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quieme édition parut fous le nom de Floriligium tha-
gnum, feu Polyanthéea, à Francfort en 1614 en trois
vol. inxfol. avec des fupplémens tirés de Gruter , 6e
c’eft là la meilleure édition de ce vafte répertoire.
( D . J .)
KAYSERSLAUTER, (Géog.) Baudrant eftro-
piant cruellement ce mot , en fait celui de cafclou*
tre ; on peut la nommer en latin C&farea ad Lutratn ,
ville d’Allemagne dans le bas Palatinat , autrefois
libre 8e impériale, mais fujette à l’éleéleur palatin
depuis 1401. Les François la prirent en 168 8 ; elle
eft fur la Lauter, à neuf lieues S. O . de W orms, 11
N. O. de Spire, 15 S. O de Mayence. Long. z 5.
xS. lat. 4g . a G.
Braun, ( Jean) mort à Groningue en 170B, naquit
à Kàyferslauter ; il eft connu par un bon ouvrage
, de vejlitu faetrddtum Hebrceorum. ( D . J .)
KAYSERTUHL , ( Géog. ) ville de Suiffe, au
comté de Bade, avec un pont fur le Rhin 8c un
château. Elle appartient à 1evêqüe de Cônftance,
mais le canton de Bâle en a la fouveraineté : on y
profelfe le Calvinifme depuis 1530. Quelques auteurs
croient que kayfertuhl eft le forUm Tiberii des
anciennes notices ; le paffage de cette v ille eft important
, à caufe de fon pont fur le Rhin, qui ainfi
que celui de Bâle, font les derniers qu’on voit fur
ce fleuve. Elle eft à deux lieues N. O. d’Eglinaw,
3 S. E. de Zurzach, Long. 2S. l5 . Lat. 4y. 4J. (Z). /.)
KAYSÊRSWERD , ’ ( Géog. ) Ccefaris infula ,
ville d’Allemagne au diocèfe de Cologne , dans le
duché de Berg , fujette au duc de Neubourg. L’é-
lefreur de Cologne la livra aux François en 1701 ;
le prince de Naflau Sarbruck la reprit en 1 70 1 , 8c.
fes fortifications furent rafées. Elle eft fur le Rhin à
3 lieues N. O. de Duffeldorp, ,9 N. O. dè Cologne.
Long. 14. 24. Lat. 5 i :. i61. ( D . J.')
K E
KEAJA ou KIAHIÀ, f. m. (Hifl. mod.) Üetite-
nant des grands officiers de la Porte, ou furinten-
dantde leurTôUr particulière.
Ce hiot lignifie proprement un député qui fait les
affaires d’autrui. Les janiffaires 8c les faphis ont lé
leur, qui reçoit Ieurpaye, 8e la leur diftribtie ; c’eft
comme lèur fÿndic. Les bachas ont auffi leur keajas
particuliers,. chargé du.foin de leurs maifons, 8e de
léurs pfovifions 8e équipages pour faire campagne ;
le ifiuphti à àüffi fon ktàjas.
Mais le plus confidérâble eft celui du grandvifir ;
oiitre les affaires particulières dé fon maître, il a
très-grande part aux affaires publiques , traités, négociations
, audiences à ménager, grâces à obtenir,
tout paffe pat foh canal : les drogmans ou interprétés
ueS àmbaffadeurs n’oferoient rien prOpofer
au grand-vifir, fans en avoir auparavant communiqué
avec fon keaja ; & les miniftres étrangers eux-
mêmes lui rendent vifite comme aux principaux officiers..
de l’empire. C’eft . le grand-feigneur qui nomme
à ce pofté trèS-prôpre à enrichir celui qui l’occupé
, & tforit on achette la faveur par dès préfëns
cortfidërables. Le kta/a a une maifofi .en v ille , &
un train aufîi nombreux qu’un hacha. Quand il eft
remèTcîê de fés jfervices, H eft honoré de trois,
queues; fi où fie lui enaccordoit que deux , ce fe-
roit finè fiÿàÿtnie dé 'difaface &c de bàfimifetnént.
GùeT, nidàifsdes Turiky 'tante!I.
■ 'KÊBÊfeyiv m. '(jètiji. jfiïiid.) noms d’une féôe chez
les Perfans * qui pour la pîûpàYt font desiiéhèsmar-
chabds.
G è mo't ugnifié irifiatle, ae'ktaphir ui en langue
fîifqfie Veut dire rertegat^ où plutôt l’un & l’autre
viennentdé 'cdphâr, qui èfi chaldéen, éft fyriaque
& eh aiabe , fignifie %/«r, yenier.
