ventre
libre. La faignée & les échauffons doivent être évités
comme contraires aux principes de l’art.
Cette maladie eft quelquefois fi cruelle dans des
tems de contagion , que Schuckius , qui en a fait un
traité , la nomme lues pannonia , & en allemand,
ungarifehe pejl. (D . J. )
Maladie jaune , (Médecine!) voyeç Jaun isse.
Malad ie im a g in a ir e , (Médecine!) cette ma■»
ladie concerne une perfonne q u i, attaquée de mé-
lancholie , ou trop éprife du foin d’elle-même , &
s’écoutant fans ceffe , gouverne fa fanté par poids.
& par mefure. Au lieu de luivre le defir naturel de
manger , de boire , de dormir , ou de fe promener
à l’exemple des gens fages , elle fe réglé fur des ordonnances
de fon cerveau , pour fe priver des be-
foins & des plailirs que demande la nature , par la
crainte chimérique d’altérer fa fanté, qu’il fe croit
des plus délicates.
Cette trifte folie répand dans l’ame des inquiétudes
perpétuelles , détruit infenfîblement la force
des organes du corps , & ne tend qu’à affoiblir la
machine, & en hâter la deftruéfion. C ’eft bien pis, fi
cethomme effrayé fe jette dansles drogues de la pharmacie
, & s’il eft affez heureux au bout de quelque
tems , pour qu’on puiffe lui adreffer le propos que
Béralde tient à Argan dans Moliere : « Une preuve
» que vous n’avez pas befoin des remedes d’apo-
» thicaire, c’eft que vous avez encore un bon tem-
» pérament, & que vous n’êtes pas crevé de toutes
» les médecines que vous avez prifes ». (D . J. )
Maladie NOIRE, (Médecine. ) fxiXcttva Vütroç. Cette
maladie tire fon nom & fon principal caraûere de
la couleur des matières que les personnes qui en font
attaqués rendent par les felles , ou par les vomiffemens.
Hippocrate , le premier & le plus exaft des
obfervateurs, nous a donné une defeription fort détaillée
de cette maladie ( lib. 11. de morb.Jecl. v. ) ,
qu’on a quelquefois appellée pour cette raifon maladie
noire d'Hippocrate. Voici les termes fimplement
traduits du grec : le malade, dit-il, vomit delà bile
noire qui quelquefois reffemble aux excrémens ,
quelquefois à du fang extravafé, d’autres fois à dut
vin preffuré. Dans quelques malades, on la prendront
pour Ieffuc noir du polype, voye^ Polype ,boiffon >
hifl. nat. dans d’autres, elle a l’âcreté du vinaigre :
il y a auffi des malades qui ne rendent qu’une efpece
de pituite tenue, une falive aqueufe,une bile ver-,
dâtre. Lorfque les matières rejettées font noires^
fanguinolentes, elles cxbaleni une odeur déteftfc;
îbïe qif'on pourroit comparer à celle qu’on fent dans
les boucheries ; elles fermentent avec la terre fuf
laquelle elles tombent, elles enflamment la bouche
& le gofier, & agacent les dents. Cetté évacuation
diflipe pour quelques inftans le mal-aife du malade
qui fent alors renaître fon appétit , il a même befoin
de manger,& s’il contient fon appétit,s’il refte à jeun,
Tes entrailles murmurent, il fent des borborigmes\i
& la falive inonde fa bouche ; fi au contraire voulant
éviter ces accidens, il prend quelque nourriture
, il tombe dans d’autres inconvéniens , fon efto-
mac ne peut fupporter les alimens, il éprouve après
avoir mangé un poids, une oppreffion dans tous
les vifeeres, les côtés lui font mal, & il lurfemble
qu’on lui enfonce des aiguilles dans le dos & dans là
poitrine , il furvient un léger mouvement de fievre
a v e c douleur de tête, les yeux font privés de la lumière
, les jambes s’engourdiffent, la couleur naturelle
de la peau s’efface & prend une teinte noirâtre.
