^g énérales ; & il y e ii a ifiême q u i le u r p a ro iffo n t c o n t
r a ir e s ,' p u ifq u e fo u v e iït On en ten d le s c lo c h e s lo r f-
'q n c le v e n t ïn p o u ffe le fo n a i tx o r e i l le s , & qu ’ on
*ceffe d e le s e n ten d r e qua'n dde v e n t , y e ft c o n t r a i r e .
Cette méthode fuppofe enfin que la force cle la
-poudre eft uniforme, &:que la môme quantité porte
toujours le même bdtilet à la même hauteur ; or il
n’y a aucun catmonier qui ne fâche le contraire.
Nous ne difons rien des nuits côuvertes & obfcutes
où on ne peut point voir de lunes, ni des nuitS"ora-
'geufes ou on ne peut point entendre le fon, même
-à de très-petites diftances.
C ’eft pourquoi les marins font réduits à des méthodes
fort imparfaites pour trouver la longitude:
Voici une idée générale de la principale de ces méthodes.
Ils e’ftiment le chemin que le vaiffeau a fait
depuis l’endroit d’où ils veulent compter la longitude
, ce qui tté fepeut faire que par de inftrumens juf-
qu’ici fort peu exa&s. Ils obfervenrla latitude du lieu
ou le vaifleau eft arrivé, & la comparent à la latitude
de l ’autre lieu pour favoir combien ils ont changé
en latitude; & cotfnoiffant à-peu-près le rhumb
de vent fous lequel ils ont couru pendant ce tems,
ils déterminent par la fcombinaifon de ces différens
élémens la différence des longitudes.
On voit affez combien d’élémens fufpe&s entrent
dans cette détermination, & combien la recherche
•des longitudes à cet égard eft encore loin de la perfection
qu’on y defire.
On peut encore fe fervir de la déclinaifon de la
boufiole pour déterminer la longitude mer. Viyt{
fur cela le Traité de navigation de M. Bouguer, pag.
3 ij ,?ainfi que les méthodes les plus üfitées par les
marins pour trouver la longitude. (O)
■ LONGITUDINAL, en Anatomie, fe dit des parties
étendues, ou fituées en long.
Les membranes qui compofent les vaiffeaux, font
tiffues de deux fortes de fibres, les unes longitudinales,
& les autres circulaires, qui coupent les fibres
longitudinales à angles droits. Voye{ M e m -
£ R A N E.
Les fibres longitudinales font tendineufes & élaf-
tiques. Les circulaires font mufculeufes & motrices,
comme les fphinûers. Voye[ F i b r e .
Le finus longitudinal fupérieur ou grand finus de
la dure-mere s’étend depuis la connexion de la crête
éthmoïdale avec l’os frontal,le long du bord fupérieur
de la faulx jufqu’au milieu du bord poftérieur de la
tente ou cloifon tranfverfale où il fe bifurque dans
les deux finus latéraux. Voye£ D u r e -m e r e , &c.
LONGONÉ, (Géog.) Voye^ P O R T O -LO N G O N É .
LONGPAN, f. m. ( terme d'Arch. ) c’eft le plus
long côté d’un comble, qui a environ le double de
fa largeur ou plus.
LONGUE, adj. f. en tetme de Grammaire. On appelle
longue une fyllabe relativement à une autre
que l’on appelle brève, & dont la durée eft de moitié
plus courte., voye^ B r e v e . La longueur & la brièveté
n ’appartiennent jamais, qu’au fon qui eft l’ame de la
fyllabe ; les articulations font effentiellement inftan-
tanées & indivifibles.
LONGUE eft, dans nos anciennes Mufiiqties , une
note quarrée avec une queue à droite, ainfi Q .
Elle vaut ordinairement quatre mefures à 1
deux tems , c’eft-à-dire deux brèves : quelquefois
aufii elle en vaut trois, félon le mode.Voyei Mode.
Aujourd’hui on appelle longue, i° . toute note qui
commence le tems, & fur-tout le tems fort, quand
il eft partagé en plufieurs notes égales ; z ° . toute
note qui vaut deux tems ou plus, de quelque me-
fure que ce foit ; 30. toute note pointée, 40. & toute
note fyncopée. Voye^ M e s u r e , P o i n t , S y n c o p e ,
T e m s , V a l e u r d e s N o t e s ,
Longues PIECES ( Fondeur de caractères d'imprimerie.’)