Quoiqu’ils foierit au milieu de laPerfe, 8e qu’il
y e n ait beaucoup dans un fauxbourg d’Hifpahan,
on ne fçait s’ils font perfans originaires, parce qu’ils-
n’ont rien de commun avec les Perfans que la langue.
On les diftingue par la barbe qu’ils portent
tort longue, & par l’habit qui eft tout-à-fait différent
de celui des autres.
Les kebers font payens , mais en même tems fort
eftimés à caufe de la régularité de leur vie. Quelques
auteurs difent que les kebers adorent le feu comme
les anciens Perles ; mais d’autres prétendent le
contraire. Ils croient l’immortalité de l’ame, & quelque
chofe d’approchant de ce que les anciens ont
dit de l’enfer & des champs Elifées. Voye[ Gaures»
Quand quelqu’un d’eux eft mort, ils lâchent de
fa maifon un co q , & le chaffent dans la campagne
; fi un renard l’emporte, ils ne doutent point
que l’ame du défunt ne foit fauvée. Si cette première
preuve ne fuffit po in t, ils fe fervent d’une autre
qui paffe chez eux pour indubitable. Ils portent
le côrps du mort au cimetiere , 8e l’appuient contre
la muraille foutenu d’une fourche. Si les oifeaux
lui arrachent l’oeil d ro it, on le confidete comme un
prédeftiné ; on l’enterre avec cérémonie, & on le
defeend doucement 8e avec une corde dans la foffe ;
mais li les Oifeaux commencent par l’ceil gauche ,
c’eft une marque infaillible de réprobation. On en
a horreur tomme d’un damné, 8c on le jette la tête
première dans la foffe. Olearius, voyage de Pcrfd
KÊBLAH, où KIBLAH , f. m. ( Hiß, orient, ) ce
terme défigne chez les peuplés orientaux le point
du ciel vers lequel ils dirigent leur culte ; les Juifs
tournent leur vifage vers le temple de Jérufalem ;
lès Sâbéens , vers le méridien ; & les Gaures fuc*
ceffeurs des Mages , vers le foleil levant.
Cette remarqué n’eft pas Amplement hiftorique j
elle nous döhne l’intelligènce d’un paffage curieux
d’Ezéchiel , chap.viij. v. /<£. Ce prophète ayant été
tranfporté en vifion à Jérufalem, « y vit vingt-*
» cinq hommes entre le porche & l’autel, qui ayant
» le dos tourné contre le temple de Dieu, & le vi-
» fâge tourné vers l’Orient, fe profternoient devant
» le foleil »< Ce paffage fignifie que cés vingt-cinq
hommes avoient renoncé au culte du vrai Dieu ;
& qu’ils avoient embraffé celui des Mages. En effet,
comme le Saint des Saints repofoit dans le Sheki-
n ate, ou le fymbolé de là préfence divine, étoit
an bout occidental du temple de Jérufalem; tous
ceux qui y éntroiént pour adorer D ieu , avoient lé
vifâge tourné vers cet endroit ; c’étoit là leur kèbia,
le point yérs lequel ils portoient leur culte, tandis
que les Mages dirigeoient leurs adorations en tour-*
nant le vifage vers l’Orient; donc ces vingt-cinq
hommes ayant changé àekébla , prouvèrent à Ezé-
chiel, noh-feulèment qu’ils avoient changé de religion,
mais de plus qu’ils avoient embraffé celle'
des MageS.
Les M-ahométans ont leur kiblah, fdblé, kéblé, £/->
blth : comme on voudra ré c rire , vers la maifon
facrëè y c’eft-à-dire qu’ils fe tournent dans léurs prières
vers le temple de là Meque , qui eft au midi à :
l ’égard dé la Turquie ; c’eft pourquoi dans toutes
lés mofqüéës, il y à une niche qu’ils regardent dans
leur dévotion. Voye{ MEQUE, ( temple de La) Hiß.
oritnt. (^D. -J. )
KEDÂNGU, f. m. (Hifl. nat Bot.') arbriffeau des
Indes orientales. Ses feuilles bouillies fervent à faire
dés bains-, que l’on croit propres à refoudre tourtes
fortes de tumeurs ; le fuc 'que fon tire de fes
fleurs pàfîe paur im excellent remède contre l’é-
pilefÆe, & les aphtes des enfans.
K£ER> ou GE'ER, f. ro. CComtn.) poids dont on fe
fert dansquelques villes desëtatsdu gran dMogol ,p ar-^
tiéüliérfement à Agbar & à -Zianger. Dans la preÏC
Ë L
ihiere de cès villes, lé keer pefe 36 petits poids ,
qui reviennent à une livre ± poids de marc ; dans la
lècorîde , il en pefe 36 * ou une livre f . Diction-
'nuire de Commet.
