
i-J4 K A R
•parce que le village eft affemble dans le karejnta, &
•occupé à boire, à danfer, -à fumer, & à faire un
vacarme épouvantable. - ;
• Je conviens avec M. lexhevalier de Beanjeu de
tous ces défagrémens des karcfma de Pologne ; mais
n ?éft-ori pas heureux dans un pays qui eft à peine
•ford de la.barbarie, de trouver.prefque de mille en
mille., à l’entrée, au milieu & à l’-iflue des forêts,
dans les campagnes déferles, & dans les provinces
les moins peuplées , des bâtimens quelconques d’hof-
pitalité, ou à peu de frais vous pouvez, vous, vos -
gens, votre compagnie, vos voitures, & vos chev
a u x , vous mettre à couvert des injures de la ir ,
vous fécher, vous chauffer., vous délaffer, vous
repofer, &. manger fans crainte de v o l, de pillage
& .d ’affaffmat, les provifionsque vous averiaites,
ou qu’on vous procure bientôt dans le lieu meme à
un prix très-modique ? ( D. J.') ; ■ H *
KA RGAPOL, Cargapolis:, ( Gèog.) ville de l’empire
Rufîien, capitale de la iprovince de même nom,
fur le bord de Loméga, à 50 lieues S. O. d’Archan-
l g e l, 125 N. O . de Mofcou. Long. 5 5 . 44. lat. 5 2.
4. ( D . J . ) . H #
• K ARH AIS, ( Géogt ) ou CARÀLIS -ou KÉRA-
B E S , petite ville de France, dans la baffe-Bretagn
e, fur l’Aufer, à 16 lieues de Breft, 12 d’Hen-
nebon, 11 de Kimper. Le gibier, fur-tout les perdrix
, y font d’un goût exquis. Long. 14. 3 . lat, 48.
t5..(D . J. )
■ K A RÙ L , f. m. (Bot.') efpece de prunier du Malabar.
Les racines, les feuilles, les fruits bouillis font
•des bains excellens pour les douleurs des articulations.
• ., ; .
• KA RI-VETTI, f. m. ( Botan. ) arbre moyen qui
croît au Malabar. Le fuc exprimé des feuilles donné
•dans du petit lait eft un excellent émétique.
\ KARITE ou C A R IT E , (. {. (Théolog.) terme -ufké
autrefois en Angleterre parmi les religieux pour
meilleure boiffon conventuelle ou biere*forte : ils
buvoient ainfi leur poculum caritatis ou coupe de
grâce.: On donnoit fouvent à cette coupe même le
nom de karité ou cari te. Harrisfupplément.
KA RKOUH, ( Géog. ) où, comme quelques géographes
écrivent CARCOUH, C AR CU B , ville de
Perle, lieu ;de grand paffage pour tous les pèlerins
qui vont à la Mecque, & qui viennent des hautes
contrées de la Perle. Long, y 4. 45. latit. 32. i5,
M a l
KARKRONE, f. m. ( Hiß• mod. & Commerce. )
maifon des manufa&ures royales enPerfe. On y fait
des tapis, des étoffes d’o r , de foie, de laine, des
brocards, des velours, des taffetas, des jaques de
maille, des fabres, des arcs, des fléchés & d’autres
armes. 11 y a aufli des Peintres en miniature, des
Orfèvres , des Lapidaires, &c. Dictionnaire de Trévoux.
KA R LE, f. m. ( Hiß. mod. ) mot faxon dont nos
•lois fe fervent pour déftgner ftmplement un homme,
•.& quelquefois un domeftique ou un payfan.
Delà vient que les Saxons appellent un marin
iafcarle, & un domeftique hafcarïe.
- K A R O U A T A , f. m. ( Hiß. nat. Bot.) plante d’A mérique
qui croît dans l’ifle de Maragnan ; fes feuilles
font longues d’une aune, & larges de deux pouces
: il -en fort une tige qui porte un grand nombre
de fruits delà longueur du doigt, rouges par-dedans
& par dehors, & d’un goût excellent ; ils font fpon-
gieux & remplis de petites graines ; quelque agréable
que foit ce.fruit, fi on en mange avec excès, il
fait iaigner les gencives. On le regarde comme un
puiffant remede contre le fcorbut.
KARVARY ,f. m,..(Comm. )nom d’une efpece de
foie que l’on tire de la Perfe. Elle vient fur^tout de
la province de Ghilan.
K A S
■ K A S , f. m. ( Comm. ,). pètite monnoie de cuivré *
en ufage dans les Indes orientales fur le côté de
Tranquebar.