Longues pièces du moule, ainfi appellées parcç
qu’elles font les plus longues de toutes. C ’eft fur un
hôut;desdongues pièces que le blanc eft retenu par une
vis & la potence. De l’autre côté eft la fourchette
ou entaillé, dans laquelle fe place & coule la tête
delà potence dê l’autre piece, lorfque le moule
eft fermé. Voye^ Mou-le , Planche , figures.
’LONGUES , terme de Fondeur de caractères d'imprimerie.
On entend par longues les lettres qui occupent
les deux tiers du corps par en-haut, comme les d ,
D , b , B , Scc. p$ q» gt y * par en-bas, & dont
•on ne coupe que d’un côté l’extrémité du corps du
côté de 1-oeil. On appelle ces lettres longues relativement
aux courtes que l’on coupe des deux côtés ,
comme les m, o , e , &c. & aux pleines qui occu*
peut tout le corps, & qu’ôn ne coupe point, comme
Q_.fi. fit. & c . Voye\ C ouper.
LONGU ET, f. m. (Lutherie.) forte de marteau
•dont les fa&eurs de claveflïns fe fervent pour enfoncer
les pointes auxquelles les cordes font attachées-.
C e marteau eft ainfi nommé à caufe de la longueur
de fon fer, qui eft telle que la tête puiffe atteindre
les pointes fans que le manche du marteau touche au
bord du clavecin. Voye^ la figure de cet outil Planches
de Lutherie.
LONGUEUR, f. f. ( Gràmm. ) 4a plus grande di*
•menfion d’un corps, mefuréparune ligne droite.
LONGUEUR de l'étrave à Cétambord, ( Marine. )
c ’eft la longueur en ligne droite qu’il peut y avoir de
l’un.à l’autre.
Longueur de la quille portant fur terre , c’eft toute
la longueur de la quille droite , & celle qui porte fur
les tins.
Longueur d'un cable ; c ’eft une mefure de 120 braf-
fes de long, qui eft celle de la plus grande Longueur
des cables.
Longueur , ( Maréch. ) Pafféger Un cheval de
fa longueur, en termes de manege, c ’eft le faire al*
1er en rond, de deux piftes, foit au pas, foit au trot,
fur un terrein fi étroit, que fes hanches étant au centre
de la volte, fa longueur foit à-peu-près le demi*
diamètre de la volte, & qu’il manie toujours entra
deux talons-, fans que la croupe échappe , & fans
qu’il marche plus v ite , ou plus lentement à la fin
qu’au commencement. V o y e^Piste, V o l t e , & c.
Longueur , ( Rubanier. ) s’entend des foies de la
chaîne, depuis les enfuples de derrière , jufqu’aux
liffes ou liffettes ; ainfi l’ouvrier dit, j’ai fait ma
longueur’, j’ai nettoyé ma longueur, e’eft-à-dire, j’ai
épluché toutes les bourres & noeuds de ma longueur.
LONGUNTICA, ( Géog. atic.) ville maritime
d’Efpagne. Il paroît d’un paffage de Tite-Live , livé
X X I I . c. x x . que Loguntica n’étoit pas loin de
Carthagène ; quelques-uns conjeélurent que c ’eft
aujourd’hui Guardamar, place fur la côte du royaume
de Valence.
LONGWYo/.’LONWIC, (Géog.) en latin moderne
Longus-Wicus ; petite ville de France,fur les frontières
du duché de Luxembourg, avec un château. Elle
eft divifée en ville vieille & en ville neuve ; cette
derniere fut bâtie par Louis XIV. après la paix de
Nimégue , & fortifiée à la maniéré du maréchal de
Vauban. Elle eft fur une hauteur, à 6 lieues S. O*
de Thionville, 67 N. E. de Paris. Long. 23.- 26
91 3tv 35 LONK.ITE, f. f. lonchilis,(Hi(l.nat.) genre de plante
, dont les feuilles ne different de celles de la fougère
, qü’en ce qu’elles ont une oreillette à la bafe
dé leurs découpures. Tournefort, infi. rei herb.
Voye{ Plante.