1CESTÉEN, ( Géog. ) grand village de Syrie , à
7 lieues d’Alep , en allant à Tripoli; il donne fon
lïoni à Une vàfte plaine, fertile & bien cultivée', oîi
on nourrit un nombre prodigieux de pigeons. Voye\
Manndrell, Voyage <T ALep. ( D . S .)
KE1RRI, (Bot.) Fbyei GiROFFEiER , ou VlO-
LIER JAUNE» Les fleurs de kïrri font les mêmes que
la violette pu giroflée jaune»
KËIROTONIE, f. f. (Litter.) mariiere de donner
fon fuffrage à Athènes par l’elévatiori dés mains.
Lorfque les Athéniens vouloiertt élire leurs màgif-
traf-s , ils aifembloient lé peuple pour les fuffrâges;
inais comme il étoit difficile de recueillir les voix
iëparément, On introduifit rélévàtion de la main ,
par laquelle chaque particulier mârquoit foh fuffra-
ue ; cette maniéré d’élettion, dont Ifocrate & Dé-
mofthène nous parlent fouvent, filt nommée kéirotonie,
%upoTenet,.
La même méthode paffâ chez les Romains dans
Jjlüfieurs conjonditres. Cicéron hoiis en fournit la
preuve dans ce paffage de fon plaidoyer pour Flac-
cuS : Ahc funt cxprcjja ijla pmcLara, quee recitaniar
pjlphiffnata ( les decrets), non fententïis, neque aucto-
iitatibus dedaràta f nec jure jurando conjlri&a ,/ed por-
tecla manu.
A la naiffanêe de l’Eglife, lorfqu’il fallut établir
des évêques & des prêtres pour remplir les fondions
cceléliaftiques, on affembloit les fideles, on leur
propofoit des fujets oit ils en prOpoloient eux-mêmes,
& l’élediOn fe faifoit femblâblèment par l’élévation
des mains, x*‘porov,et » après quoi l’on or-
donnoit qelui qui avoit le plus gfand nombre de
fuffrâges. C ’eft ce que nous apprenons de Zonare :
le Alffrage, dit-il, des fideles pour l ’éledion des
évêques, fe nommoit keirotonia, parce que lorfqu’il
s’agifloit d’élire les miniftres des autels, les fidèles
d’une ville ou d’un bourg, s ’affembloient ,éle-
voient leurs mains pour l ’éledion, afin qu’on pût
compter les fuffrâges, & celui qui avoit la pluralité
, étoit enfüité ordonné par deux ou par trois é vê-
quèS. (D . J i) . ^
KEITH, (Geog. ) île del’Ècofle méridionale, dans
la riviere deForth: elle eft fertile en bons pâturages,
pour les chevaux. Long. 14. 4C. Lat. 3(f* 20. (D . J. )
KEKKO ou KIKJOO, ou K lR AK O O , f. m. (H p
nat. Bot. ) c’eft une plante du Japon ; elle eft haute
d ’une coudée, à feuilles oblôngues dentelées, dont
la ratine eft longue de quatre pouces, groffe & lai*
teufe ; c’eft la plus eftimée pour fes vertus , après
Celle du gînfeng. Ses fleurs qui croiffent au fommet
de fa tige, font en cloche, d’un po'uce & demi de
diamètre, bleües, & découpées affez profondément
én cinq parties. On diftingue trois efpeces de cette
plante; l’une qui a la fleur blanche & double; l'autre
i dont la fleur eft fimple, d’urt pourpre bleu,
avec des eàmVelufes couleur de pourpre, garnies de
poils dans les intervalles, les pointes jaunâtres & un
piftil bleu t revêtu de poils ; la troifieme a la fleur
doublé d’un pourpre bleu.
KELEKS, ùm.(Hifî. niod.) efpece de bateau dont
©n fe fert en Alie pour les caravanes qui voyagent
par eau. Ils contiennent z8 ou 30 perfonnes,- 6c 10
à i z quintaux de marchandifes.
K E L L j Lé F<DrT de, (Géog. ) fort important
d’Allemagne , fur la rive droite du Rhin, bâti par
les François for lés defleinsdu maréchal de Vauban,
pour la défenfe de Strasbourg. Il fut cédé à l ’empereur
en 1697 par le traité de R yfwick, repris par
les François en t-703 , & finalement rendu à rempile
par le traité de Bade. ( D . J . )
K E M Hf
KELLINGTON, ( Géog. ) ville à marché d’Angleterre
, au pays de Cornouaille, à 6o lieues fud-
oueft de Londres. Elle envoie deux députés au parlement.