KASEMIECH, (Géog.) on écrit aufli KAZEI-
NIECK , CASEMIECH , CASEMICH , KASE-
M1TH , &c. riviere de Syrie, qui a fa fource dans
les montagnes de l’Anti-liban, & fe jette dans la
mer de -Phénicie, enrre T y r & Sidon. La pêche de
la morue quieftyabondanteen certains tems de l’année
, lui donne une grande confédération dans le
pays : M. de la Roque dit l’avoir paffé en allant de
Seyde à Ty r .
Les voyageurs François, les Millionnaires & plu*
fleurs Géographes modernes, prétendent que le Ka-
femiech eft l’Eleuthéros des anciens. L ’auteur du
voyage nouveau de laTerre-fainté n’en doute point :
il dit, liv. F. ch. iv , que ce fleuve eft très-remarquable
par fa profondeur, par la rapidité de fou
cours, par les détours des montagnes au fond desquelles
• il ferpente ( d’où vient qu’on le nomme
Kafemiech, terme arabe, qui ûgniûefépuration, partage
) , enfin par fa célébrité dans le premier livre
des Machabées, puifque ce fut jufques-là que l’il-
luftre Jonathas pourfùivit les généraux des troupes
de Démétrius.
Malgré tant d’autorités, l’Eleuthéros des anciens
ne peut être ni le Kafemiech, ni même aucune des
rivières qui font entre T y r & Sydon, puifqu’il étoit
au nord de cette derniere ville. Ptolomée lui donne
1 degré io / de latitude plus qu’à Sydon ; & Jofephe,
Ant. jud. liv. X J F. ch. vij & v iij, parlant des pré-
fens que Marc-Antoine fit à Cléopâtre, obferve que
cet amant prodigue lui donna toutes les villes fituées
entre l’Egypte & l ’Eleuthéros, à la réferve de T y r
Sc de Sydon ; ces deux villes étôient donc fituees
entre l’Eleuthere de l’Egypte, c’eft à-dire au midi
de cette riviere. En un mot, on rie fait quel eft
nom moderne de l’Eleuthéros, mais on voit que ce
n’eft point le Kafemiech de nos jours ; ce n’eft pas
non plus le fleuve faint du P. Hardouin, qui eft le
Kadifca, dont l’embouchure eft à l’orient de Tri-,
poli qu’il traverfe. (D . J . )
K A S I, f. m. ( Hiß. mod. ) c’eft le quatrième pontife
de Perfe qui eft en même tems le fécond lieutenant
civil qui juge des affaires temporelles. Il a deux
fubftituts qui terminent les affaires de moindre con-
féquence, comme les querelles qui arrivent dans les
caftes,’ & qui fuffifent pour les occuper. Diclionn, de
Trévoux.
KASIAVA-MARAM,f. m .(Hiß. nat.Bot.) arbre
des Indes orientales, il eft de moyenne grandeur ,
dont on ne nous apprend rien linon que fes feuilles
& fes racines bouillies dans de l ’huile avec le cur-
cuma frais, forment un Uniment excellent contre les
douleurs de la goutte & contre les pullules féreufes.
KASIEM A T Z , f. m. ( Hiß. mod. moeurs. ) c’eft le
nom qu’on donneau Japon à unquartier des villes qui
n’eft confacré qu’aux courtifanes ou filles de joie.
. Les pauvres gens y placent leurs filles dès l’âge de
dix ans, pour qu’elles y apprennent leur métier lubrique.
Elles font fous la conduite d’un directeur
qui leur fait apprendre à danfer, à chanter & à jouer
de différens inftrumens. Le profit qu’elles tirent de
- leurs appas eft pour leurs directeurs ou maîtres de
penfion. Ces filles après avoir fervileur tems peuvent
fe marier, & les Japonois font fi peu délicats
qu’elles trouvent fans peine des partis ; tout le blâme
retombe fur leurs parens qui les ont proftituées.
Quant aux directeurs des kafiemat^, ils font abhorrés
& mis au même rang que les bourreaux.
KASNADAR, Bach. f. m. ( Hiß. mod.) Legrand
tréforier en Perfe ; c’eft un officier confidérable. II
garde les coffres du fouverain roi. Chafnadar Bach.
K A S SR E -E L -L EH O U S , (Géog.) autrement
K ÄT
nommée Ken gaver, ville, de Perfe, fititée dans tin
pays fertile en excellens fruits. Foye{ Tavernier;
long, félon lui y G. M M ) I
KAT-GHERIF, f. m .(H iß , mod.) nom que les
Turcs donhent aux ordonnances émanées , direäe-
ment du grànd-feigneur. Autrefois les fultans fe d.o.n-
noient la peine d’écrire leurs mandemens de leur
propre main & de les figner en carafteres ordinaires
: maintenant ils font écrits par des fecrétàires,.