LONS-LE-SAUNIER, (Géog.) ta latin Ledo
plus communément Ledo-Salinarius, & quelquefois
!teodufium : on dit aufii par abus, Lion-le-Saûniér.
petite ville de France en Franche-comté, près du
duché de Bourgogne. Elle prend fon nom d’une aug
e , ou mefure d’eau falée, laquelle en terme de
faunerie, s’appelle long. Gollut dit qu’un long contient
24 muids. Cette ville eft fituée fur la petite rivière
de Solvan ; à 8 lieues de D o le , 9 dé Châlons.
'Long, z3 .16 .la t . 4Ç .j& .f iD . J .)
LON-YEN o«LUM-YEN , f. m, (Botan. exot.)nom
:d’un fruit de la Chine, qui ne croît que dans les provinces
auftrales de l’empire, à un arbre fauvage ou
cu ltiv é, lequel eft de la grandeur de nos noyers. Le
lon-yen eft de la groffeur.de nos cerifes-, d’une figure
ronde, d’une chair blanche, aigrelette -, pleine d’èau,
& d’un goût approchant de celui de nos fraifes. 11 eft
couvert d’une pelure mince,lifte, d’abord grifatïe,
& jauniffant enfuite, à mefure que le fruit mûrit.
Les Chinois des provinces auftrales , & en particulier
les habitans de Focheu , font la récolte de ces!
fruits en Juillet, & les arrofent d’éau faléc pour les;
conferver frais ; mais ils en fechent la plus grande |
partie pour les tranfporter pendant l’hiver, dans lesi j
autres provinces , ils en font aufii du vin agréable, .
en les pilant, & les laiffant fermenter ; la poudre des
noyaux de :ce fruit eft d’un grand ufage dans leur
médecine. Plus la nature a caché le germe de fes
productions, plus l’homme ridiculement fin , s’eft
perfuadé d’y trouver la confervation de fa v ie , ou
du moins le remede à fes maux. ( D . J .)
LO O CH , ou LÔ OH , (. m. ( Pharm. & Thérap. )
mot pris de l’arabe, & les noms d’une compofition
pharmaceutique d’une confiftance moyenne, entre
le fyiop & l’éleftuaire mou, deftinée à être roulée
dans la bouche, & avalée peu-à-peu, ou à être prife
par très-petites portions ,• & en léchanti Les Grées
. ont appellé cette préparatioâ eclegma , & les Latins
linclus» Le mot looeh eft depuis long*tems le plus
ufité , même chez les auteurs qui ont écrit en latin;
Le looch n’eft compofé que de remedes appellés
pectoraux ( voye{ Pectoral) , & principalement
des liquides, ou au moins mous, comme décodions,
eaux diftillées, émulfions, huiles douces * fyrops,;
mucilages délayés, miel, pulpes , gelées , conserves
, &c. ou confiftans, mais folubles, comme fucre,
gomme, &c. On y fait entrer quelquefois aufii des
matières pulvérulentes , non folubles, comme de
l ’amydon, de la régliffe en poudre , des abforbans
porphyrifés, &c. mais alors le remede eft moins élégant
& moins parfait.
Pour unir différens ingrediens fous forme de looch,
il n’y a i° . s’ils font tous vraiment mifcibles, ou ré.
ciproqüement folubles,qu’à y mêler exactement en
agitant, triturant, appliquant une chaleur convenable
; en un mot procurant la diffolution ou combinai-
fon réelle , ces différens ingrédiens employés en proportion
convenable , pour que le mélange achevé
ait la confiftance requile : cette proportion s’apprend
facilement par l’ufage, & un tâtonnement facile y
conduit.
2°, Si les différens ingrédiens ne font pas analogues
, qu’il s’agifle, par exemple, d’incorporer une
huile avec des liqueurs aqueufes & des gommes ; en
joignant ces fubftances immifcibles par l’intermede
des fubftances fa vonneufes,le fucre & le jaune d’oe uf,
& en leur faifant contrafter une union, au-moips fu-
perficielle , indépendamment de celle qui eft procurée
par cetintermede, par une longue conquaffation,
en les battant, & broyant long-tems enfemble.
Le looch blanc de la Pharmacopée de Paris, nous
fournira le modèle de la compofition la plus compliquée
, & la plus artificielle du looch.
Looch blanc de la Pharmacopée de Paris réformé.