A ces fymptomes expofés par Hippocrate on peut
ajouter les déjeâions par les felles , noirâtres, ca-
davéreufes > un amaigriffement fubit, foibleffe ex-
ïrème, cardialgie, fyncopes fréquentes , douleur
.& gonflement dans les hypocondres j coliques, &c,
La maladie noire qui eft affez rare , attaque prm>
icipalement les hyftériques, hypocondriaques, ceux
qui ont des embarras dans les vifeeres du bas-ventre,
fur-tout dans les vaiffeaux qui aboutiffent à la veine
porte, dans les voies hémôrrhoïdales ; les perfonnes
dans qui les excrétions menftruelles ôc hémorrhoï-
daleslont fupprimées y font les plus fujettes.On ne
connoît point de caufe évidente qui produife particulièrement
cette maladie , on fait feulement que les
peines d’efprit, les foucis, les chagrins ydilpofent,
& il y a lieu de préfumer qu’elle fe prépare de loin,
& qu’elle n’eft qu’un dernier période de l’hypocon-
driacité & de la mélancolie : veyeç ces mots. Les matières
qu’on rend par les felles & le vomiffement ne
fopt point un fang pourri, comme quelques médecins
modernes peu exaâs ont penfé , confondant en-
femble deux maladies très-différentes ; la couleur
^variée qu’on y apperçoit, leur g o û t, l’impreflion
qu’elles font fur le gofier , fur les dents, là fermentation
qui s’excite lorfqu’elles tombent à terre, &
tout en un mot nous porte à croire que c ’eft véritablement
la bile noire, [MXatva. xox», des anciens, qui
n ’eft peut-être autre chofe que de la bile ordinaire
qui a croupi long-tems, & qui eft fort faoulée d’acides
; les caufes qui difpofent à cette maladie favori-
fent encore cette affertion. On fait en outre que les
mélancoliques, hypocondriaques, abondent communément
en acides, & que c’eft une des caufes
les plus ordinaires des coliques & des fpafines auxquels
ils font fi fujets. Les obfervations anatomiques
nous font voir beaucoup de délordre & de délabrement
dans le bas-ventre & fur-tout dans l’épi-
gaftre, partie qui joue un grand rôle dans l’économie
animale, voy. ce mot, & qui eft le fiége d’une
infinité de maladies. Riolan dit avoir obfervé dans
le cadavre d’un illuftre fénateur qui étoit mort d’un
vomiffement de fang noirâtre ( c’eft ainfi qu’il l’appelle
) , les vaiffeaux courts qui vont de la rate à
l’eftomac dilatés au point d’égaler le diamètre du
petit doigt, & ouverts dans l’eftomac ( Anthropo-
iog. lib. II. cap.xvij. ).CoIumbus affure avoir trouv
é la même chofe dans le^adavre du cardinal C ib o ,
mort de la maladie noire ( rerum anatomie, lib. XF»
pag.4Cfz. ).'Wedelius rapporte auffi une obfervation
parfaitement femblable. Félix Plater raconte que
dans la même malmie il a vu la rate principalement
affeûée , fon tiffu étoit entièrement détruit, fon
volume diminué, ce qui reftoit paroiffoit n’être
qu’un fang coagulé ( obferv. lib. II. ). Théophile
«onet a obfervé la rate noirâtre à demi rongée par
un ulcefè. carcinomateux, dans un fénateur qui
étoit attaqué d’un voniiffenlent périodique de ma-
tieré noirâtre ( Mèdic. Jeptehtr. lib. I II . Jicl. v. cap.
4. ). Tous ces faits réunis & comparés aux raifons
expofées ri-deffus, nous prouvent clairement combien
les opinions des anciens fur l’exiftencé del’atra-
bile, fur la part que la rate a à fon excrétion * approchent
de la vérité, & combien peu elles méritent
le ridicule dont les théoriciens moderhes ont
voulu les couvrir ilefié'clé de l’obfervation rènaifr
fatit, toutes ces idées , vraiment pratiques que Ieâ
anciens nous ont tranfmifes , font fur le point de
reprendre leur crédit.