& marqués’:de l’empreintè du nom du monarque ; &
quand ils n’ont que cés riiarques on les nomme Amplement
tura:, mais lorfque le grand-feigneur veut
donner plus de poids à fes ordres, il écrit lui-même
de fa propre main au haut du. titra,, ou félon d autres *
au bas. ces mots, que mon.commandement foit, exécuté
J'clon fa fo rm e l teneur,, & c’eftce qu’on appelle.^-
cherif, c’eft-à-dire ligne noble ou fublime, lettre ; ce
font nos lettres de cachet. Un turc n’oferoit les ouvrir
fans les porter d’abord à fon front &. fans les
baifer refpeûueufement après les avoir, paffé fur fes
joues pour en effuyer la pouffiere. Guer. moeurs des
Turcs,, porn. //• Darvieux, mem. tom. F >
KATIF EL, ( Géog, ). ville d ç l’Arabie, heureufe ,
dans la.proyinçe de Bahrain, du cote de Ahfa y fur
la côte du golfe Perfique» Les:hautes marées vont,
jufqu’au pié de fes murs , & il y a un golfe .ou canal,
par lequel les plus gr0s n3Yk.es s’appîoehent de
la ville avec la marée. Long.,félon Abulféda, 73 .
55. Int. '22. 35. ( D . J. ) I
KATONG-GING, f. m . ( Hiß. nat, Botan* ) c’eft !
une planteparàfité duJapon, dont la fleur reffemble :
à un feorpiom Elle a l ’odeur du tnufç, fes. pétales au
nombre de cinq font couleur citron, variées1 de belles
taches purpurines ; ils ont deux pouces.de long, &
la largeur d’une pluine d’oie. Ils font roides, gros,
plus larges à l’extrémité , & un peu plus.recourbés.
Celui du milieu s’étend en droite ligne comme.la
queue du fçorpion ; les quatre autres, deux de cha-,
que côté , fe coufrberit .en forme de croiffant & re-
préfentent les piés. Aroppofite de la queue, une efpece
détrompé icourte & recourbée, ne repréfente
pas mal la. tête de cet animal. Ce qu’il y a de. plus
fingulier, c’eft, que 1’od.eur de mufe ne réfide qu’à
l’extrémité-du pétale qui reffemble à la-.queue. du
fçorpio.n:; & que S’il eft coupé, l.a.fleur demeure fans.
odeur.
KA TO Ü-ÇON A , f. m. (Hiß. nat. fo t . )grand
arbre delà cpte.de Malabar; qui eft toujours yerd&
qui porte :en tout tems des fruits .& des fleurs. On
prétend que la déçoftion de fes fleurs eft un puiffant
retnede contre la lepre & ,empêche les .cheveux .de
blanchir. Ôrt.mêle aufli fon écorce avec du fucre
pour en former, une pâte que l’on dit excellente con,::
tre la l,eprg-o •.
KATOU-INDEL, f.m. (Botan. exot.)efpece de,
palmier, fan vage de Malabar , , à.feuilles pointues &
à fruit fcmblable à la prune; le petit peuple-.du pa ys,
le .mâèh'e êoniimê les\grànds'mâchent l’areça ayeçtle
betel lèSrCoquilles dyiuitF.es çalcinées-;' c’eft un
puiflant^aftringent , -les Malais, fe font des bçmnets .
avec les feuilles de l’arbre. (,D, J .) ,
KATU.-NAREGAM > fe îh, (Hiß. nat. Botyl) grand.
arbre de FIndoftan qui produit ur>e efpece de limon:
très-petit; fes feuilles rendent un fi\c quijpâflejpour. j
être un remede fouverain contre les maux çlerête,.0Uv
mêlant- lé' même^fuc ayec.dü.'ppiiyi'e, du gingembre
& .dw.fuçre d e s Judiçns çpmpofçnt.im^remede-qu’ils
croient excellent contre Tes maladies du; poumon,
quii vicn.nentfdû; froid.
KATOU-PULÇOLLI, f. m.X^o^^arbrodaMala-:
bar; ïes graines fonft d’ufage,en:Médecine pour les,
douleurs 4’eftomâç & les inflammations, de même
que.pourTa grafolle & lés .dartres. , 1CATQU-THEKA, f. m. (Botan;) arbre du Mala-,
Tome IX ,
K A V m
bar; fort fruit fèrt comme Ie betel ; Ton écorce fé-
chée & réduite en poudre tempere l’effervefcence
excefîive de la bile.