Prenez quatre onces d’émulfion ordinaire, préparées
avec douze amandes douces; dix-huit grains de
gômttieadrâgant réduite en poudre très-fubtile. Mettez
votre gomme dans un mortier de marbre, & ver-
fez peu-à-peu votre émulfion; en agitant continuel*
lement ôc long-tems, jufqu’à ce que vous ayez obtenu
la confiftance de mucilage.. Alors m.êlez exactement
avec une Once de fyrop de capillaire, & une
once d’huile d’amandes douçes, que vous incorporerez
avec le mélange précédent, en continuant d’agiter
le tout dans le mortier, fourniffant l’huile peu-à-
peu : enfin vous introduirez par la même manoeuvré
environ deux drachmes d’eau de fleurs d’orange.
Ce que j’appelle la réforme de ce looch, eonfifte. à
fubftituer de l’eau pure à une décoftion de régliffe
demandée dans les difpenfaires, & qui ôte de l’élé-
oance au remede, en terniffant fa blancheur, fans y
ajoûter aucune vertu réelle ; & à mettre le fyrop de
capillaire à la place du fyrop d’alhtéa, de Fernel, &
de celui de diacode, qui le rendent défagréable au
goût , fans le rendre plus efficace. Les bons apoti-
caires de Paris préparent le looch blanc de la maniéré
que nous avons adoptée. Ils dérogent à cet
égard à la loi de la Pharmacopée ; & certes c’eft-là
Une efpece d’infidélité plutôt louable, que condamnable
, & prefque de convention ; les Médecins qui
connoiffent le mieux la nature des remedes, l’approuvent
, & ce fuffrage vaut aflurement mieux que là
foumifiîon feryiïeà un précepte difté par la routine.
Quant à lvufage médicinal, & à la vertu des looch,
il faut obferver premièrement, qu’ils font donnés,
ou comme topiques, dans les maladie^ de la bouche
& du gofier,en quoi ils n’ont abfolument rien de particulier,
mais agiffant ait contraire félon la condition
commune des topiques (v. T opique), ou bien qu on
les roule dans la bouche aufii long-tems qu’on peut les
y tenir,fans céder au mouvement de la déglutition,qui
eft machinalement déterminé par enroulement dans la
bouche (quantum patitur firuflratce deglutitionis tædium
) , dans l’efpoir que l’air à infpirer * quipaffe-
ra à travers le looch retenu dans la bouche, le chargera,
finon de la propre fubftance , du-moins dune
certaine émanation du remede ; & qu’ainfi il arrivera
au poumon empreint de la vertu medieamcntcufe de
ce remede; . . .
Secondement, que le premier emploi du looch>
c’eft-à-çlire, à titre de topique, eft très-rare, popr
ne pas djre abfolument nui ; ca r , dans les cas de ma*
ladies de .la bouche & du gofier, c’eft prefqu’uni-
quement le gargarifme qu’on, emploie. Viye[ G ar*
GARISME; î • 1 j
Troisièmement, que le fécond emploi, à titre dé
peftoral, ou béehique incraflant, dirige imqiediate-
ment vers le poumon par le véhicule de l’air infpiré ,
qui eft très-ordinaire & très-ufuel, éft fondé fur un
des préjugés des plus puériles, des plus abfurdés,
des plus répandus pourtant, non-feulement chezlé
peuple, mais même chez iés gens de l ’art> & dans
les livres. . • . - .
Car d’abord l’air ne peut certainement tien enlever
des corps doux ou huileux, qui font la nature
effentielle des looch, ni par une aftion menftruelle,
car l’air ne diffout point ces fubftances groffieres ;
ni par une aftion méchanique , car l’air ne trayerfe
pas impétueufement la bouche, pour fe porter par
un courant rapide dans le poumon ; l’air eft au contraire
doucement attiré par l’infpiration ; d’où il eft
clair à priori, que l’air infpiré ne fe charge d’aucune
partie intégrante fubftantielle du looch. En fécond
lieu cette vérité eft démontrée àpoftenori, par cette
obfervation familière, vulgaire, qu’une feule goutte
d’un liquide très-benin, blandifiim’n d eaù pure, qui
enfile l’ouverture de la glotte, oceâfionne fur le
champ une toux convulfive, fuffocante, quisap -
paife à peine par l’expulfion du corps dont la pre-
fenee l’excitoit. Queferoit-ee fi des matières plus