La maladie nôtreff’Hippocrate dônt il eft ici qüêfc
tion > a été défigurée , mal interprétée , ou confondue
avec une autre maladie dans un petit mémoire
qu’on trouve inféré dans le journal de Médecine (mois
de Février 1757, tom. Fl.pag. 83. ). L’auteur rapporte
quelques Obiervations de malades qu’il prétend
attaques de lu maladie noire d’Hippocrate ; il
dit que lés matières rendues par les Telles étoient
un lang corrompu, gangrené, qu’on ne pouvoit
méconnoître à la couleur & à l’odeur câdavéreufe ,
& que les acides lui ont prefquc toujours réuffi dans
la guérifon de cette maladie qu’il croit produite parle
fameux & imaginaire alkali fpontané de Bber-
rhaave : il tâche d’ailleurs de diftinguer avec foirit
cettt maladie de celle qu’on obfervé chez les hypocondriaques
, & qui eft marquée par l’excrétiôri
des excrémens noirâtres , femblables à la poix par
leur cortfiftance & leur coule.ur, & qui eft cependant
la vraie dans le fens d’Hippocrate , de Coelius
AurelianuS, de Frédéric Hoffman, &c. Ce qui prouve
encore ce que j’ai avancé pjuÿhaut que ce que ces
malades vomiffoient n’étoit quê de la bile altérée
dégénérée , c’eft qu’elle a-différentes cpüleurs plus
ou moins foncéës, tantôt exactement noire , d’au-
trefëis bru rie,-quelquefois verte, &c. & lorfque la
maladie prend une bonne tournure, la couleur deS
excremens s éclaircit par nuances jufqu’à ce qu’ils
deviennent jaunâtres, comme cet auteur dit l’avoiÉ
lui-meme obferve, les felles prirent une nuance plus
claire ; & comme le prouve une autre obfervatioii
rapportée dans le même journal ( Juin 1758 , tomt
.^ajpg PaS' mEÿÊm où il eft ditqu’après quelques remedes
ce que le malade rendoit h'étoit plus noir mais
d'un jaune yerdâtre.11 peut bien arriver que’ dans
quelques, fujets fcorbutiqnes , dans des gangrenés
internes, dans une hémorrhagie des inteftins , on
rende par les felles un fang noirâtre * fur-tout fi dans
le dernier cas il a croupi long-tems avant d’être
évacué , mais ce fera une maladie particulière tout-
à-fait différente de celle dont il eft ici queftion. L ’auteur
de ce journal M. de Vandermonde, médecin
de Paris, a auffi fort improprement cara&érifé du
titre de maladie noire , une fièvre maligne accompagnée
d’exanthèmes noirs & de déjeûions de la
même couleur. ( Mai 17 5 7 , tome F l.pag. 336.')
Le pronoftic de cette maladie eft prefque routeurs
très-fâcheux. Hippocrate a décidé que les déjeâions
nôires, l ’excrétion de l’atrabile, ayant lieu fans
fièvre ou avec fièvre, au commencenient ou à la
fin d’une maladie, étoient très-dangereufes ( lib.
I F aphor. 21 & 22. ) ; & que fi oïl J’obfervoit dans
des perfonnes exténuées, épuifées par des débauches,
des bleffures, des maladies antérieures ori
pouvoit pronoftiquef la mort pour le lendemaift
( aphor. 23. ) . Lorfque la mort rie terminé pas
promptement cette maladie> elle donne naiffance à
l’hydropifie afeite , qui eft alors déterminée parles
embarras du bas-ventre, qui augmentent & prennent
un caraâefe skirrheux ; Màrcellus Donatus,
Dodonée & quelques autres rapportent des exemples
de cette terminaifon, On a vu quelquefois auffi