KATOU-TSJACA, fe nii (Bot.)arbre du Malabar;
le fuc exprimé du fruit guérit les maux de ventre.
K A T T E Q U I , f. m ..(Commerce. ) toile de coton
blanc qu’on tire des Indes orientales., fur-tout de
Surate. La pièce n’a que deux aulnes cinq huitièmes
de long,,fur cinq fixiemes de. large;
K A T U TI-J E T T I -P O U , ( Hiß. nat. Botan.)
plante de I’Indoftan dont on vante les vertus pour
réfoudre les empyèmes & les autres, abfcès internes^
ainfi que contre les convulfions & les hydropifies;
Quelques médecins allemands recommandent cette
plante prife comme du tlié en infufiom '
K A TUW A LA , f. m .(Hiß. nat.Bot.) planté des
Indes, arachidna indica, qui.produit deffus & def-
fous la terre des fruits ô.u des efpeçes de glands très-
bons. à manger & d’un goût très-agréable. Ephemé-
rid. nat. curiofor. dec. II. ann,.3 . obferv. 2 11. . ••
. KAUFFBEUREN, c’efl-à-dire, hameau acheté^
( Géog. ) ville libre & impériale d’Allemagne ; dans
la Souabe. On y profçfle la religion luthérienne $
quoique la catholique foit la dominante ; elle eft fur
le Werdach, à 5 lieues H. E- de Kempten, 14 S. O*
d’Ausbourg. Long. 28.. iß. lat. 4y. 5 o'.
Strigellius ( Viöorinus ) fameux théologien,pro-
teftant du xvj fieGle , naquit à Kauffbeuren, & fut
cruellement perfécuté pendant fa v ie , qu’il termina
en 156,9.,. âgé d’environ 45 ans. Il eft auteur de -,
quantité d’ouvrages de théologie, de morale, & de
philofophie ariftotélicienne , qu’on ne lit plus aujourd’hui.
(D . J . )
KAVIAÇ., f. m. ( Commercei ) oeufs d’efturgeoris
mis en galettes, épaiffes d’un doigt, & larges comme
la paume de la main ; Talées & qn’onfajt lécher,
au foleil. Les italiens établis à Mofcou en font im
grand commerce dans ce'tempire.
Le meilleur kaviac fe Fait avec le bolluca, poiffon
de huit à dix piés de long, qui fe pêche dans la mer
Çafpienne.. ,
Il vient aufli du kaviac de la mer Noire.
Onenufe en Italie: on commence à le connoître
enFrance.
Le bon doit être d’un brun çougeâtre & bien fec."
On le mange avec .de l ’huile & du eitroh. Foye{ U
Dicl. de Comm. .
KAVRE YSÀOU L, f. m. ( Hiß. mod. ) corps de
foldafs qui forme le dernier & le cinquième de ceux
quixompofent la-garde du roi de Perfe.
Çe font des huilfiers à cheval au nombre de 2000,
! qui.ont, pour chef le connétable, & en fon abfence
i le.lièutenant du guet.
: [ ïls fqnt le guet la nuit autour du palais, écartent
la foule quand lë roi monte à cheval, font faire fi-
lence'aux audiences des ambaffadeurs, fervent à
arrêter .les.kams ,& les autres officiers diigraciés, &
à leur couper la. tête quahdle roi l’ordonne. Diiï. dé
Trévoux,
Ï^ÂJJTTI, fioribus. 6dórqtis,, Breyn, f,m. (Bot.).
arbre qui croît à J a v a , & qui porte de petites fleurs,
odoriférantes : l’eau dfftillèe de ces fleurs a les mêmes,
vertus;.que l’eâu-rofe. ,
KAYSÈRBÈRG, ( Oéog, ) c’eft-à-dire mont de
l’empereur, Ccejaris nions ; petite & pauvre v ille de
France en Alface , au bailliage d’Hagiieneau. Elle
appartient ä là France depiiis .i648y& eft,fituée dans
un pays agréable , à t’o lieues N. O. de;Èâfe., 2 N»
O. de .Colmar. Lông, x'5, làt. 48. / q.. ^
LangèfTofeph) Langiusf auteuf dii fameux Po-
lyanthaa , étoit natif -de . cette .ville. Cette grande
rapfodie.fut imprimée pour ,1a .première /ïóisli Ge+
nève ;énTiépô in-fol. enfâite à Lyon, en tj$94» A
Francforten 1607, & plufièurs fois depuis. La çin-
« P îp - ‘ -