( D .J . )
KE LLS, ( Géog. ) ville d’Irlande dans la province
de Linfter, au comté d’Eft-Meath, avec titre de ba-
ronie , fur le Blackwater. Oh difpüte fi le Laberus
des anciens eft KelLs ou Kildare, qui font tous deux
dans la même province. Long, ib . 14. lat. «3. 4<r.
{ d . j . y I .
KE LONTER, f. m. ( Hifl. mod. ) c’eft le nom
qu’on dônnè en Perfe au grand juge des marchands
Arméniens qui font établis à Zulpha, l’un des faubourgs
d’Ispahan. C’eft le roi de Perfe qui le choifit
dans leur nation : il a lè droit de décider tous les
procès qui S’élèvent entre lès Arméniens fur le fait
dit commerce.
K E LSO, ( Géog. ) ville à marché d’Ècoffe, aii
comté de Roxbourg, fur le Tw e ed , à 10 lieues S. Ei
d’Edimbourg, 169 N. E. de Londres. Long. 1 ç. 10«
Lat. 40. (D .J .)
KEMA , f. m. (H p nat. Bot.) fruit qui croît fouS
teire en plufieürs endroits d’Afrique, & fur-tout en
Numidie, & qu’on regarde confine fin mets délicieux.
Il y a lieu de crôire que c’ett une efpece de
moufferon ou de buffle : quelques auteurs ont crû
que c’étoit la même chofe que le fruit du tarfi.
Voye^ Hàbharris.
KEMAC , ( Géog. ) célébré fortereffe d’Afie , au
pays de Rouifi , à 7 lieues de la ville d’Arzendgian ,
aux confins de la Natolig. Elle eft fur l’Euphrâte,
dans Un terroir admirable par fa beauté. (D . J . )
KEMBOKU, f. ni.(Hijl. nat. B o t.)c’eft unarbré
du Japon , de grandeur médiocre , dont les feuillets
& les fleurs reffemblent à celles du myrthe romain
de Mathiole. Ses baies viennent feules fur un pédicule
; elles font pointues & de la groffeur; d’fin graiti
de poivré; les femences reffemblent à celles de l’an-
colie ; leur goût eft un peu amer & fort aftringent.
Cet arbre eft confacré aux idoles.
* KEMEAS, f. m. ( Commerce. ) taffetas de foié
qui viennent des Indes orientales.
KEMPERKEMS, f. m. (Fauconerie.) Dans lei
Pays-bas oh donne le nom de kemperkems à plusieurs
oifeaux de paffage , qui y viennent tous les ans des
pays feptentrionaux au mois de Mai» Ils fréqfien-
tent les eaux ; ils font très-remarquables par la dir
Verfité de léurs pennages ; ils s’apparient & font
leurs petits , & auflitôt qii’ils font en état de v o le r,
ils s’èn retournent tous enfemble au pays d’oît les
peres font venus ; & ce qu’il y a de remarquable c
c’eft qu’ils font tous perès & enfans, d’une figure Sc
d’un plumage différent : on en diftingùe dè huit forâtes
; l’un a la fîgufe d’fine perdrix, l’autre eft di-
verfîfié de quantité de couleurs, ve.rd , blanc, roU-
g c , amétifte & jaune, quoique chacune de fes plumes
foit d’une couleur pleine & fans mélangé , ùri
autre eft d’une figure mônftrueufè»
KEMPFERA, f» f. (Bot. ex.) genre de plante aififî
nommée par le doéteur Houftoun, en mémoire de
Koempfer , que fes voyages & fes écrits ont rendu
célébré. Voiçi lès carafreres de ée genre de plante ;
fa fleur eft anomale, monopétale & découpée par
les bords en fegmens ; quand elle eft tombée , lé piftil
devient un Iruit dur ; divifé en quatre cellules *
pleines de petites graines. Cette plante eft commune
à la Jamaïque 6e dans plufieürs autres lieüx
des Indes occidentales, ofi elle s’élève à la hauteur
de trois ou quatre piés , 6c devient îigneiife» Elle
eft décrite 6e repréfentée dans le paradifus batavus
©il elle eft nommée veronica Jimilis, frutieofa àurafi
fovicài Ses fleurs naifTent en épis, 6e font d’un font
beau bleu. (D .J . )
K.EMPTEN, ÇGcog, ) ville d’Allemagne en bafl*?